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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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connaissances, son expérience,
pouvait conserver son statut, mais lorsqu’il commençait à perdre ses capacités
cognitives il ne conservait que nominalement sa position : on continuait
de le respecter pour sa contribution passée, mais on ne venait plus requérir
son avis.
    Le système était complexe, mais
tout le monde apprenait à en saisir les nuances de la même façon qu’on
apprenait à parler, et lorsqu’on atteignait l’âge de raison, des
responsabilités, la plupart des gens étaient en mesure de comprendre ces
subtiles distinctions. Toute personne savait très exactement à un moment donné
ce qu’elle devait et ce qu’on lui devait, la nature des dettes en question, et
la place qu’elle occupait au sein de sa propre communauté.
    Marthona s’entretint également
avec Druwez, dont la position était la même que celle de son cousin puisqu’il
était le fils de Tulie, sœur de Talut, le chef du Camp du Lion, ce qu’elle
était elle aussi, mais le jeune homme avait tendance à se montrer plus réservé.
Sa seule taille rendait Danug plus remarquable et, s’il s’était montré
longtemps plutôt timide, il avait dû apprendre à devenir plus communicatif. Un
sourire chaleureux et une conversation empressée avaient tendance à apaiser
toutes les craintes que sa stature pouvait susciter.
    Enfin, Marthona se tourna vers
Ayla et lui demanda :
    — Mais où est passé cet
homme qui se trouve être mon fils, et qui est à ce point honoré par le peuple
d’Aldanor ?
    Ayla se détourna.
    — Je ne sais pas,
répondit-elle, s’efforçant de dissimuler le flot d’émotion qui la submergeait
soudain. J’ai été très occupée avec la Zelandonia, s’empressa-t-elle d’ajouter.
    Marthona comprit aussitôt que
quelque chose n’allait pas. Quelque chose de grave. Ayla avait toujours
tellement hâte de retrouver Jondalar. Et voilà que maintenant elle ignorait où
il se trouvait ?
    — J’ai vu Jondi se promener
au bord de la Rivière ce matin, intervint Jonayla, mais je ne sais pas où il
dort. Je ne sais pas pourquoi il ne veut plus dormir avec nous. J’aime mieux
quand il est avec nous.
    Malgré la rougeur qui avait
envahi son visage, Ayla ne souffla mot, et Marthona eut dès lors la certitude
que quelque chose de vraiment grave s’était produit. Elle allait devoir trouver
de quoi il retournait précisément.
    — Folara, tu veux bien
t’occuper de Jonayla avec Marthona, ou la laisser à Levela si vous vous rendez
au campement principal ? demanda Ayla. Et prenez Loup avec vous, s’il vous
plaît. Je dois parler à Danug et à Druwez, après quoi je les emmènerai
peut-être au local de la Zelandonia.
    — Oui, bien sûr, dit Folara.
    Ayla prit sa fille dans ses bras
et lui dit qu’elles se reverraient le soir venu, puis elle rejoignit les deux
jeunes hommes et se mit à converser avec eux en mamutoï.
    — Je pensais aux
« tambours qui parlent », et je m’en suis entretenue avec la
Première. Est-ce que l’un de vous est capable de faire parler les
tambours ? interrogea-t-elle.
    — Oui, répondit Danug. Nous
savons le faire tous les deux, mais nous n’en avons pas emporté avec nous.
Quand on entreprend un Voyage, les tambours ne font pas partie du matériel de
base du voyageur.
    — Combien de temps vous
faudrait-il pour en fabriquer deux ? Je suis sûre qu’on pourrait trouver
des gens pour vous donner un coup de main en cas de besoin. Si vous y arrivez,
seriez-vous disposés à jouer un couplet ou deux dans le cadre de la cérémonie
que nous sommes en train d’organiser ? demanda Ayla.
    Les deux jeunes gens se
regardèrent et haussèrent les épaules.
    — À condition de trouver les
matériaux nécessaires, cela ne prendrait pas très longtemps, peut-être un jour
ou deux. Il s’agit simplement d’étirer une peau de bête sur un cadre rond, mais
il faut que la peau en question soit bien tendue afin que le tambour résonne à
des tons différents. Et le cadre doit être solide, sans quoi il risque de
casser quand la peau rétrécit, en particulier si on la chauffe pour qu’elle
rétrécisse plus vite, expliqua Druwez. Ce sont des petits tambours et on s’en
sert en les frappant avec les doigts, très très vite.
    — J’ai vu des joueurs se
servir d’un bâton bien équilibré, mais nous, nous avons appris à utiliser nos
doigts, intervint Danug.
    — Et vous accepteriez d’en
jouer pour la cérémonie ?
    — Bien sûr, répondirent-ils
à

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