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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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déferlement des armées conquérantes avait repris. Il semblait destiné à ne jamais s’arrêter, tandis que, sous terre, un processus géologique silencieux établissait un pont entre le passé et le futur. Si quelqu’un était descendu dans le tombeau de Jésus, il aurait pu observer une minuscule forêt de cristaux d’apatite et de verre minéral, aussi magnifique qu’un paysage microscopique de flocons de neige. Sous cette couche de cristaux – et protégés par elle –, des fibres de tissu, issues des lambeaux d’un linceul, mélangées à des sécrétions organiques, des fragments d’os humains et des moisissures noires, contenaient de l’ADN.

—  Chapitre 13 –
    BIENVENUE À GATTACA 2
    Les fragments d’os des ossuaires IAA 80/500 — « Mariamne alias le Maître » – et IAA 80/503 – « Jésus, fils de Joseph » – avaient été préservés au cœur des concrétions minérales, au fond des coffres de pierre. Les plus gros fragments n’étaient pas plus larges qu’une dent humaine.
    Les individus qui partagent une même sépulture sont généralement liés par le sang ou par le mariage. En ce qui concerne Jésus de Nazareth et Marie Madeleine, tous les écrits – qu’ils soient canoniques ou apocryphes – s’accordent pour exclure la première hypothèse. S’il s’agissait bien des restes de Jésus de Nazareth et de Marie Madeleine, les analyses ADN devaient donc confirmer que les deux personnes inhumées dans ces ossuaires n’étaient pas apparentées.
    Thunder Bay, dans l’Ontario, n’est pas une destination touristique. L’hiver, la température chute jusqu’à moins trente degrés. Pourtant, les étudiants affluent à l’université de Lakehead. Si elle n’offre pas le climat de la Californie, l’institution s’enorgueillit de posséder l’un des cinq meilleurs laboratoires de paléontologie génétique au monde, spécialisés dans l’extraction de l’ADN de résidus humains. James Tabor est un ami du Dr Carney Matheson, l’un de ses directeurs.
    Les échantillons n’étaient pas identifiés par les noms de leurs propriétaires putatifs, mais par les codes des ossuaires d’où ils avaient été prélevés : « IAA 80/500 » et « IAA 80/503 ». Les tests devaient impérativement être faits « à l’aveugle » pour ne pas fausser les résultats, et Simcha et Tabor se gardèrent bien d’entrer dans les détails. Ils se contentèrent de dire au Dr Matheson que les échantillons provenaient d’un ancien tombeau de Jérusalem. « Nous essayons de reconstituer une lignée royale », avait déclaré Tabor, toujours sans mentir.
    Les échantillons furent expédiés par courrier et chacun attendit anxieusement les résultats. Après des jours, des semaines et des mois d’une attente interminable, Matheson, qui ne possède même pas de téléphone portable et consulte rarement ses e-mails, appela enfin. Son équipe avait réussi à extraire l’ADN. Simcha et Tabor ne voulaient pas connaître le résultat par téléphone et se rendirent le plus vite possible au laboratoire avec une équipe de tournage. L’histoire approchait de son dénouement.
    — Les échantillons que vous m’avez envoyés correspondent à des ossements humains vieux de plusieurs siècles, commença Matheson. Leurs propriétaires sont originaires du Moyen-Orient.
    Afin de limiter le risque de contamination des concrétions par ceux qui les avaient manipulées (ou auraient éternué dessus), les échantillons avaient dû être rapidement désagrégés dans un laboratoire, dans l’espoir de découvrir du matériel génétique relativement préservé à l’intérieur de chaque fragment.
    — Mais quand nous avons examiné vos échantillons, reprit Matheson, leur aspect n’était pas très prometteur : desséchés, petits et fragmentaires. Nous savions que l’analyse serait très difficile.
    Le spécialiste expliqua ensuite que les os avaient été désagrégés dans une salle stérile par des techniciens revêtus de « combinaisons spatiales ». Des échantillons avaient ensuite été extraits puis traités, en essayant – à chaque étape – de déterminer la qualité de l’ADN. Dans ce cas particulier, les échantillons d’ADN se révélèrent passablement dégradés – ce qui, d’une part, témoignait de leur ancienneté, et de l’autre, éliminait l’éventualité d’une contamination récente, par exemple par éternuement. La question était de savoir s’ils

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