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Le prix de l'indépendance

Titel: Le prix de l'indépendance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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corps masculin dans toute sa splendeur, le plaisir n’en est que décuplé. Je me frayai un chemin dans un taillis de saules bourgeonnants, me trouvai un rocher au soleil suffisamment caché derrière un écran de verdure et étalai les pans mouillés de ma chemise, goûtant la chaleur sur mes épaules, l’odeur âcre des chatons dans les arbres et le spectacle qui s’offrait à moi.
    Jamie se tenait dans l’étang, de l’eau jusqu’aux épaules, ses cheveux lissés en arrière tel un phoque brun-roux. Bobby, sur la berge, souleva Aidan de terre et l’envoya virevolter au-dessus de l’eau, le faisant pousser des cris extatiques de terreur.
    — Moi, moi, moi !
    Orrie sautillait autour de son beau-père, ses petites fesses rondes rebondissant entre les roseaux comme deux ballons roses.
    Bobby se mit à rire et le souleva à son tour. Il le tint quelques instants à bout de bras au-dessus de sa tête en le faisant hurler comme un goret avant de le lancer en un arc bas.
    Il atterrit dans un plouf retentissant et Jamie s’empressa de le repêcher. Il émergea avec une telle expression de stupeur que tous s’esclaffèrent comme une bande de gibbons.
    De l’autre côté de l’étang, j’aperçus Ian dévaler nu la petite pente puis plonger tel un saumon en poussant un de ses meilleurs cris de guerre iroquois. Il s’enfonça dans l’eau glacée sans projeter la moindre éclaboussure.
    Il y eut un silence et j’attendis – comme les autres – de le voir réapparaître. Rien… Jamie lançait des regards soupçonneux autour de lui, se préparant à une attaque surprise. Quelques instants plus tard, Ian surgit juste devant Bobby avec un cri terrible, l’attrapa par la cheville et le tira dans l’étang.
    Il s’ensuivit une mêlée chaotique de corps enchevêtrés, de cris, de sifflements et de sauts depuis des rochers qui me donna tout loisir de méditer sur la beauté du corps masculin. Certes, j’avais déjà vu mon lot d’hommes nus au cours de ma vie mais, à l’exception de Frank et de Jamie, la plupart étaient malades ou blessés ou avaient été rencontrés dans des circonstances laissant peu de place à une appréciation de leurs meilleurs attributs.
    Des rondeurs d’Orrie et des longs membres blancs d’Aidan au torse pâle et aux jolies petites fesses plates de Bobby, les McCallum-Higgins étaient aussi divertissants à regarder qu’une cage remplie de petits singes.
    Ian et Jamie appartenaient à une autre espèce, des babouins peut-être, ou des mandrills. Ils ne se ressemblaient en rien si ce n’était par leur grande taille et, pourtant, ils étaient clairement coulés dans le même moule. En observant Jamie accroupi sur un rocher surplombant l’étang, cuisses bandées, s’apprêtant à plonger, je l’imaginai aisément sur le point de bondir sur un léopard. Quant à Ian, il étirait son corps ruisselant au soleil, réchauffant ses parties intimes tout en gardant un œil alerte au cas où des intrus apparaîtraient. Il ne leur manquait plus qu’un postérieur violet et ils auraient pu se promener dans le veldt africain sans paraître déplacés.
    Ils étaient tous beaux, chacun à sa manière, mais c’était toujours vers Jamie que mon regard revenait, encore et encore. Il était buriné et couvert de cicatrices ; l’âge avait creusé les sillons entre ses muscles noueux. L’épaisse zébrure laissée par un coup de baïonnette remontait presque tout le long de sa cuisse, large et laide, tandis que la trace blême de la morsure d’un serpent à sonnette était presque invisible sous sa toison fournie. Celle-ci commençait à sécher et formait sur sa peau un nuage d’un rouge doré. L’entaille en demi-lune faite par un sabre en travers de sa cage thoracique avait bien cicatrisé, elle aussi. Il n’en restait qu’une fine ligne blanche à peine plus épaisse qu’un cheveu.
    Il se retourna et se baissa pour saisir le savon posé sur une pierre. Je sentis mon cœur fondre. Son postérieur, bien que n’étant pas violacé, était en tout point parfait, haut, rond, délicatement saupoudré d’or rouge et bordé de chaque côté parune exquise concavité musculaire. Ses bourses, qu’on apercevait par-derrière, étaient, elles, violettes de froid, me donnant une forte envie de me glisser derrière lui et de les prendre dans mes mains chauffées sur le rocher.
    Je me demandai si le bond géant qu’il ferait dans l’étang parviendrait à le vider de toute son eau.
    En

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