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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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sa queue pour
saluer à sa manière l’arrivée du jeune Mamutoï.
    — Je suis chargé de te dire,
Jonayla, que Bokovan et d’autres enfants vont au foyer de Levela pour y jouer
et y manger quelque chose, dit Danug. Elle a également gardé des os pour Loup.
    — Pourquoi ne les
rejoindrais-tu pas avec Loup, Jonayla ? dit Ayla en se redressant. Ils ont
sûrement hâte de te voir, et cette Réunion d’Été est sur le point de se terminer.
Une fois que nous serons rentrés chez nous, tu ne les reverras sans doute pas
avant l’été prochain.
    — Bien, mère. De toute
façon, j’ai faim et je pense que Loup mangerait bien quelque chose, lui aussi.
    La fillette étreignit son père et
sa mère avant de se diriger vers l’entrée de la hutte, Loup sur ses talons.
L’animal poussa un petit gémissement à l’intention d’Ayla avant de quitter les
lieux et de rejoindre Jonayla.
    — Assieds-toi, Danug, invita
Ayla en désignant un siège au nouveau venu. Mais où est Druwez ?
s’étonna-t-elle.
    Le jeune Mamutoï prit place à
côté d’Ayla.
    — Aldanor avait besoin d’un
ami qui ne soit pas un parent pour quelque chose ayant un rapport avec les
prochaines Matrimoniales. Druwez a accepté de jouer ce rôle, puisque je suis désormais
considéré comme un parent d’adoption, expliqua-t-il.
    Jondalar fit un signe de tête
expliquant qu’il avait compris le dilemme.
    — Ce n’est pas commode
d’apprendre toute une nouvelle série de coutumes, dit-il. Je me souviens de ce
qui s’est passé quand Thonolan a décidé de prendre Jetamio pour compagne. Comme
j’étais son frère, je devenais apparenté moi aussi aux Sharamudoï. Et comme
j’étais son unique parent, je devais absolument être partie intégrante de la
cérémonie.
    Même si, maintenant, il était en
mesure de parler plus facilement du frère qu’il avait perdu, Ayla remarqua le
regret que reflétait le visage de son compagnon. Elle savait que jamais il ne
pourrait penser à lui sans éprouver une profonde tristesse.
    Jondalar se rapprocha d’Ayla et
la prit dans ses bras. Danug leur sourit à tous deux.
    — J’ai d’abord quelque chose
de grave à dire, commença-t-il avec une sévérité feinte. Quand allez-vous tous
les deux comprendre que vous vous aimez ? Vous devez cesser de vous créer
des problèmes qui n’ont pas lieu d’être. Écoutez-moi avec attention : Ayla
aime Jondalar, et n’en aime aucun autre ; Jondalar aime Ayla, et n’en aime
aucune autre. Vous pensez être capables de vous mettre ça dans la tête ?
Pour l’un comme pour l’autre, vous serez le seul, ou la seule, et l’unique. Je
vais édicter une règle que vous devrez respecter jusqu’à la fin de vos
jours : je me moque que chacun puisse s’accoupler avec celui ou celle
qu’il veut, vous ne pourrez dans votre cas vous accoupler que l’un avec
l’autre. Si on m’apprend que vous avez enfreint cette règle, je reviendrai ici
vous attacher solidement l’un à l’autre. C’est bien compris ?
    — Oui, Danug, répondirent
Jondalar et Ayla d’une même voix.
    La jeune femme se tourna pour
adresser un sourire à son compagnon, qui le lui rendit, puis tous deux
sourirent à l’unisson à Danug.
    — Et je vais te dire un
secret, annonça Ayla. Le plus tôt possible, nous allons tous les deux concevoir
un bébé…
    — Bientôt, mais pas tout de
suite, intervint Jondalar. Pas avant que Zelandoni ait décidé que tu étais
suffisamment rétablie pour cela. Mais ce jour-là, femme, tu vas voir ce que tu
vas voir.
    — Je me demande quel Don est
le plus appréciable, fit Danug avec un large sourire. Celui du Plaisir, ou
celui de la Connaissance. À mon avis, la Mère doit nous aimer beaucoup pour que
la conception d’une vie nouvelle soit un tel Plaisir !
    — Tu as bien raison,
approuva Jondalar.
    — J’ai essayé de traduire le
Chant de la Mère des Zelandonii en mamutoï afin de pouvoir le faire connaître à
tout le monde, et dès mon retour je vais me mettre en quête d’une compagne afin
de pouvoir concevoir un fils… commença Danug.
    — Tu as quelque chose contre
les filles ? le coupa Ayla.
    — Rien, à ceci près que ce
n’est pas moi qui pourrai lui donner un nom. Je veux un fils afin de pouvoir le
nommer. Je n’ai jamais nommé un enfant jusqu’à présent, expliqua Danug.
    — Mais tu n’as jamais eu
d’enfant à nommer jusqu’à présent, le contra Ayla en éclatant de rire.
    — Oui, c’est vrai,

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