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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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du
Lion, et celui-ci est son cousin Druwez, fils de Tulie, qui est la sœur de
Talut et la Femme Qui Commande conjointement avec lui le Camp du Lion des
Mamutoï, commença Ayla. C’est la mère de Danug, Nezzie, qui m’a donné mon
costume de mariage. Comme vous vous le rappelez, je vous avais dit qu’elle
était sur le point de m’adopter quand Mamut a surpris tout le monde en me
prenant pour fille adoptive.
    Ayla n’ignorait pas que Marthona
avait été fort impressionnée par son costume de mariage, et savait qu’en tant
que mère de la future épousée elle voudrait connaître la position sociale de
ces jeunes hommes, qui assisteraient très certainement à la cérémonie
Matrimoniale.
    — Je sais que d’autres vous
ont souhaité la bienvenue en ce lieu, intervint Marthona, mais je désire
ajouter mes souhaits aux leurs. Je peux comprendre à quel point votre peuple
regrette Ayla, qui représenterait un apport précieux dans n’importe quelle
communauté, mais si cela peut les consoler, vous pouvez dire à Ceux Qui
Commandent que nous l’apprécions au plus haut point. Elle est devenue un membre
fort estimé de notre Caverne. Même si une partie de son cœur appartiendra
toujours aux Mamutoï, elle est désormais l’un de nos très chers Zelandonia.
    — Merci, dit Danug.
    Fils de la compagne du chef des
Mamutoï, il comprenait que cette conversation faisait partie de l’échange
formel dont l’objet consistait à transmettre des informations sur le statut
social et la reconnaissance du rang.
    — Tout le monde la regrette,
poursuivit-il. Ma mère a été très triste quand Ayla est partie, elle la
considérait comme sa propre fille, mais elle a compris que son cœur appartenait
à Jondalar. Nezzie sera ravie d’apprendre qu’elle a trouvé un accueil aussi
chaleureux auprès des Zelandonii, et que ses exceptionnelles qualités ont été à
ce point appréciées.
    Même si son zelandonii n’était
pas parfait, le jeune homme s’exprimait fort bien et sut faire comprendre à ses
interlocuteurs la position de sa famille au sein de son peuple.
    Personne mieux que Marthona
n’était en mesure d’appréhender la valeur et l’importance de la place et de la
position sociale. Ayla saisissait le concept de statut social, qui, même pour
le Clan, revêtait une grande importance, et elle apprenait comment les
Zelandonii évaluaient, classaient les gens, leur attribuant telle ou telle
importance, mais elle n’aurait jamais la connaissance intuitive qu’en avait
Marthona, qui occupait l’une des positions les plus élevées au sein de son
peuple.
    Dans une société où l’argent
n’existait pas, le statut social représentait plus que le prestige, c’était une
forme de richesse. Les gens n’hésitaient jamais à rendre service à une personne
de haut rang car ces engagements devaient être suivis d’une compensation
adéquate. On contractait une dette lorsqu’on demandait à quelqu’un de faire ou
de fabriquer quelque chose, ou encore de se rendre quelque part, en échange de
la promesse implicite de lui retourner une faveur d’un montant équivalent.
Personne ne désirait vraiment être en dette envers quelqu’un, mais tout le
monde l’était, et avoir pour débiteur une personne de haut rang rehaussait
votre statut social.
    Un grand nombre de paramètres
devaient être pris en compte pour apprécier ledit statut social, raison pour
laquelle on récitait ses noms et liens. La valeur d’usage en faisait partie, de
même que l’effort demandé. Même si, au bout du compte, le produit obtenu
n’était pas de la même qualité, la dette pouvait être considérée comme honorée
pour peu que la personne ait consacré ses meilleurs efforts pour y arriver,
même si son rang n’était pas pour autant rehaussé. L’âge entrait en jeu :
avant un certain nombre d’années, les enfants ne pouvaient contracter de
dettes. Lorsqu’on s’occupait d’un enfant, fût-ce le sien, la communauté
considérait qu’on lui réglait une dette, car les enfants représentaient la
promesse de sa continuité.
    Arriver à un certain âge, devenir
un ancien, faisait également une différence : on pouvait alors demander
certains services sans contracter pour autant une dette ni perdre son statut
social. En revanche, dès lors qu’une personne n’avait plus la capacité
d’apporter sa pierre, elle ne perdait pas vraiment son rang mais changeait de
position. Un ancien pouvant faire partager ses

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