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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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des heures supplémentaires la nuit ? Pourquoi ? Quelqu’un te ponctionne de nouveau les bénéfices ?
    — Va donc te faire voir ailleurs, Falco.
    — Je suis surpris. J’étais persuadé que tu tenais à conserver ton indépendance. Et ça m’avait d’ailleurs impressionné. Favorablement. C’est pourquoi j’ai du mal à croire qu’il a suffi à Balbinus de réapparaître pour reprendre ses mauvaises habitudes sans que tu élèves la moindre protestation.
    — Tu as tort de croire ça ! Balbinus, je le laisserais même pas utiliser les latrines gratuitement s’il avait un besoin urgent. Balbinus ne peut rien contre moi. S’il est vraiment revenu à Rome, il est obligé de rester planqué quelque part, sinon il risque sa vie.
    — Exact. Il serait immédiatement exécuté. Alors, c’est pas toi qui le caches ? la provoquai-je.
    Elle éclata de rire.
    Je lui laissai le bénéfice du doute, jusqu’à preuve du contraire. Je l’avais crue quand elle avait déclaré vouloir diriger l’Académie de Platon sans protecteur d’aucune sorte.
    — Tu aurais tort de ne pas t’intéresser de très près à sa présence à Rome. Quelqu’un l’aide, c’est évident. Et si c’est pas toi, alors tu tombes dans l’autre catégorie.
    — C’est quoi, l’autre catégorie, Falco ?
    — Celle de ses ennemis.
    Elle resta silencieuse. Lalage avait toujours été intelligente. Elle était la première à l’école qu’elle avait fréquentée, j’étais bien placé pour le savoir… Elle finit par dire d’une voix rauque :
    — Tu veux encore parler des morts ?
    — Il y a eu Nonnius Albius, confirmai-je, puis le médecin qui l’avait convaincu qu’il était à l’article de la mort. (J’étais certain qu’elle était au courant.) C’était faux. C’était simplement pour le mettre en condition de dénoncer Balbinus. Les vigiles l’ont fait tomber dans un piège.
    J’espérais qu’elle allait marquer le coup. Je fus déçu. Elle finit par laisser échapper un petit rire amer.
    — Pas vraiment, prétendit-elle.
    Ce fut à moi d’exprimer mon étonnement, à la plus grande joie de Lalage qui rit de nouveau et s’étira avec la grâce d’une panthère. Son geste était irréfléchi, il n’avait pas pour but de me séduire. Je dus néanmoins prendre sur moi pour me contrôler.
    — Nonnius n’est pas tombé dans le piège.
    — Explique-toi.
    — Il a tout de suite compris que la quatrième cohorte lui avait mis ce médecin dans les pattes uniquement pour lui mentir.
    Heureusement que Petronius Longus ne m’adressait plus la parole, je n’aurais pas à lui apprendre cette nouvelle déprimante.

52
    — Mais tout ça, c’est de l’histoire ancienne, ajouta Lalage. Maintenant que Nonnius est mort, quelle importance ? Qui s’en préoccupe ?
    — Balbinus s’en préoccupe. Crois-moi ! Et tu devrais t’en préoccuper aussi.
    — Et pour quelle raison ?
    — Une bande de tueurs pourrait bien débarquer un soir et t’embarquer en te traînant par les cheveux.
    — Bon, alors je vais porter une perruque pendant quelques jours, déclara-t-elle d’un ton désinvolte. (Mais la désinvolture n’était pas son style habituel. Elle se reprit rapidement.) Au cas où tu l’aurais pas encore remarqué, laisse-moi te dire que tu te trouves dans un bordel. On a nos méthodes pour empêcher les voyous d’y pénétrer.
    — Ma pauvre fille, j’ai déjà testé tes moyens de sécurité ! Macra s’active à compter l’argent, et ton gardien somnolent a des palpitations si on lui parle trop fort. Nonnius, lui, avait une porte d’entrée renforcée de métal. Ils l’ont enfoncée à coups de bélier. C’était quasiment une opération militaire.
    — Merci de m’avoir prévenue. Je sais maintenant à quoi m’en tenir !
    Et elle n’avait pas l’air de s’inquiéter pour autant. Son attitude blasée commençait à m’agacer singulièrement.
    — Tu as tort de prendre les choses à la légère, Lalage. Jusqu’ici, Balbinus a tué deux personnes par vengeance. Deux personnes dont les témoignages l’ont conduit devant les juges. J’étais à l’étranger quand le procès a eu lieu, mais j’ai cru comprendre que tu avais également témoigné contre lui.
    — Parce qu’on m’a fait du chantage.
    — Petronius Longus.
    — Oui, c’est bien le nom de ce salaud.
    — Quelles qu’aient pu être tes raisons, Lalage, ton témoignage à charge te donne le prochain

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