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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Première. Elle avait remarqué chez certains des visiteurs
des expressions qui, sans être dédaigneuses, étaient à tout le moins
dubitatives, et elle avait surpris des conversations à voix basse dans ce qui
était sans doute un dialecte des Zelandonii du Sud, mettant en question
certaines des façons de faire des Zelandonia du Nord, critiques émises surtout
par un jeune homme. Il pensait probablement que personne ici ne comprenait la
variante du zelandonii qu’ils parlaient – rares étaient ceux qu’ils
avaient rencontrés qui la comprenaient –, mais la Première avait pas mal
voyagé dans ses jeunes années, et plus récemment avec Ayla. Elle avait accueilli
de nombreux visiteurs venus de loin et apprenait les langues assez facilement,
surtout les variantes du zelandonii. Elle jeta un coup d’œil à Ayla, qui, elle
le savait, était particulièrement douée pour les langues et capable d’en
assimiler une nouvelle, même bizarre, plus vite que quiconque.
    Ayla perçut le regard de son
mentor et son coup d’œil en direction du jeune homme. Elle hocha la tête
discrètement pour lui confirmer qu’elle aussi avait compris ce qu’il disait.
    — Je suis charmée de te
connaître, dit la Première. Peut-être pourrons-nous vous rendre visite un jour.
    — Vous serez toutes les deux
les bienvenues, répondit la Zelandoni.
    La grosse femme sourit, tout en
se demandant combien de temps encore elle serait capable de faire des voyages,
surtout des longs.
    — Vous avez apporté de
nouvelles idées intéressantes que j’ai eu plaisir à découvrir et je vous en
remercie, dit-elle.
    — J’ai été très contente que
vous nous fassiez connaître vos remèdes, ajouta Ayla.
    — J’ai appris beaucoup, moi
aussi. Je suis particulièrement heureuse de savoir comment dissuader la Mère
d’accorder à une femme le bonheur d’enfanter. Il en est qui ne devraient plus
porter d’autre enfant, en raison de leur santé ou pour le bien de leur famille,
expliqua la Zelandoni.
    — C’est Ayla qui a apporté
ces connaissances, reconnut la Première.
    — J’aimerais donc lui donner
quelque chose en échange, et à toi aussi, Première parmi Ceux Qui Servent la
Mère. J’ai une mixture qui possède des propriétés remarquables. Je vais vous la
laisser pour que vous l’essayiez, répondit la Zelandoni de la Vingt-Quatrième
Caverne du Sud. Ne l’ayant pas prévu, je n’en ai qu’un sachet avec moi, mais je
pourrai en préparer à mon retour.
    Elle ouvrit son sac de voyage, en
sortit sa boîte de remèdes et en tira un petit sac, qu’elle leur tendit.
    — Vous trouverez
certainement cela intéressant et peut-être utile.
    La Première indiqua qu’elle
devait le donner à Ayla.
    — C’est très puissant. Sois
prudente quand tu en feras l’essai, dit la visiteuse en le remettant à la jeune
femme.
    — Cela se prépare en
décoction ou en infusion ? demanda Ayla.
    — Ça dépend de ce que tu
veux. Chaque préparation lui confère des propriétés différentes. Je t’en
donnerai la composition plus tard, mais j’imagine que tu l’auras alors
découverte par toi-même.
    Ayla avait hâte d’en savoir plus.
Elle examina le petit sac. En cuir souple et fermé par un cordon apparemment
tressé avec les longs crins d’une queue de cheval. Elle défit les nœuds
bizarres qui avaient été enfilés dans les œillets percés dans le haut de la
pochette et l’ouvrit.
    — Je suis sûre de l’un des
ingrédients, dit-elle en reniflant le contenu. De la menthe !
    Le parfum lui rappela aussi la
forte infusion qu’ils avaient goûtée quand ils avaient rendu visite à l’une des
Cavernes des Zelandonii du Sud. Elle referma la pochette et refit les nœuds à
sa manière.
    La visiteuse sourit. Elle se
servait de la menthe pour caractériser cette mixture, mais le mélange était
bien plus puissant que cette herbe inoffensive. Elle espérait être encore là
quand quelqu’un l’essaierait. Cela lui permettrait d’évaluer le savoir-faire et
les connaissances des Zelandonia du Nord.
     
     
    Ayla sourit à Zelandoni.
    — J’en ai peut-être un autre
en route.
    Elles avaient parlé d’enfants et
c’était la Première qui avait abordé le sujet.
    — Je me posais la question.
Tu n’as pas l’air de devenir grosse, comme moi – je doute que tu le
sois jamais –, mais tu sembles te remplir par endroits. Combien de
périodes lunaires as-tu manquées ?
    — Juste une ; elle
aurait dû

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