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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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jusqu’à Midland, où il avait fallu changer de train. Après avoir acheté un billet — un seul billet —, il avait disparu pendant les deux heures d’attente pour ne réapparaître qu’au moment du départ, et s’installer dans une autre voiture que la sienne. Caroline ne l’avait fugitivement revu qu’en passant de wagon en wagon pour prendre l’air.
    Elle ne s’était pas étonnée de le voir faire la conversation à une femme assise en face de lui. C’était digne de l’homme prétentieux qu’il était !
    En tout cas, s’il avait eu l’intention de la rendre jalouse, ça n’avait pas fonctionné, car il lui était désormais indifférent.
    Les freins grincèrent et le train finit par s’immobiliser. Aussitôt, Caroline se pencha par la fenêtre pour scruter le quai, dans l’espoir d’apercevoir une silhouette familière. Pourvu que les Glazier lui apportent une bonne nouvelle ! En leur télégraphiant de Midland, elle avait eu la confirmation que Will n’était pas rentré. Mais peut-être était-il revenu depuis…
    Elle aperçut alors Ellen, vêtue de son éternelle robe bleue. Dan l’accompagnait, dans son habit noir d’homme de loi. Tous deux semblaient dévorés d’anxiété. La gorge serrée,Caroline constata qu’ils n’avaient pas emmené leur fils, Danny, ni même Finaud, le chien de Will.
    Will, comme elle l’avait craint, n’avait pas dû revenir. Le miracle qu’elle avait tant espéré n’aurait pas lieu.
    Mais elle était à Artesia, à présent, dans sa ville, et l’affection de ses amis compenserait l’hostilité d’un mari qui ne voulait plus lui adresser la parole.
    Elle descendit du train derrière Logan, qui avait bondi du marchepied alors que les wagons n’étaient pas encore totalement arrêtés. Sans s’occuper de lui, elle courut vers Ellen.
    — Tu as des nouvelles ?
    — Malheureusement non, répondit Ellen, dont le visage défait exprimait l’angoisse. Je te demande pardon, Caroline, tu nous as fait confiance, et puis voilà…
    — Arrête, ce n’est pas ta faute, dit Caroline en l’étreignant pour la consoler.
    Elles restèrent un instant dans les bras l’une de l’autre, se laissant aller à leur peine.
    — Je suppose que vous êtes les Glazier ? leur lança alors Logan.
    — Dan Glazier, confirma le mari d’Ellen en serrant la main de Logan. Ellen, ma femme.
    — Je suis Logan Grey. Le père de Will.
    — Nous l’aurions deviné, dit Ellen en s’efforçant de lui sourire. Il vous ressemble tellement !
    — Nous sommes heureux de vous rencontrer, fit Dan. Même si nous aurions préféré que cela se fasse en d’autres circonstances.
    Après un bref hochement de tête, Logan aborda directement le sujet qui l’intéressait.
    — J’ai des questions à vous poser. Vous connaissez un endroit tranquille où nous pourrions parler ?
    — Venez donc à la maison, proposa Ellen.
    — La mienne est un peu plus proche, expliqua Caroline après un instant d’hésitation. Plus tôt Logan commencera son enquête, mieux cela vaudra.
    Dan Glazier l’approuva.
    — Puisque mon fils est la dernière personne à avoir vu Will, j’imagine que vous voudrez l’interroger, dit-il à Logan. Je vais aller le chercher à la sortie de l’école et l’amener directement chez Caroline.
    L’homme s’éloigna de son côté pendant que Logan suivait Caroline et Ellen. Elles n’eurent pas l’occasion de bavarder en chemin. La plupart des personnes qu’elles croisèrent saluèrent affectueusement Caroline, ou lui adressèrent quelques mots d’encouragement.
    En arrivant chez elle, Caroline s’attarda un instant à contempler la façade que Suzanne avait fait peindre en bleu clair, le pignon, les lucarnes du toit, l’avancée du porche. D’habitude, cette maison lui rendait sa sérénité, elle s’y sentait bien. Mais désormais vide, elle semblait ne plus avoir d’âme.
    Consciente de son chagrin, son amie la prit par le bras et l’emmena jusqu’au porche tandis que Logan suivait, toujours silencieux derrière elles. Caroline prit une profonde inspiration, tourna la clé dans la serrure et fit quelques pas dans son intérieur, vide et solitaire.
    — C’est plus pénible encore que je ne l’avais prévu, murmura-t-elle. Finaud est chez toi ?
    — Oui, répondit Ellen. Si j’avais su que nous viendrions directement ici, je l’y aurais amené, pour qu’il te fasse fête. Je vais faire le thé. Vous nous accompagnez dans la

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