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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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fébrilement, à la
recherche d’un objet quelconque, branche, bois de cerf ou pierre d’une certaine
taille, quelque chose qui lui permettrait de se défendre, lorsque l’énorme bête
sauta brusquement des fourrés, l’obligeant à se protéger le visage du bras
avant d’être renversé sous l’impact.
    Alors, plutôt que de le mordre,
l’animal se mit à le lécher !
    — C’est toi, Loup ? Que
fais-tu ici ? s’exclama-t-il en s’asseyant et en essayant de se protéger
des manifestations exubérantes de l’animal, tout excité.
    Il le caressa un moment, le
grattant derrière les oreilles, s’efforçant de le calmer un peu.
    — Pourquoi n’es-tu pas avec
Jonayla, ou avec Ayla ? lui demanda-t-il, saisi d’une soudaine inquiétude.
Pourquoi m’as-tu suivi jusqu’ici ?
    Lorsqu’il se releva pour
reprendre sa route, Loup se mit à trotter nerveusement devant lui, avant de
retourner dans la direction d’où ils venaient.
    — Tu veux rentrer,
Loup ? Eh bien, vas-y, dit-il.
    Mais lorsqu’il se remit en
marche, la bête sauta une fois de plus devant lui.
    — Que se passe-t-il donc,
Loup ? demanda-t-il avant de regarder le ciel pour constater que le soleil
avait franchi son zénith. Tu veux que je rentre avec toi ?
    — Oui, c’est ce qu’il
désire, Jondalar, intervint Danug, sortant du sous-bois.
    — Danug ! Mais
qu’est-ce que tu fais là ? demanda Jondalar, ébahi.
    — Je suis venu te chercher.
    — Me chercher ? Mais
pourquoi ?
    — C’est Ayla, Jondalar. Il
faut que tu rentres tout de suite.
    — Ayla ? Il lui est
arrivé quelque chose ?
    — Tu te rappelles cette
racine ? Celle avec laquelle elle a préparé une sorte de liquide pour elle
et Mamut ? Elle a recommencé l’opération, pour en faire la démonstration à
Zelandoni. Et cette fois encore, personne n’est capable de la réveiller, pas
même Jonayla. La doniate dit que tu dois revenir tout de suite, sans quoi Ayla
mourra et son esprit sera perdu à jamais, expliqua le Mamutoï.
    — Non, pas cette
racine ! s’exclama Jondalar, soudain pâle. Oh, Grande Mère, faites qu’elle
ne meure pas ! Ne la laissez pas mourir, je vous en prie !
supplia-t-il avant de repartir en courant dans la direction du camp.
    S’il avait été préoccupé à
l’aller, ce n’était rien comparé aux sentiments qui l’assaillaient sur le
chemin du retour. Il courait à toutes jambes le long de la Rivière,
franchissant à toute allure les buissons d’épineux qui écorchaient ses jambes
et ses bras nus, son visage. Il ne sentait rien. Il courut, courut jusqu’à
perdre haleine, la gorge soudain sèche, une douleur au côté le poignardant tel
un couteau chauffé à blanc, les jambes soudain prises de crampes. Mais il ne
sentait presque pas la douleur, infiniment moins insupportable que celle qui
affectait ses pensées. Il avait même distancé Danug, seul le loup étant capable
de tenir son rythme.
    Il avait du mal à croire qu’il
s’était éloigné à ce point et, pire encore, qu’il mettait tout ce temps à
rejoindre son point de départ. Il ralentit une ou deux fois l’allure pour
reprendre son souffle, mais sans jamais faire halte, et redoubla de vitesse
lorsque, à l’approche du campement, la végétation commença à s’éclaircir.
    — Où… où est-elle ?
demanda-t-il à la première personne qu’il rencontra.
    — Dans la hutte de la
Zelandonia, lui répondit-on.
    Tous les participants à la
Réunion d’Été s’étaient lancés à sa recherche et n’attendaient que son retour
et, de fait, plusieurs personnes l’acclamèrent en le voyant se précipiter vers
le local. Il ne les entendit pas et ne s’arrêta que lorsque, après avoir
repoussé d’une bourrade la tenture qui cachait l’entrée, il la vit, allongée
sur la litière entourée de lampes à huile. Là, la seule chose qu’il fut capable
de faire fut de prononcer son nom dans un souffle :
    — Ayla…

41
     
     
    Jondalar pouvait à peine
respirer : chaque fois que ses poumons se gonflaient d’air, sa gorge le
brûlait. Tout son corps était trempé de sueur. Son point de côté n’avait pas
disparu et le faisait toujours terriblement souffrir. Plié en deux, il sentait
ses jambes trembler, au point de pouvoir à peine le soutenir lorsqu’il
s’approcha du lit, au fond du local. Loup était littéralement collé à lui et,
la langue pendante, haletait lui aussi.
    — Tiens, Jondalar,
assieds-toi là, dit Zelandoni en se

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