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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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tenait devant la maison, en compagnie des quelques esclaves qui lui avaient été laissés pour son usage personnel. Personne n’avait été placé en état d’arrestation, mais une rangée de vigiles l’isolait des nombreux badauds. En dépit de ces précautions, Flaccida avait dû se débrouiller pour prévenir sa fille, parce qu’elle arriva toute rouge de s’être tant pressée. Sa résidence était probablement la prochaine sur la liste.
    Je demeurais certain qu’on ne trouverait Balbinus dans aucune de ces deux demeures. Petronius devait en être conscient lui aussi. Il tenait simplement à donner un coup de pied dans la fourmilière. Il restait appuyé contre une colonne, les bras croisés.
    Il finit par me repérer. Dans cette éventualité, j’avais pris la précaution de m’accoter à un mur et de prendre un air dégagé en suçant mon pouce. Quand je l’entendis donner l’ordre de disperser les badauds, je pris le large sans plus attendre.
    La situation entre nous se détériorait davantage. Rechercher Balbinus ressemblait maintenant à une espèce de compétition entre lui et moi. Ce qui pouvait constituer un avantage en nous poussant à dépasser nos limites, ou bien diminuer nos chances de capturer le criminel.
     
    Je partis alors rendre visite à Marcus Rubella.
    — Il y a du nouveau, déclarai-je tout de go. Petronius m’a interdit l’entrée de son QG et refuse de m’adresser la parole.
    — On m’avait bien prévenu que vous réunir ne me vaudrait que des ennuis.
    J’avais l’impression d’entendre notre ancien centurion, Stollicus.
    — Foutaises ! rétorquai-je sans aucun respect.
    Rubella était en train d’ajouter de l’eau dans son encrier. Il se mit ensuite à touiller avec une petite baguette en bois pour obtenir un mélange homogène, ce qui était rarement le cas quand on utilisait cette méthode. Il disposait d’une très belle garniture de bureau : encrier d’argent, pot de même métal pour ranger les stylets, coupelle pour le sable, couteau, lampe pour faire fondre la cire. Probablement un cadeau. Peut-être avait-il su éveiller la sympathie de quelqu’un ? Pas la mienne en tout cas.
    — Souhaites-tu être relevé de cette enquête, Falco ? (Il savait que j’allais marquer le coup.) Es-tu prêt à informer Titus que tu abandonnes ?
    Cet homme était un véritable sadique.
    — Je ne peux pas me le permettre. J’ai besoin de lui dans une autre affaire. J’espérais simplement que tu pourrais servir de médiateur entre Petronius et moi.
    Rubella me regarda comme si j’étais un cancrelat en train de grimper sur son fauteuil préféré.
    — Médiateur ?
    — Excuse-moi. Me serais-je exprimé en dialecte étrusque par inattention ? Je voudrais que tu apaises notre différend.
    — Tu me demandes de calmer Petronius Longus ?
    — Subtil !
    — Va te faire voir, Falco.
    — Tu refuses ?
    — Je tiens trop à la vie pour essayer. Débrouille-toi tout seul avec lui. Après tout, c’est ton ancien compagnon de bivouac.
    — Oui, mais il ne semble pas avoir la nostalgie de cette époque. Bien, alors je verrai ce que je peux faire.
    À la vérité, c’est ce que j’avais toujours souhaité, mais pas dans ces conditions. Je mis Rubella au courant de ce que Lalage m’avait raconté. Il me remercia d’un ton sec de lui laisser le soin d’apprendre à Petronius Longus que Nonnius Albius s’était payé sa tête.
    — Rubella, dis-je, après qu’il eut terminé sa diatribe, puisque Petro a décidé de se passer de mes nombreux talents, je suis à tes ordres.
    — J’aime les gens qui ont envie de coopérer. Alors voyons, qu’est-ce que je pourrais bien te proposer comme activité ? À Petronius échoit la tâche de coincer Balbinus…
    — Je peux participer à la chasse.
    — Non. Je ne veux pas que vos chemins se croisent, jusqu’à ce que votre différend soit résolu.
    — Mais je peux éviter de me trouver sur son chemin.
    — Il vaudrait mieux, approuva Rubella en me gratifiant de son sourire qui ne m’inspirait pas confiance. Alors je voudrais que tu recherches les marchandises volées à l’Emporium et à la Sæpta Julia. (Sans me laisser le temps de protester, il ajouta :) Ça peut être un bon moyen de remettre la main sur Balbinus. Et je sais que tu as des relations dans le milieu des beaux-arts. Personne n’est donc plus qualifié que toi pour ce travail.
    Le moyen de résister à cette flatterie ? Je m’entendis

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