Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
responsables d’eux, surtout s’ils se trouvent dans un enclos où
peuvent pénétrer des mangeurs de viande. Ayla a raison, nous devons aller les
voir.
    Elle avait enveloppé son enfant
dans sa couverture et l’avait calée sur sa hanche. Jonayla se réveilla mais se
rendormit aussitôt dans la chaleur de sa mère.
    — Merci de l’avoir gardée,
dit Ayla. J’ai pu écouter et regarder le conte sans être dérangée.
    — De rien, répondit Proleva.
Les deux petites commencent à se connaître et à se faire des sourires, je crois
qu’elles deviendront de grandes amies.
    — C’est bien que des
cousines proches passent du temps ensemble.
    Ayla fit signe à Loup, qui récupéra
son os, et le couple sortit de la hutte. Jondalar prit une des torches plantées
dans le sol afin d’éclairer le sentier, la choisit assez longue pour qu’elle
brûle jusqu’à ce qu’ils parviennent à leur camp.
    Ils quittèrent la chaude lueur
des feux du camp principal et s’engagèrent dans une obscurité si profonde
qu’elle semblait absorber la lumière et avaler la flamme de la torche.
    — Il n’y a pas de lune, ce
soir, dit Ayla.
    — Et des nuages cachent les
étoiles.
    — Des nuages ? Je ne
les avais pas remarqués.
    — Parce que tu avais les
yeux pleins de la lumière du camp.
    Ils firent quelques pas et
Jondalar ajouta :
    — Parfois, c’est de toi que
mes yeux sont pleins et je regrette qu’il y ait tant de monde autour de nous.
    Ayla tourna la tête vers son
compagnon et lui sourit.
    — Pendant notre voyage,
quand nous n’étions qu’avec Whinney, Rapide et Loup, je ressentais souvent le
manque d’autres personnes. Maintenant, nous avons de la compagnie mais je me
souviens du temps où nous n’étions que toi et moi et où nous pouvions faire ce
que nous voulions quand nous en avions envie.
    — J’y pense aussi, dit
Jondalar. Si te voir m’emplissait de désir, nous pouvions simplement faire
halte et partager les Plaisirs. Je n’étais pas obligé d’accompagner Joharran
pour rencontrer des gens, ou faire quelque chose pour notre mère. Il y a
tellement de gens partout que je ne trouve plus d’endroit pour être seul avec
toi.
    — Je ressens la même chose.
Je me souviens, je te regardais et j’éprouvais cette sensation que toi seul
peux faire naître en moi, et je savais que si je t’adressais le bon signe tu me
contenterais de nouveau parce que tu me connais mieux que moi-même. Et je
n’avais pas à me soucier de prendre soin d’un bébé, ou de plusieurs en même
temps, ou d’organiser un festin avec Proleva, ou d’aider Zelandoni à soigner un
blessé ou un malade, ou d’apprendre à préparer de nouveaux remèdes, ou de me
rappeler les Cinq Couleurs Sacrées, ou de savoir utiliser les mots à compter.
Même si tout cela me plaît, tu me manques parfois, Jondalar, être seule avec
toi me manque.
    — Ce n’est pas Jonayla qui
me gêne. J’aime te regarder t’occuper d’elle et quelquefois, cela me fait te
désirer encore plus car je peux attendre qu’elle soit endormie. L’ennui,
souvent, c’est que quelqu’un vient nous déranger.
    Il s’arrêta pour l’embrasser
tendrement puis ils se remirent à marcher en silence.
    Le chemin n’était pas long mais,
à l’approche du camp de la Neuvième Caverne, ils faillirent trébucher sur les
restes d’un feu éteint. Il n’y avait de lumière nulle part, pas une seule
braise en train de mourir, pas une lueur à l’intérieur d’une tente ni de rai
passant entre les planches d’une hutte. Apparemment, tous les membres de la
Caverne la plus nombreuse de la région étaient partis.
    — Personne, fit Ayla, très
étonnée. Ils doivent tous être au camp principal.
    — Voici notre abri d’été,
dit Jondalar. Du moins, je crois. Je vais faire un feu pour le réchauffer puis
nous irons voir les chevaux.
    Ils rentrèrent du bois et des
bouses d’aurochs séchées, allumèrent un feu près de l’endroit où ils dormaient.
Loup alla déposer son os le long d’une cloison tandis qu’Ayla palpait l’outre
accrochée près du foyer.
    — Il faudra aussi ramener de
l’eau, il n’en reste plus beaucoup. Mais d’abord les chevaux. Ensuite je
donnerai le sein à Jonayla, elle commence à remuer.
    — Je ferais bien de prendre
une autre torche, la nôtre s’éteindra bientôt, dit Jondalar. Demain, j’en
préparerai quelques-unes.
    Il alluma une nouvelle torche à
l’ancienne, jeta ce qu’il restait de la

Weitere Kostenlose Bücher