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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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osé… Pire qu’un mensonge, c’était une trahison.
    Il s’éclaircit la voix, bien décidé à s’exprimer calmement, posément, sans perdre son sang-froid.
    — Je ne me suis jamais réveillé en pleurant à chaudes larmes dans un train, je ne me suis jamais lamenté, mais j’ai fait de nombreux cauchemars où Will était la victime. Tu m’as appris que j’avais un fils, et dans le même souffle tu m’as fait croire qu’il courait un danger mortel. Je n’ai jamais pu jouir de la joie d’être père, parce que tu l’as aussitôt associée à l’angoisse. Je n’ai peut-être pas à te reprocher de m’avoir confisqué quatorze ans de la vie de mon fils, mais tu m’as privé de la joie d’apprendre que j’étais père, c’est pour cela que je t’en veux.
    Visiblement impressionnée, elle voulut lui prendre la main.
    — Logan, je ne sais que dire…
    — Tu n’as rien à dire qui m’intéresse, et je n’ai pas envie de te croire, répliqua-t-il en retirant sa main. Je comprends que tu aies voulu aider ce Ben, puisque tu l’aimes tant, mais ce traquenard… Je n’ai rien à faire de tes excuses.
    — Je ne m’excuse pas ! Je n’ai pas trouvé d’autre moyen.
    — Tu aurais pu jouer le jeu de la vérité, Caroline. Tu m’as menti ! Tu as eu tout le temps de me dire la vérité, et les occasions ne t’ont pas manqué. Cette nuit…
    — Je ne veux pas en discuter. Ce qui s’est passé n’a rien à voir avec Will ou avec Ben.
    — Mais si, justement ! s’exclama-t-il dans un regain de colère. Tu voulais m’attendrir, bien sûr, tu voulais continuer à me manœuvrer à ta guise. Tu devrais faire du théâtre, ma belle, tu as joué ton rôle à la perfection. Je me demande combien de temps ton manège aurait pu encore durer. Tu t’es servie de moi, de mes craintes, de mes sentiments, tu as fait ce qu’il fallait pour venir dans mon lit. Et ça, je ne te le pardonnerai jamais !
    Elle blêmit sous l’outrage.
    — J’espère que je ne t’ai pas déçue, lança-t-il pour l’achever.
    Elle se figea, le visage défait, sans trouver les mots pour se défendre. Logan souffrait de se montrer aussi dur, mais il fallait bien qu’il passe sa colère, celle dont elle était responsable aussi bien que celle qui naissait de ses propres erreurs. Il n’y avait là-dedans rien de raisonnable, il regretterait peut-être un jour sa violence, mais il fallait qu’elle s’exprime.
    Le télégraphe se mit alors à cliqueter. Logan s’installa aussitôt à la place du réceptionniste et prit son crayon. Les lettres et les mots qu’il griffonna ne firent qu’aggraver sa douleur et qu’alimenter sa colère.
    — C’est la réponse d’Ellen ? demanda Caroline, qui joignait les mains devant son visage, comme pour prier.
    ***
    — « Will est passé prendre son gant de base-ball STOP Jamais revenu STOP Fouillé tout STOP Will disparu pas de trace. »
    ***
    — Son gant de base-ball, gémit Caroline en se balançant d’avant en arrière. Je l’ai vu dans mon cauchemar. C’était un rêve prémonitoire.
    Logan la voyait fragile et désemparée, prête à défaillir. Mais aujourd’hui, il ne la secourrait pas. Il lui en voulait trop. Pour l’instant, seule importait son enquête.
    — Qui est Ellen ?
    — Une voisine. Une amie. Son fils s’appelle Danny, il est le meilleur ami de Will.
    — C’est la première fois que tu le lui confies ? Pas de risque de brouille entre copains ?
    — Absolument aucun. Danny et Will vivent aussi bien chez l’un que chez l’autre. Ellen n’a jamais eu à se plaindre de Will. Il fait toujours ce qu’on attend de lui.
    — Tu aurais dû l’emmener avec toi !
    — J’ai voulu le protéger. Avant de te le faire connaître, je voulais en savoir davantage sur toi. Voir de mes propres yeux quel homme tu étais devenu.
    — Tu as voulu le protéger de ma mauvaise influence ? Bon Dieu, Caroline…
    Il se retint. Il l’aurait volontiers giflée. Mieux valait rester calme, et réfléchir.
    Une fugue semblait invraisemblable, mais Caroline pouvait se tromper. Un accident ? Cette femme qui s’appelait Ellen l’aurait retrouvé. L’hypothèse de l’enlèvement était la plus plausible, et devait être liée à cette sombre histoire de trésor.
    Que le vieux Ben Whitaker aille au diable ! Logan l’aurait volontiers abattu s’il était passé à portée de son colt. Même traitement pour Reese Shotgun, bien qu’il soit déjà mort. Des

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