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Le Temple Noir

Le Temple Noir

Titel: Le Temple Noir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eric Giacometti
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l’initié Alan Moore, celui qui a créé Watchmen (il a aussi scénarisé la série ésotérique Promethea ). Dans From Hell , il confirme que Jack l’Éventreur était le frère chirurgien Sir William Gull. Protégé par ses frères de la Grande Loge, il a tué les prostituées de Whitechapel pour couvrir le prince héritier du trône qui avait engrossé l’une d’entre elles. Mais très vite, on découvre qu’il agissait pour son compte, à des fins ésotériques. Les sacrifices de femmes obéissaient à un rituel antique, solaire, pour lutter contre les énergies lunaires et païennes. C’est dingue. La carte de Londres se transforme en vaste pentagramme sacrificiel maçonnique. Et si c’est vrai, ça fait froid dans le dos.
    Commentaires
    Ripper666  : un chef-d’œuvre qui m’inspire…
    Kapo  : il paraît que les francs-macs ont voulu interdire la BD. Bravo la tolérance.
    EnglandHistoryX  : cette thèse date des années soixante. Il y a même eu un film, Meurtre par décret , qui dénonçait le rôle des maçons.
    Spiderwoman  : vous gobez toutes les conneries possibles et imaginables sur ce blog. On a oublié de vous greffer un cerveau à la naissance. From Hell est une œuvre de fiction. Quant aux sacrifices maçonniques, c’est une invention d’un certain Léo Taxil.
    Ripper666  : on peut en parler de vive voix, t’es libre à dîner ? j’habite à Whitechapel. Au menu, steak de spiderwoman.

59
    Londres
Quartier de Lennox Gardens
Garrett Mansion
De nos jours
    L’homme habillé d’un pourpoint de velours noir et d’un kilt avait un bonnet de laine vissé sur la tête, une rapière sur le côté et un faucon accroché à son poing droit. Debout sur un promontoire herbeux, il toisait le monde ; derrière lui, des nuages sombres encerclaient un soleil écarlate. L’image même du gentilhomme écossais dans toute la splendeur d’un crépuscule naissant sur la lande.
    La toile dominait le salon de toute sa hauteur.
    Marcas datait le costume aux alentours du XVII e  siècle mais la toile plutôt de la fin du XIX e . Le visage du seigneur écossais affichait l’expression favorite des peintres du courant préraphaélite : une moue cruelle et dédaigneuse articulée par des lèvres un peu trop charnues.
    Cela faisait près d’un quart d’heure qu’il était assis dans cette pièce. Les mains liées derrière une chaise. Le salon dans lequel il se trouvait était décoré sur un mode minimaliste. Murs blancs et nus, meubles anthracite épurés, canapé bas et étroit, tronc d’arbre mort laqué qui montait jusqu’au plafond, seul le tableau ancien apportait une touche de couleur.
    On lui avait bandé les yeux dans la voiture pour l’emmener dans cette maison. Jade n’avait rien pu faire, obligée de rester sur le trottoir du Freemasons’ Hall, le laissant partir, sans pouvoir intervenir. Dans la Jaguar, la Louve s’était emparée du maillet, puis était restée silencieuse tout le long du trajet.
    Antoine tourna la tête vers l’entrée. L’une des deux portes situées à côté du tronc d’arbre s’ouvrit brusquement. Un homme fit irruption dans le salon, la démarche vive et affirmée. Antoine reconnut tout de suite Lord Fainsworth. Il tenait à la main le maillet de Christopher Wren.
    — Avez-vous fait connaissance avec mon aïeul, sur le tableau ? Sir Patrick Fainsworth, comte de Boleskine, troisième du nom, en majesté sur ses terres d’Écosse. Un homme valeureux qui a assuré la fortune de notre famille. Par ailleurs, grand mécène, c’est fou le nombre d’artistes qu’il entretenait. Cette toile a été commandée à Dante Gabriel Rossetti, lui-même. J’aurais rêvé d’avoir le mien peint par ce génie foisonnant de lumière et de couleur. Hélas, on ne trouve plus de peintres de cette envergure de nos jours.
    Antoine fixa son regard dans le sien.
    — J’ai respecté ma part du marché. Tenez votre parole.
    L’aristocrate s’approcha et s’assit sur le canapé en face de lui.
    — Nous verrons cela en temps utile. Ainsi donc, voilà l’homme qui a découvert le trésor des Templiers ! C’est un plaisir et un honneur de vous rencontrer, commissaire Marcas, on m’a beaucoup parlé de vous.
    — À moi aussi, Lord Fainsworth, mais je n’en dirais pas autant pour le reste. Où est Gabrielle ?
    — Elle va bien. Du moins tant que vous resterez tranquille. Nous avons tant de choses à nous raconter.
    — Je n’ai rien à vous dire.
    Fainsworth

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