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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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sujet
confidentiel pour leur Caverne. Il n’y avait rien de mal à les évoquer, mais il
avait été élevé par un chef et il savait que la plupart des chefs se sentaient
personnellement responsables des difficultés internes de leur Caverne qu’ils
n’avaient pas réussi à résoudre. Cela faisait quelque temps que Laramar et
Tremeda posaient un problème à la Neuvième Caverne et ni Marthona ni Joharran
n’avaient pu y faire quoi que ce soit. Le couple y vivait depuis de nombreuses
années, il était parfaitement en droit d’y rester. Comme il s’y attendait, les
propos d’Ayla suscitèrent la curiosité des jeunes femmes.
    — Bologan et Lanoga ?
fit Levela. Ce ne sont pas les enfants de Tremeda ? Pourquoi vous
êtes-vous occupés de leur hutte ?
    — Où étaient Laramar et
Tremeda ? demanda Tishona.
    Ayla résuma la situation :
    — Ils se sont disputés,
Laramar a décidé de s’installer dans une lointaine. Tremeda l’a suivi et elle
n’est pas revenue.
    — Je crois que je l’ai vue,
dit Janida.
    — Où ?
    — À la lisière du camp, près
d’une des lointaines, en compagnie de quelques hommes qui jouaient et buvaient
du barma.
    Janida parlait à voix basse et
semblait gênée. Elle releva son bébé et le regarda un moment avant de
poursuivre :
    — Il y avait aussi deux
autres femmes. J’ai été surprise de la voir parce que je sais qu’elle a de
jeunes enfants. Je ne crois pas que c’était le cas pour les deux autres.
    — Tremeda en a six, dont le
plus jeune ne compte qu’un an et demi.
    — Vous leur avez construit
une hutte rien qu’avec ce que vous avez trouvé sur place ? fit Tishona,
admirative.
    — Une petite, précisa
Jondalar avec un sourire. Juste pour leur famille. Personne ne veut habiter
avec eux.
    — Rien d’étonnant, déclara
Levela. Quelle honte ! Ces enfants ont vraiment besoin d’aide.
    — La Caverne les aide, fit
valoir Tishona pour défendre la Neuvième, à laquelle elle appartenait. Les
autres mères se relaient même pour nourrir le bébé.
    — Je me posais justement la
question quand tu as dit que Tremeda n’était pas revenue et que le dernier ne
compte qu’un an et demi, dit Levela.
    — Tremeda n’a plus de lait
depuis un an, expliqua Ayla.
    C’est ce qui arrive quand on ne
donne pas le sein assez souvent, pensa-t-elle. Il y a des raisons, parfois
bonnes, pour que le sein d’une mère se tarisse. Elle se rappela qu’à la mort
d’Iza, sa mère de Clan, elle avait eu tant de chagrin qu’elle avait négligé son
propre fils. Les autres mères allaitantes du clan de Brun avaient accepté de
nourrir Durc, mais au fond d’elle-même, Ayla se sentait encore coupable.
    Les autres femmes du Clan avaient
compris mieux qu’elle que c’était plutôt la faute de Creb. Lorsque Durc
pleurait parce qu’il avait faim, au lieu de le mettre dans les bras de sa mère
affligée, il le portait à l’une des autres mères. Elles savaient que
l’intention était bonne, qu’il ne voulait pas tourmenter davantage Ayla dans
son chagrin et elles ne pouvaient pas refuser. Mais, faute de donner le sein,
elle avait eu une fièvre lactée et, le temps qu’elle se rétablisse, elle
n’avait plus de lait. Ayla serra un peu plus Jonayla dans ses bras.
    — Ah, te voilà !
s’exclama Proleva en approchant avec quatre autres femmes.
    Ayla reconnut Beladora et
Jayvena, les compagnes des chefs de la Deuxième et de la Septième Caverne, leur
adressa un signe de tête. Elles lui rendirent son salut. Ayla se demanda si les
deux autres avaient aussi un chef pour compagnon. Elle crut reconnaître l’une,
l’autre recula en voyant Loup.
    — Zelandoni te cherche,
poursuivit Proleva, et plusieurs jeunes te réclament, Jondalar. Je leur ai dit
que si je te voyais je t’enverrais les retrouver à la hutte de Manvelar, au
camp de la Troisième Caverne.
    — Où se trouve celle de la
Zelandonia ? demanda Ayla.
    — Pas loin du camp de la
Troisième, juste à côté de celui de la Vingt-Sixième, répondit Proleva en
tendant le bras.
    — Je ne savais pas que la
Vingt-Sixième avait établi un camp, dit Jondalar.
    — Stevadal aime être là où
les choses se passent. Toute sa Caverne n’est pas au camp principal, mais il y
a deux huttes pour ceux qui restent tard et veulent un endroit où dormir. Je
suis sûre qu’il y aura beaucoup d’allées et venues, du moins jusqu’aux
Premières Matrimoniales.
    — Elles sont prévues pour
quand ?

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