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Le prix de l'indépendance

Titel: Le prix de l'indépendance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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douloureusement taillée quelques jours plus tôt – était copieusement jonchée de blanc. En revanche, les poils sur son torse étaient toujours auburn foncé et sa toison plus bas une masse touffue d’un roux éclatant.
    L’air songeur, il écarta des doigts cette végétation luxuriante.
    — Je crois qu’elle se cache.
    Il releva les yeux vers moi et arqua un sourcil.
    — Tu ne voudrais pas m’aider à la retrouver ?
    Sans me faire prier, je vins m’agenouiller devant lui. L’objet en question était en fait bien visible, quoique assez traumatisé par sa récente immersion dans l’eau glacée et d’une teinte bleu pâle fort intéressante.
    Après quelques instants de contemplation, je déclarai :
    — On m’a toujours dit que les grands chênes naissaient de glands minuscules.
    La chaleur de ma bouche le fit frémir des pieds à la tête et je ne pus m’empêcher de prendre ses bourses dans le creux de mes mains.
    — Doux Jésus, murmura-t-il.
    Il posa doucement ses mains sur mon crâne en guise de bénédiction. Quelques instants plus tard, il demanda :
    — Que viens-tu de dire ?
    Je m’écartai un instant pour reprendre mon souffle.
    — Je disais que je trouve la chair de poule assez érotique.
    — Ça tombe bien ! Enlève ta chemise, Sassenach . Voilà presque quatre mois que je ne t’ai pas vue nue.
    — Euh… oui, c’est vrai, hésitai-je. Mais je ne suis pas sûre d’avoir envie d’être vue.
    — Et pourquoi pas ?
    — Parce que ça fait des semaines que je vis enfermée, sans soleil ni activité physique. Je ressemble à une de ces larves qu’on trouve sous les pierres, grosse, blanche et visqueuse.
    — Visqueuse ?
    — Parfaitement, visqueuse, répétai-je en drapant dignement mes bras autour de mes seins.
    Il pinça les lèvres et expira lentement, m’observant en penchant la tête d’un côté.
    — Tu me plais quand tu es grosse mais je sais que ce n’est pas le cas parce que je sens tes côtes quand je te serre dans mes bras toutes les nuits depuis janvier. Quant au fait d’être blanche, tu l’as toujours été depuis que je te connais ; je ne serai donc pas choqué. En ce qui concerne ta viscosité…
    Il tendit le bras et me fit signe d’approcher.
    — … c’est plutôt pour me plaire.
    — Hmm… hésitai-je encore.
    Il poussa un soupir.
    — Sassenach , je viens de te dire que je ne t’avais pas vue nue depuis quatre mois. Par conséquent, si tu retires ta chemise, ce sera la plus belle chose que j’aie vue en quatre mois. Or, à mon âge, mes souvenirs ne vont pas au-delà.
    Je me mis à rire puis, sans plus tergiverser, me relevai et dénouai le ruban qui retenait le col du vêtement. Avec force trémoussements, je laissai tomber ma chemise autour de mes pieds.
    Il ferma les yeux et inspira profondément. Puis il les rouvrit.
    — Je suis aveuglé, dit-il doucement en me tendant la main.
    — Aveuglé comme par le reflet du soleil sur une vaste étendue de neige ? Ou comme un homme tombant nez à nez avec une gorgone ?
    — Voir une gorgone ne t’aveugle pas mais te transforme en pierre, corrigea-t-il. Quoique, tout compte fait…
    Il se toucha délicatement du bout de l’index.
    — … Je n’en suis pas loin. Alors, vas-tu te laisser faire, oui ou non ?
    Je me laissai faire.

    Je m’endormis dans la chaleur de son corps et me réveillai quelque temps plus tard confortablement enroulée dans son plaid. Je m’étirai, effrayant un écureuil au-dessus de moi. Il courut le long d’une branche pour mieux m’examiner. Ce qu’il vit ne lui plut guère car il se mit à rouspéter.
    — Vas-tu te taire ? lui dis-je dans un bâillement.
    Je me redressai, ce qui acheva de l’énerver. Il se mit à piailler de plus belle, au bord de la crise de nerfs.
    Je ne lui prêtai plus attention. A ma surprise, Jamie avait disparu. Je crus d’abord qu’il était allé se soulager contre un arbre mais, en regardant autour de moi, je ne le vis nulle part. Je me relevai, serrant le plaid autour de moi.
    Je n’avais rien entendu. Si quelqu’un était venu, je me serais sûrement réveillée ou Jamie m’aurait prévenue. Je tendis l’oreille mais, l’écureuil s’étant calmé, je ne perçus rien hormis les bruits d’une forêt s’éveillant au printemps : le murmure du vent à travers les jeunes feuilles, ponctué de temps à autre par le craquement d’une branche qui tombait ; l’entrechoc despommes de pin de l’année précédente ; des bogues de châtaigne

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