Le prix de l'hérésie
longue
et fructueuse. »
Je jugeai plus avisé de ne pas lui répondre que j’avais
risqué ma vie pour un livre et une femme. Puisque je n’avais obtenu ni l’un ni
l’autre, me dis-je, autant faire comme si j’avais agi pour défendre le royaume
d’Angleterre. J’accueillis donc sa louange d’un simple hochement de tête tandis
que Sidney me tenait la porte.
La seule bonne chose que je retirai des événements auxquels
j’avais été mêlé à Oxford, c’était la conviction encore plus profonde que la
chrétienté avait avant tout besoin d’une nouvelle philosophie, une philosophie
qui nous permît de sortir des ténèbres des guerres de religion pour entrer dans
les lumières d’une humanité et d’une divinité partagées. Et c’est à moi,
Giordano Bruno de Nola, qu’il incombait d’écrire les livres qui allumeraient ce
feu en Occident. Tablant sur l’aide de Walsingham, je nourrissais le projet de
les mettre entre les mains d’un monarque qui ait assez de hauteur d’esprit pour
les comprendre. Quand j’écrirais à Sophia afin de lui faire part du courage de
Jerome, je lui expliquerais qu’il n’était pas trop tard pour avoir foi en un
monde meilleur.
FIN
REMERCIEMENTS
Je suis profondément redevable au professeur Paul Langford,
le recteur actuel de Lincoln College, à Oxford, pour son hospitalité, de même
qu’à tout le personnel qui m’a généreusement permis de me promener à ma guise
dans ses magnifiques bâtiments et a pris le temps de répondre à mes questions.
Merci également à Gemma Tuxford et Giovanni Tepedino pour
m’avoir aidé en ce qui concerne les traductions de l’italien. Les erreurs
éventuelles relèvent de ma seule responsabilité.
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