Le spectre de la nouvelle lune
Errance. Je lui dois de précieuses indications sur le mystérieux « pays des mille étangs ».
Mes remerciements vont également à Mme Anne-Marie Aubin pour la documentation qu’elle m’a fournie et à l’Office du Tourisme de Mézières-en-Brenne qui a facilité mes recherches.
Quant à la bibliographie sur la sorcellerie, elle est très abondante et comporte notamment :
Roland Villeneuve, L’Univers diabolique , éditions Albin Michel ; Julio Caro Baroja, Les Sorcières et leur monde , éditions NRF, Gallimard ; Robert Muchembled, La Sorcière au village , collection Archives, Julliard-Gallimard ; Ernesto de Martino, Le Monde magique , éd. Marabout Université.
Sans oublier :
Michelet, La Sorcière , éditions Garnier-Flammarion.
Cependant, la plupart des ouvrages sur la sorcellerie traitent surtout de la période durant laquelle se sont développés les cultes sataniques, les sabbats, les messes noires et les pratiques qui s’y rattachaient, période qui va de la fin du XII e siècle à la fin du XVIII e siècle et qui a été marquée par une répression de grande ampleur ayant principalement les femmes pour victimes. L’Inquisition, créée par plusieurs décrets édictés au XIII e siècle, a d’ailleurs contribué, paradoxalement, à répandre les rites démoniaques en posant aux « suspects », soumis à la torture, un ensemble de questions, à peu près toujours les mêmes, qui codifiaient les cérémonies diaboliques, fournissant ainsi aux sorciers et sorcières un modèle de démonisme.
Il semble qu’à l’époque carolingienne, bien que les sorciers et les stryges aient été souvent accusés de faire appel au Malin, les célébrations et actes condamnés, notamment par des capitulaires portant le sceau de Charlemagne, aient consisté surtout en pratiques de magie et en la continuation de festivités et de cultes païens, idolâtres, ainsi que de cérémonies initiatiques, tels que bacchanales, saturnales et rites célébrant les forces et événements naturels. L’Église s’était efforcée de les « christianiser » ; ils n’en avaient pas moins continué d’influencer et de rythmer puissamment la vie d’une société essentiellement rurale.
Dans Le Spectre de la nouvelle lune , afin d’éviter tout anachronisme, nous nous sommes fondé sur cette conception de la « sorcellerie des temps carolingiens ».
T05 – Le spectre de la nouvelle lune
SUR L’AUTEUR
Historien de formation, Marc Paillet est né en 1918. Après avoir participé activement à la Résistance, il commence une carrière de journaliste qu’il termine comme directeur du Service économique de l’Agence France Presse en 1982, date à laquelle il est nommé membre de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle. Ces activités lui inspirent plusieurs ouvrages, notamment Le Journalisme, fonctions et langages du quatrième pouvoir et un pamphlet intitulé Télé-gâchis . Marc Paillet est également l’auteur de nombreux essais et romans, parmi lesquels Le Remords de Dieu , fresque historique décrivant la fin du monde antique et la naissance de la féodalité, à travers la vie de deux clercs pourvus de dons miraculeux. Passionné d’arboriculture, de science-fiction et de musique, il est lui-même pianiste.
Achevé d’imprimer par Elsnerdruck
à Berlin
en mars 1997
N° d’édition : 2760
Dépôt légal : avril 1997
Imprimé en Allemagne
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