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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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venir il y a quelques jours. Et je me sens parfois un peu nauséeuse
le matin.
    — J’ai bien l’impression que
tu vas avoir un bébé. Ça te fait plaisir ? demanda Zelandoni.
    — Oh oui. Je voulais un
autre enfant, même si j’ai à peine le temps de m’occuper de celle que j’ai
déjà. Heureusement que Jondalar prend si bien soin d’elle.
    — Tu lui as déjà annoncé la
nouvelle ?
    — Non. C’est trop tôt. On ne
sait jamais. Je sais qu’il aimerait avoir un autre enfant dans son foyer et je
ne veux pas lui faire une fausse joie. L’attente est déjà assez longue à partir
du moment où ça commence à se voir, sans la prolonger encore.
    Ayla pensa à la nuit où elle
était rentrée tôt de la falaise et se rappela combien tous les deux avaient été
heureux. Puis elle se souvint de la première fois où elle avait partagé les
Plaisirs avec Jondalar. Elle sourit par-devers elle.
    — Qu’est-ce qu’il y a de
drôle ? s’enquit Zelandoni.
    — Je pensais à la première
fois où Jondalar m’a révélé le Don des Plaisirs, là-bas dans ma vallée.
Jusque-là, j’ignorais absolument tout des Plaisirs, et même qu’ils puissent
exister. À l’époque, c’est tout juste si je pouvais communiquer avec Jondalar.
Il m’avait appris à parler le zelandonii, mais une grande partie de sa langue
et la plupart de ses manières m’étaient encore complètement étrangères. Comme
une mère se doit de le faire, Iza m’avait expliqué comment les femmes du Clan
usaient d’un certain signal pour encourager un homme, tout en pensant sans
doute que je n’en aurais jamais besoin.
    « J’ai lancé le signal à
Jondalar, mais il n’a pas réagi. Par la suite, il m’a de nouveau montré les
Plaisirs, parce qu’il le voulait, non parce que je le voulais, et je continuais
de penser qu’il ne comprendrait jamais mes signaux quand j’avais envie de lui.
Je me suis finalement mise à lui parler comme le faisaient les femmes du Clan.
Je me suis assise devant lui, la tête baissée, et j’ai attendu qu’il me dise
que je pouvais parler, mais il n’a pas compris ce que je voulais. Je le lui ai
révélé, finalement. Il a dit qu’il n’était pas certain d’en être capable, mais
qu’il était prêt à essayer. En fait, il n’a eu aucun mal à y arriver, dit Ayla,
souriant de sa propre innocence.
    Zelandoni sourit, elle aussi.
    — Il a toujours été
obligeant, dit-elle.
    — Je l’ai aimé dès que je
l’ai vu, avant même de le connaître. Il a été si gentil avec moi, Zelandoni, en
particulier quand il me révélait le Don des Plaisirs de la Mère. Je lui ai
demandé un jour comment il pouvait connaître certaines choses sur moi que
j’ignorais moi-même. Il m’a finalement avoué que quelqu’un l’avait initié, une
femme plus âgée que lui, mais je voyais qu’il était profondément troublé. Il
t’aimait vraiment, tu sais. Il t’aime toujours, à sa manière.
    — Je l’aimais aussi et je
l’aime toujours, à ma manière. Mais je ne crois pas qu’il m’ait jamais aimée
comme il t’aime.
    — J’ai été absente si
souvent, surtout la nuit, que ça m’étonne d’être enceinte.
    — Peut-être te trompes-tu
quand tu penses que son essence se mélange à la tienne en toi, Ayla. Il se peut
que ce soit la Mère qui amorce une vie nouvelle en choisissant l’esprit d’un
homme et en le mêlant au tien, dit Zelandoni, songeuse.
    — Non, je crois que je sais
quand cet enfant a été conçu. Une nuit, je suis rentrée tôt ; je
n’arrivais pas à me concentrer et j’ai oublié de préparer ma tisane spéciale.
Je commence maintenant à aimer la pluie, surtout la nuit, quand il me faut
rentrer à la maison parce que je n’y vois rien. Je serai contente, une fois
cette année d’observation finie.
    La jeune femme observa son mentor
puis lui posa la question qui lui brûlait les lèvres :
    — Tu m’as dit que tu avais
songé à t’unir. Pourquoi ne l’as-tu pas fait ?
    — Oui, j’ai failli m’unir,
jadis, mais il a été tué dans un accident de chasse, répondit la doniate. Après
sa mort, je me suis immergée dans mon apprentissage. Aucun autre homme ne m’a
donné envie de m’unir… sauf Jondalar. Il fut un temps où j’envisageais de le
faire avec lui – il insistait tant et tu sais comme il peut se
montrer persuasif –, mais tu sais aussi que cela m’était interdit. J’étais
sa femme-donii et puis j’étais très jeune. Nous aurions

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