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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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centurions.
    La dernière fois que j’avais entendu parler de cet olibrius, il était occupé à malmener la population de Nicopolis. Et il était resté centurion. Peut-être avions-nous vraiment gâché sa carrière. C’était une pensée bien agréable.
    — Ton honorable tribun donnait l’impression de s’être bien renseigné sur moi.
    — Il aime avoir matière à faire quelques allusions qui ressemblent à des plaisanteries, mais pourraient fort bien se révéler du chantage, cracha Petro.
    — C’est d’abord pour se renseigner sur toi qu’il s’était donné la peine de rechercher Stollicus, le taquinai-je.
    Tous les deux replongés dans nos souvenirs militaires, nous restâmes un moment silencieux. De nouveau proches l’un de l’autre. Momentanément. Changeant de sujet, Petro demanda :
    — Es-tu arrivé quelque part, avec Nonnius ?
    — Non. Il jure qu’il n’a rien à voir avec le cambriolage de l’Emporium.
    — Aaaah ! s’exclama mon ami. Voilà pourquoi je n’avais pas envie de perdre mon temps avec lui.
    — Tu avais raison. Mais de toute façon, j’ai cru comprendre qu’on m’avait nommé près de toi pour me taper les boulots ennuyeux.
    — Ouais ! Tu vas sûrement accomplir des merveilles.
    — Aucun doute là-dessus. Et maintenant, à quel ex-voyou de mauvaise foi dois-je m’attaquer ?
    Petronius ne répondit pas tout de suite et me parut pensif.
    — J’avais chargé Martinus d’aller sonder tous les gros bonnets du crime. Naturellement, ils nient tous être impliqués dans cette histoire. Le seul espoir, c’est que l’un d’eux dénonce le coupable par dépit. Espérons qu’il va se décider vite. Malheureusement, Martinus n’est pas un rapide ! Il va bien lui falloir cinq semaines pour extorquer à trois seigneurs du crime où ils se trouvaient certain jeudi. Il est tout de même capable de flairer quelque chose d’anormal.
    — Tu lui fais entièrement confiance ?
    — Oui, et il a du flair – mais il a naturellement besoin de mes conseils éclairés !
    — Alors dis-moi, pendant qu’il tourne autour de ces crapules en reniflant, on fait quoi, nous, les deux as ? On va enquêter sur les champs de courses ?
    — Ça dépend… (Petronius resta un instant silencieux. Il arborait un air narquois.) Est-ce que tu te considères engagé pour un travail de bureau, ou es-tu prêt à accepter une mission mystérieuse qui pourrait démolir ta santé et ta réputation ?
    — Oh ! tu me connais, tu sais que je préfère un petit boulot sédentaire bien peinard.
    Si j’avais soupçonné la nature de la mission mystérieuse, je m’en serais tenu à cette plaisanterie.
    — Dommage. On aurait pu rendre visite à ma tante.
    Il s’agissait d’un très vieil euphémisme. Petronius ne parlait pas de sa tante Sedina, celle qui a un gros derrière et vend des fleurs.
    — Tu veux aller au bordel ?
    — Oui, mais pas n’importe lequel.
    — Oh ! Un bordel spécial ?
    — J’ai besoin d’un certain niveau, Marcus Didius ! Et rien ne t’oblige à m’accompagner.
    — Exact. Tu es assez grand pour savoir comment te conduire.
    — Et ça ne plairait certainement pas à Helena.
    Sa remarque m’arracha un éclat de rire.
    — Si elle était au courant de cette petite escapade, elle insisterait pour nous accompagner. La première fois où j’ai couché avec elle, nous avions précisément visité un bordel un peu plus tôt.
    Petronius laissa échapper une exclamation exprimant sa désapprobation.
    — J’ignorais qu’Helena Justina était une fille de ce genre-là !
    — Oh ! je plaisante, on ne s’est pas attardés. Helena serait probablement devenue une vestale si elle n’était pas tombée amoureuse d’un type dans mon genre. (Il parut quelque peu rasséréné.) Alors, demandai-je, où se trouve ce temple du plaisir ? Une des maisons de Suburra où les pensionnaires sont quasiment momifiées ? Ou bien s’agit-il des cabines à l’extérieur de la ville, où des esclaves en fuite satisfont le client pour une petite pièce ? J’espère que c’est pas les horribles…
    — C’est près de chez nous, m’interrompit-il. À côté du Circus Maximus.
    — Par Jupiter ! On peut attraper une maladie rien qu’en pensant à ces endroits sordides.
    — Alors, arrête de penser ! Ça t’arrive déjà assez souvent… On a eu une dure matinée, alors on pourrait consacrer l’après-midi à des distractions exotiques en compagnie

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