Le tresor de l'indomptable

disparu
    .

 
    NOTE DE L’AUTEUR
    Dans ce roman s’entremêlent de larges pans de vérité historique. La piraterie dans la Manche et sur la côte est de l’Angleterre était devenue banale durant les règnes d’Édouard I er et d’Édouard II : les pirates étaient en effet surnommés « monstres de la mer ». Le trésor perdu du Suffolk est, bien sûr, une réalité, connu de nos jours sous le nom de Sutton Hoo ; c’est un splendide navire anglo-saxon chargé de richesses, enterré sous des tertres funéraires dans le sud du Suffolk. Des légendes ont circulé pendant des siècles à son sujet, bien que l’endroit n’ait été exploré correctement qu’après la Seconde Guerre mondiale. Il est certain que la découverte d’un trésor avait de la valeur aux yeux d’Édouard I er . Vers 1303, les caisses de l’État étaient pratiquement vides : les officiers du roi avaient même entrepris de piller les coffres paroissiaux dans les villages et les villes à travers tout le royaume. Les chasseurs de primes n’appartiennent pas seulement au Far West ; ils opéraient aussi dans l’Angleterre médiévale : deux des plus célèbres au XIV e siècle furent Marmaduke Tweng et Giles d’Espagne.
    Des troubles éclatèrent en 1272 et des clercs royaux, comme Corbett, reçurent les pleins pouvoirs pour faire respecter la justice royale dans les villes et les comtés. Les trésors du tombeau de Saint Thomas Becket à Cantorbéry, sont, bien sûr, décrits dans de nombreuses chroniques.
    Une dernière remarque qui peut intéresser les lecteurs modernes : la « guerre chimique » n’est pas une invention de notre époque. En fait, l’usage de la chaux est capital dans la capture d’Eustache le Moine, un pirate qui sévit pendant la minorité d’Henri III. Son bateau, comme celui de Blackstock, fut attaqué et capturé par des cogghes royales, qui usèrent de chaux portée par le vent pour aveugler l’équipage. Eustache fut vaincu et exécuté sur-le-champ. La guerre en mer était, à ce moment-là, particulièrement cruelle. Les adversaires adoptaient l’adage : « Les morts ne parlent pas ! »
    Paul C. Doherty
    Avril 2006