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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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première dans le feu. Lorsqu’ils
sortirent de la hutte, Loup les suivit et Ayla l’entendit émettre un grondement
quand ils approchèrent de l’enclos des chevaux.
    — Il se passe quelque chose,
s’alarma-t-elle en pressant le pas.
    Jondalar leva la torche pour
élargir le cercle de lumière qu’elle projetait. Presque au centre de l’enclos,
ils virent une masse étrange et Loup gronda plus fort. Ils se rapprochèrent,
découvrirent un pelage gris tacheté assez duveteux, une longue queue et une
mare de sang.
    — C’est un léopard, dit
Ayla. Un jeune léopard des neiges, je crois. Piétiné à mort. Qu’est-ce qu’il
faisait ici ? Ces animaux aiment la montagne.
    Elle courut vers l’abri qu’ils
avaient construit pour protéger les chevaux de la pluie mais il était vide.
    — Whiiiinney !
Whiiinney ! appela-t-elle en un cri qui, pour Jondalar, était un véritable
hennissement.
    C’était le nom qu’elle avait
donné à l’origine à la jument et qu’elle avait réduit à « Whinney »
dans la langue des humains. Elle hennit de nouveau puis siffla très fort. Ils
entendirent au loin un hennissement en réponse.
    — Cherche Whinney,
ordonna-t-elle à Loup.
    L’animal s’élança en direction du
cri, Ayla et Jondalar suivirent, sortirent par la brèche que les chevaux
avaient faite dans la clôture pour s’échapper.
    Ils les trouvèrent tous les trois
près d’un ruisseau coulant derrière l’endroit où la Neuvième Caverne avait
installé son camp. Loup fit halte, sans s’approcher d’eux davantage. Il sentait
probablement qu’ils avaient eu très peur et que même leur ami carnassier leur
semblerait menaçant en cet instant. Ayla se précipita vers Whinney et ralentit
quand elle remarqua que la jument la regardait fixement, les oreilles dressées,
en balançant légèrement la tête.
    — Tu es encore effrayée,
n’est-ce pas ? lui dit-elle doucement dans leur langue particulière. Je ne
te le reproche pas. Je suis désolée de vous avoir laissés affronter seuls ce
léopard, je suis désolée qu’il n’y ait eu personne pour entendre vos appels à
l’aide.
    Elle continua à avancer lentement
jusqu’à ce qu’elle soit près de l’animal et elle enlaça de ses bras son cou
vigoureux. La jument se calma, posa la tête contre l’épaule d’Ayla qui, de son
côté, inclina la sienne dans la posture familière que la femme et l’animal
adoptaient depuis les premiers temps, dans leur vallée, pour se réconforter.
    Jondalar suivit l’exemple d’Ayla.
Après avoir planté la torche dans le sol, il s’approcha de Rapide, le caressa
et le gratta à ses endroits préférés. Grise rejoignit le groupe, téta un moment
sa mère puis quémanda aussi des caresses d’Ayla. Ce fut seulement lorsqu’ils
furent rassemblés tous les cinq – six en comptant Jonayla, qui
s’était réveillée et se tortillait dans sa couverture – que Loup
s’approcha.
    Même si Whinney et Rapide
l’avaient connu quand il n’était encore qu’un louveteau de quatre semaines et
avaient aidé Ayla à l’élever, il émanait encore de lui une odeur de carnivore
et ses cousins mangeurs de viande prenaient souvent des chevaux pour proies.
Loup avait probablement senti l’odeur de leur peur et avait attendu qu’ils
soient rassurés. Il fut accueilli chaleureusement par le groupe d’humains et de
chevaux qui était la seule meute qu’il ait jamais connue.
    Décidant alors que c’était son
tour, Jonayla poussa un vagissement affamé. Ayla la tira de sa couverture et la
tint devant elle pour qu’elle lâche son eau sur le sol. Quand elle eut terminé,
elle la posa sur le dos de Grise, la maintint d’une main et dénuda un sein de
l’autre. Bientôt l’enfant, de nouveau enveloppée dans la couverture, tétait
joyeusement.
    En rentrant, ils firent le tour
de l’enclos en se disant que les chevaux n’y retourneraient jamais. Ayla se
demandait s’il fallait en construire un autre. Pour le moment, elle n’avait
aucune envie de les enfermer de nouveau et aurait volontiers donné les poteaux
et les branches à qui les voulait, au moins pour faire du feu. Lorsqu’ils
arrivèrent au camp, elle conduisit les chevaux à un endroit situé derrière leur
hutte et peu fréquenté, où il poussait encore de l’herbe.
    — On leur passe un licou et
on les attache à un piquet ? proposa Jondalar. Pour les empêcher de
s’éloigner.
    — Whinney et Rapide se
sentiraient mal de ne pas

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