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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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tour à la droite de la femme. La chaleur de Jondalar
se diffusa rapidement dans le faible espace, avec celle de l’animal. L’homme
serra sa compagne contre lui un long moment, la regardant, embrassant son
visage pâle et immobile, lui parlant, la suppliant, priant la Mère qu’elle lui
revienne… Et au bout d’un long moment sa voix, ses pleurs, la chaleur de son
corps ainsi que celle du loup parvinrent à pénétrer jusqu’aux profondeurs les
plus secrètes d’Ayla.
     
     
    Ayla pleurait en silence.
« C’est toi qui l’as fait ! C’est toi qui l’as fait ! »
l’accusaient les voix en chantant. Puis il n’y eut plus que Jondalar, là,
devant elle. Elle entendit un loup hurler non loin.
    « Je regrette,
Jondalar ! cria-t-elle. Je regrette de t’avoir fait du mal ! »
    « Ayla ! suffoqua-t-il
en lui tendant les bras. Ayla, je t’aime. Donne-moi un fils ! »
    Elle se dirigea vers la
silhouette de Jondalar et de Loup, qui se trouvait à ses côtés, puis se mit à
cheminer entre eux, jusqu’à ce qu’elle sente quelque chose qui l’attirait. Et
soudain elle commença à se mouvoir, vite, très vite, beaucoup plus vite
qu’auparavant, tout en se sentant clouée sur place. Les mystérieux nuages
semblant provenir d’un autre monde apparurent et disparurent en un clin d’œil,
qui lui fit pourtant l’effet d’une éternité. Le néant d’un noir profond
réapparut, l’enveloppant dans un vide d’une obscurité qui elle non plus n’était
pas de ce monde. Un moment qui semblait ne jamais devoir prendre fin. Puis elle
se sentit tomber dans la brume et, l’espace d’un instant, se vit dans un lit
entouré de lampes, en compagnie de Jondalar, avant de se retrouver brutalement
à l’intérieur d’une coquille où régnait une humidité glaciale. Elle essaya bien
de bouger, mais elle était si raide, et elle avait si froid… Finalement, ses
paupières se mirent à battre : elle ouvrit les yeux et aperçut le visage
baigné de larmes de l’homme qu’elle aimait, juste avant de sentir la langue
chaude et râpeuse du loup qui léchait ses joues.
     
     
    — Ayla ! Ayla !
fit Jondalar, un sanglot gonflant sa poitrine. Tu es de retour !
Zelandoni ! Elle est réveillée ! Oh Doni, Grande Mère, merci !
Merci de me l’avoir rendue !
    Il la tenait dans ses bras,
pleurant de soulagement et d’amour, craignant de lui faire mal en la serrant
trop fort, mais ne voulant surtout pas la lâcher. Ce qu’elle ne souhaitait pas
plus que lui.
    Finalement, il relâcha son
étreinte pour laisser la doniate la regarder.
    — Descends maintenant, Loup,
dit-il en poussant l’animal vers l’extrémité de la couche. Tu l’as bien aidée,
maintenant laisse Zelandoni la voir.
    Le loup sauta du lit et s’assit
sur le plancher pour les regarder.
    La Première parmi Ceux Qui
Servent se pencha sur Ayla et, voyant celle-ci la fixer de ses beaux yeux
gris-bleu et lui prodiguer un sourire las, eut un hochement de tête stupéfait.
    — Jamais je n’aurais cru
cela possible, dit-elle. J’étais sûre qu’elle était partie, partie pour
toujours dans un lieu d’où l’on ne peut jamais revenir, où je n’aurais moi-même
jamais pu aller la retrouver pour la conduire à la Mère. Je craignais que les
chants ne servent à rien, qu’il n’y ait rien que nous puissions entreprendre
pour la sauver. Je doutais que quoi que ce soit puisse la ramener parmi nous,
ni mes espérances les plus vives, ni les souhaits ardents de chacun des
Zelandonii, ni même ton amour, Jondalar. Tous les membres de la Zelandonia
ensemble n’auraient pu obtenir ce que tu as réussi à faire. Je suis presque
prête à croire que tu aurais pu la tirer des tréfonds les plus inaccessibles du
domaine de Doni. J’ai toujours dit que la Grande Terre Mère ne refuserait
jamais d’accéder à aucune de tes requêtes. Je crois que la preuve vient d’en
être administrée sous nos yeux.
    La nouvelle se répandit dans le campement
comme un feu de broussailles : Jondalar venait de ramener Ayla. Jondalar
avait réussi ce que tous les membres de la Zelandonia réunis avaient été
incapables d’obtenir. Parmi toutes les femmes assistant à la Réunion d’Été, il
n’y en avait pas une seule qui ne souhaitât au plus profond de son cœur être
l’objet d’un amour aussi profond ; et pas un seul homme qui ne souhaitât
connaître une femme qu’il fût capable d’aimer à ce point. On commençait déjà à
élaborer des

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