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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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répandu « Mariamne », lui-même variante affectueuse de « Myriam », ou « Marie ».
    La seconde partie de l’inscription, «  Mara  », signifiait « seigneur » ou « maître », avec un petit trait entre « Mariamne » et «  Mara  », qui, en grec, de manière étrange, pouvait donner à l’ensemble le sens de «  de Mariamne, alias le Seigneur/Maître ». James Tabor avait indiqué que la même structure grammaticale, retrouvée sur des ossuaires d’autres sites, révélait que le mot introductif « de » désignait l’ossuaire lui-même. L’inscription pouvait donc être lue ainsi : « [Ceci est l’ossuaire] de Mariamne, alias le Maître. » On ne lui connaissait aucun équivalent.
    Dans les Actes de Philippe, « Mariamne » est présentée comme la sœur de Philippe, mais aussi comme un apôtre ou « maître ». Elle est également assimilée explicitement à la femme que les Évangiles appellent Marie Madeleine.
    Quant à l’attribution d’une valeur, ce nom n’apparaissant qu’une fois sur les 193 ossuaires inscrits, on pouvait affirmer sans risque d’erreur que seule une femme sur 193 avait pu s’appeler « Mariamne, alias le Maître ».
    À ce stade, j’ai multiplié 1 sur 79 par 1 sur 24 par 1 sur 193, et obtenu 1 sur 365 928. Ce qui signifie que la probabilité pour qu’un « Jésus, fils de Joseph » se retrouve dans un tombeau en compagnie d’une «  Maria  » et d’une « Mariamne, alias le Maître » se limitait à 1 sur 365 928 – c’est-à-dire l’équivalent de quatre villes de la taille de Jérusalem. Même si « Jésus », « Joseph » et « Marie » étaient des noms communs dans la Jérusalem du I er siècle, la combinaison de ces noms apparaissait comme très inhabituelle. L’hypothèse de Simcha sur la découverte du tombeau de famille de Jésus se renforçait jusqu’à devenir une théorie solide. En outre, je m’étais fondé sur quatre ossuaires seulement ; il y en avait encore deux autres à prendre en compte.
    L’ossuaire suivant portait l’inscription «  Yos’e   ». L’Évangile de Marc mentionne que Jésus avait des frères et sœurs, et les nomme : « N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? » (Marc 6,3). Matthieu mentionne également des frères et sœurs : « Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph » (Matthieu 26,57).
    Dans l’Évangile de Marc, Joseph, le frère de Jésus, est présenté sous son surnom de « Joses », qui rappelle le «  Yos’e  » qui figure sur l’ossuaire numéro 80/ 504. Amos Kloner avait avancé l’hypothèse que cette inscription, si elle était peu commune, était une contraction de Joseph, le deuxième nom le plus répandu durant la période du Second Temple. Reste qu’on n’a jamais retrouvé un tel diminutif sur aucun ossuaire ; il n’apparaît que dans le Nouveau Testament. En attribuant à l’inscription une valeur de 1 sur 519 (les ossuaires masculins recensés par le professeur Tal Ilan), et en multipliant 1 sur 519 par 1 sur 365 928, nous obtenons une chance sur 190 millions qu’un « Jésus, fils de Joseph » partage son tombeau avec une « Myriam, alias le Maître », une «  Maria  » et un «  Yos’e   ». Mais tout cela était presque trop facile. J’ai donc décidé d’aller dans le sens de Kloner et de considérer l’inscription «  Yos’e   » comme un simple diminutif de Joseph – un homme sur sept à Jérusalem, à l’époque des ossuaires. En multipliant 1 sur 7 par 1 sur 365 928, nous obtenons une chance sur plus de 2,5 millions.
    — Échec et mat ! dit le vieil homme assis à côté de moi.
    Et puis il y avait Matthieu. Certains noms, comme Jonas ou Daniel, nous auraient conduits à remettre en question tout l’assemblage parce qu’ils ne figurent ni dans l’arbre généalogique de Joseph ni dans celui de Marie. En supposant que la généalogie présentée dans Luc 3 soit bien celle de Marie, la mère de Jésus, comme nombre de spécialistes le pensent, « Matthieu » était un nom courant dans sa famille. C’était, comme l’avait indiqué James Tabor, un nom sacerdotal, et Marie, par sa parenté avec Élisabeth, mère de Jean-Baptiste, était liée à un milieu sacerdotal. En outre, le grand-père de Marie s’appelait Matthieu. Il est donc tout à fait

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