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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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donc acquiescer malgré moi.
    — Est-ce que j’aurai des hommes pour m’assister ? demandai-je néanmoins.
    Rubella passa une main sur ses cheveux coupés à ras, ce qui devait produire le même effet qu’une pierre ponce.
    — Pour l’instant, tu n’as besoin de personne. Si tu découvres quelque chose, préviens-moi, et je te donnerai quelqu’un pour te seconder.
    Ce n’était pas la première fois que j’entendais ce genre de promesse rarement suivie d’effet.
    J’allais donc me mettre en quête des marchandises volées sans l’aide de personne. Si je les trouvais, je deviendrais un héros solitaire, censé s’approcher du puissant géant qui les détenait pour demander poliment : « S’il vous plaît, vous voulez bien me les rendre et m’expliquer comment elles se trouvent en votre possession ? »
    Je m’apprêtais à prendre congé du tribun quand je le vis relever le menton encore plus que d’habitude.
    — Puis-je compter sur toi pour poursuivre ton investigation sur les cas de corruption ?
    — Bien sûr. Je n’ai jamais cessé de m’y intéresser.
    — Parfait. Et je peux compter sur toi pour me tenir au courant ?
    — Où veux-tu en venir ?
    — Linus a été une perte regrettable. J’ai assisté à ses funérailles, où je n’ai pas remarqué ta présence. (Je feignis de n’avoir pas entendu.) Alors je m’attendais à ce que tu me signales la présence d’un traître dans l’équipe d’enquêteurs de la quatrième cohorte.
    Je parvins à lui répondre d’une voix posée, mais je crois bien avoir rougi.
    — Si je n’ai pas abordé le sujet, c’est parce que j’ai tout de suite pensé que tu soupçonnais la présence d’un traître. Et que c’était pour cette raison que Titus avait fait appel à moi !
    Mon regard restait vrillé au sien. Il n’était pas question que je baisse les yeux le premier. Et pendant que nos volontés s’affrontaient, je pensais que je serais très heureux quand ma mission auprès de Marcus Rubella s’achèverait. J’ajoutai, assez sèchement :
    — Petronius Longus te présentera son rapport sur le traître quand nous l’aurons démasqué.
    — Tu lui as dit qu’il y avait un traître ?
    Malgré l’amitié qui nous liait avec Petro, j’étais incapable de dire s’il en était conscient ou pas.
    — Je lui ai simplement dit de prendre garde à qui il accordait sa confiance. Hier soir, juste avant de nous séparer.
    — Alors c’est pour cette raison que vous vous êtes disputés ?
    La raison de notre dispute ne regardait que Petro et moi. Je ne lui répondis donc pas.
    — Tu soupçonnes quelqu’un ? poursuivit-il.
    Si j’avais des soupçons, ce n’était pas à lui que j’allais les confier.
    — Petronius tient à régler ce problème lui-même. Je ne compte pas m’en mêler.
    — Nous en avons discuté, dit le tribun, et sa méthode me paraît bonne. Il va examiner attentivement tous les événements qui ont entouré le départ raté de Balbinus pour l’exil. Puis il interrogera séparément tous les membres de son équipe.
    Je commençais à penser que tout ce que je racontais à Rubella serait répété à Petro, et vice versa. C’était comme se parler l’un à l’autre par le truchement d’un émissaire pour sauver la face. Peut-être ce fichu tribun s’y connaissait-il en hommes, après tout, et était-il capable de jouer les médiateurs.
    — Tiens-moi au courant de tout ce que tu apprendras, insista-t-il comme pour le confirmer.
    Puis cet hypocrite me souhaita bonne chance – en espérant probablement que j’allais me ridiculiser –, et je partis mettre en œuvre mes dons divers dans l’univers des objets de prix volés.
    Marcus Rubella m’en avait fourni la liste que je parcourus rapidement. Puis, pour faire d’une pierre deux coups, je décidai de commencer par le pichet de verre syrien de mon père.
    Il existait un personnage dans cette saga que tout le monde ignorait. Je m’enveloppai donc étroitement dans ma cape et partis voir Florius.
    Naturellement, il fallait d’abord que je le trouve.

54
    Mon beau-frère Famia, le cher et tendre de Maia, se vantait toujours d’avoir des relations. Mais ce n’était que du vent. Ses seules vraies relations étaient des jockeys unijambistes et des vendeurs d’onguents ivrognes. Il était vétérinaire au service des Verts, et j’étais persuadé que leur triste choix était responsable de leurs résultats.
    Famia ne crachait pas lui

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