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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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avoir disparu
depuis le début de la matinée, et Ayla eut la certitude que le couple avait
déjà profité de la couverture en cuir souple, au moins une fois. Marona se
colla de nouveau contre l’homme, l’embrassa longuement avant de se mettre
lentement à genoux devant lui. Avec un petit rire complice, elle referma ses
lèvres sur le membre flasque de Jondalar, qui se contenta de regarder faire sa
compagne.
    Ayla constata que son excitation
allait croissant et lut sur ses traits un plaisir intense. Elle n’avait jamais
eu l’occasion de voir son visage lorsqu’elle-même procédait à ce genre
d’exercice. Ainsi donc, c’était comme cela qu’il réagissait ?
    Les regarder représentait pour
elle une véritable torture. Elle avait du mal à respirer, son ventre était
noué, le sang battait fort à ses tempes. Jamais auparavant elle n’avait éprouvé
un tel sentiment. Était-ce de la jalousie ? Était-ce cela qu’éprouvait
Jondalar lorsqu’elle rejoignait la couche de Ranec ? se demanda-t-elle.
Pourquoi ne m’en a-t-il rien dit ? Je ne savais pas à ce moment-là, je
n’avais jamais connu la jalousie auparavant, et il ne m’en a jamais parlé, se
contentant de me dire que c’était mon droit de choisir qui je voulais.
    Ce qui signifie que c’est
parfaitement son droit d’être là avec Marona !
    Ses yeux s’emplirent de larmes.
Non, c’était là plus qu’elle n’en pouvait supporter, il fallait qu’elle parte.
Elle fit demi-tour et se mit à courir éperdument dans le bois, mais elle
trébucha contre une grosse racine apparente et tomba brutalement par terre.
    — Qui est là ? Que se
passe-t-il ? entendit-elle crier Jondalar.
    Se relevant non sans mal, elle
était en train de repartir quand celui-ci apparut en écartant les buissons.
    — Ayla ? Ayla !
s’exclama-t-il, à la fois choqué et surpris. Que fais-tu là ?
    Elle se retourna vers son
poursuivant.
    — Je ne voulais pas me mêler
de tes affaires, dit-elle, essayant de se calmer. Tu as le droit de prendre les
Plaisirs avec qui tu le souhaites, Jondalar. Même avec Marona.
    Celle-ci sortit à son tour de
derrière les buissons et rejoignit Jondalar, pressant son corps contre celui de
son compagnon.
    — Très juste, Ayla !
lança-t-elle avec un rire jubilatoire. Il peut en effet s’accoupler avec qui
bon lui semble. Quoi d’étonnant à ce qu’un homme agisse de la sorte quand sa
compagne est trop prise pour s’occuper de lui ? Nous nous sommes souvent
accouplés, et pas seulement cet été. Pourquoi crois-tu donc que je suis revenue
à la Neuvième Caverne ? Il ne voulait pas que je t’en parle, mais
maintenant que tu as tout découvert, autant que tu sois au courant de toute
l’histoire.
    Elle éclata de rire une fois de
plus puis ajouta, après un ricanement méchant :
    — Tu me l’as peut-être volé,
Ayla, mais tu n’as pas été capable de le garder pour toi seule.
    — Mais non, Marona, je ne te
l’ai pas volé. Je ne te connaissais même pas, avant mon arrivée chez les
Zelandonii. Jondalar m’a choisie, de son propre gré. Maintenant il peut te
choisir toi, s’il le souhaite. Mais dis-moi une chose : est-ce que tu
l’aimes vraiment ? Ou ton seul but est-il plutôt de semer la
discorde ?
    Sur ces mots, elle tourna le dos
et s’éloigna avec toute la dignité dont elle était capable.
    Se débarrassant de la jeune femme
qui tentait de s’accrocher à lui, Jondalar rejoignit Ayla en quelques
enjambées.
    — Ayla, attends, je t’en
prie ! Laisse-moi t’expliquer ! supplia-t-il.
    — Il n’y a rien à expliquer.
Marona a raison. J’aurais dû m’y attendre. Mais tu étais occupé à quelque
chose, Jondalar. Pourquoi ne pas terminer ce qui avait si bien commencé ?
fit Ayla en reprenant sa marche. Je suis sûre que Marona saura comment s’y
prendre.
    — Je me moque de Marona,
c’est toi que je veux, Ayla, protesta Jondalar, soudain effrayé à l’idée de la
perdre.
    Marona le regarda, surprise.
Ainsi, elle n’était rien pour lui, constatait-elle. Elle s’était rendue
disponible, et il avait trouvé en elle un exutoire pratique pour combler ses
désirs. Elle les foudroya tous les deux du regard, mais Jondalar ne le remarqua
même pas.
    C’était Ayla, et elle seule, qui
l’intéressait. Il s’en voulait tellement, maintenant, d’avoir cédé aux invites
de Marona, de s’être servi d’elle avec une telle désinvolture. Il était si
préoccupé par Ayla, par ce

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