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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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racontaient les événements qui avaient eu lieu, parlaient des
autres, de ceux qui contractaient une union, qui avaient eu un autre enfant ou
en attendaient un, qui avaient décidé de rompre le lien ou de prendre un
deuxième compagnon ou une deuxième compagne, bref les potins habituels.
    Dans l’après-midi, ils s’en
allèrent peu à peu pour vaquer à d’autres activités. Ayla rangea son couchage
et le reste de ses affaires. Elle était contente d’avoir emmené auparavant les
chevaux au corral aménagé dans le pré au milieu des bois, moins pour les
empêcher de s’enfuir que pour maintenir les gens à l’écart. Des chevaux dans un
pré étaient considérés comme un gibier idéal en temps normal. Bien que tout le
monde ait su que la Neuvième Caverne était venue avec des chevaux, pour bien
faire comprendre qu’il s’agissait de ces deux-là, la parcelle où ils paissaient
avait été clôturée de manière visible. Jondalar et Jonayla les emmenaient
souvent dans les steppes herbeuses ou galoper, mais chaque fois qu’ils
sortaient de l’enclos Ayla savait que quelqu’un était avec eux.
    Jonayla retourna avec Zelandoni
et Loup au quartier de la Zelandonia pour mettre la dernière main aux
préparatifs de la soirée spéciale. Ayla décida de panser Whinney une bonne fois
après leur chevauchée dans la chaleur et la poussière et elle alla à l’enclos,
équipée de morceaux de cuir souple et de cardes. Elle brossa aussi un peu
Rapide et Grise, uniquement pour les flatter et leur montrer de l’attention.
    Elle regarda le petit ruisseau
qui coulait sur le bord du vallon herbeux avant de se jeter dans la Rivière et
elle se rappela la dernière fois où la Réunion avait eu lieu là. Il y avait un
petit plan d’eau où l’on pouvait nager, un peu plus en amont, se souvint-elle.
Rares étaient ceux qui le savaient car il se trouvait trop loin du camp pour
être d’un accès commode. Elle ne connaissait pas alors aussi bien son peuple
d’adoption ; Jondalar et elle y allaient quand ils voulaient s’isoler des
autres et passer un moment ensemble.
    Nager me ferait du bien,
pensa-t-elle, et tant de gens se baignent dans la rivière qu’elle est boueuse.
Elle se dirigea en amont vers le méandre où le ruisseau avait creusé son lit
plus profondément près de la berge extérieure et laissé une grève herbeuse et
une plage de petits galets à l’intérieur de la boucle. Elle sourit en songeant
à Jondalar et à ce qu’ils faisaient au bord du ruisseau. Elle avait tant pensé
à lui, à l’effet qu’il produisait sur elle… Elle s’échauffa en imaginant ses
mains sur elle et sentit même une humidité entre ses jambes. Cela lui donna
envie de faire un autre bébé.
    À l’approche du plan d’eau, elle
entendit des éclaboussements, puis des voix, et faillit faire demi-tour.
Apparemment quelqu’un d’autre a trouvé l’endroit, pensa-t-elle. Je ne tiens pas
à déranger un couple désireux d’être seul. Mais peut-être n’est-ce pas un
couple, seulement des gens venus nager. En approchant davantage, elle entendit
une voix de femme, puis une autre, d’homme. Elle n’arrivait pas à distinguer
leurs paroles, mais quelque chose dans cette voix la contrariait.
    Elle se déplaçait aussi
silencieusement que lorsqu’elle traquait un animal avec sa fronde. Elle
entendit encore parler, puis un rire profond empreint d’un total abandon. Elle
n’avait pas entendu ce rire récemment, mais elle le connaissait. La voix de la
femme se fit ensuite entendre et elle la reconnut. L’estomac noué, elle regarda
à travers les broussailles qui bordaient la petite plage.

32
     
     
    À travers les buissons, Ayla
regarda Jondalar et Marona sortir de l’eau. Au supplice, elle vit la jeune
femme se tourner face à Jondalar, l’enlacer et presser son corps nu contre
celui de l’homme. Quand Marona leva la tête vers lui pour l’embrasser, elle vit
avec une horreur mêlée de fascination Jondalar se pencher sur elle avant de
commencer à caresser le corps de sa compagne. Combien de fois avait-elle connu
ce genre de caresse sous ses mains expertes ?
    Ayla voulait fuir, mais elle
avait l’impression d’être clouée au sol. Marona et Jondalar avancèrent de
quelques pas, vers une peau de bête étendue sur l’herbe, juste devant elle, ce
qui lui permit de constater qu’il n’était pas vraiment excité. Depuis qu’elle
était arrivée au camp, personne n’avait vu Jondalar, qui semblait

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