Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
Vom Netzwerk:
restrictive et cadrant avec les sentiments des deux motards envers l’armée :
    — Cherche des soldats portés disparus au combat ces dix dernières années mais qui ont fait ensuite leur réapparition. Commence par Camp Pendleton.
    Villaverde saisit immédiatement ce que je suggérais.
    — Pennebaker sort de taule et prend l’identité d’un soldat porté disparu ?
    — Ouais. Et très probablement quelqu’un n’ayant plus de parents vivants. A mon sens, Pennebaker n’aurait pas voulu faire de peine à la famille d’un soldat mais il n’aurait eu aucun scrupule à tromper le gouvernement.
    — Je mets mes gars dessus tout de suite. Tu repasses ici ?
    Je répondis que nous irions directement à Aero Drive.
     
    Le temps que nous arrivions à son bureau, David était installé à la table de la principale salle de réunion avec deux autres agents et épluchait des livrets militaires. Je me joignis à eux tandis que Munro cherchait un bureau libre pour appeler Corliss.
    Villaverde m’informa qu’il avait pris contact avec le Bureau des investigations criminelles de l’armée des Etats-Unis, installé sur la base de Marines de Quantico, pour obtenir les fichiers que nous cherchions. Avec l’appui du FBI et de la DEA – sans compter la détermination de la police de San Diego et des services du shérif à ne rien lâcher avant d’avoir trouvé le meurtrier de l’adjoint Fugate –, il n’avait pas eu à palabrer longtemps.
    Dix-sept soldats correspondaient au profil. Tous avaient été portés disparus au combat à un moment ou à un autre pendant la dernière décennie, mais cinq seulement étaient rentrés au bercail d’une façon ou d’une autre au cours des deux dernières années, ce qui constituait notre créneau pour Pennebaker. La mort de neuf des douze restants avait été confirmée, les trois autres demeurant sur la liste des disparus.
    Nous essayions de trouver des types nés entre 1970 et 1985 ressemblant assez à Pennebaker pour qu’il puisse endosser leur identité. Un nom s’imposa. Le sergent de Marines Matthew Frye. Né en 1982. Porté disparu en 2003. De retour en 2009. Ne s’était pas présenté à trois rendez-vous pour évaluation psychologique mais avait été finalement réformé au début 2010. Il portait encore ses plaques militaires et avait été identifié par sa sœur, seule parente en vie. Placés côte à côte, Frye et Pennebaker auraient pu passer pour frères.
    — Où est Frye, maintenant ?
    L’un des jeunes agents tapota sur le clavier de son ordinateur portable et le tourna vers Villaverde, qui nous transmit l’information :
    — D’après la Sécu, à Los Angeles. Il travaille dans une clinique privée de désintox de Montecito Heights. Il y dort aussi, apparemment. L’adresse de son lieu de travail est aussi celle de son domicile.
    Appelez ça de l’instinct, ou l’expérience de quinze ans de FBI, je savais que c’était notre homme. Pennebaker sort de prison totalement changé mais très probablement encore amer. Il se sent plus soldat qu’autre chose mais il en a trop vu et entendu pour reprendre du service. Il doit laisser son passé récent derrière lui parce que ces quelques années ont été marquées par des activités criminelles aggravées. Nous savions que Pennebaker et Walker avaient la réputation d’assurer. Sinon, pourquoi quelqu’un aurait-il voulu les embaucher de nouveau, des années après qu’ils avaient travaillé pour lui ? Ce genre de réputation marche dans les deux sens. Ça collait. Le seul moyen d’avoir une certitude, c’était de le rencontrer en chair et en os. Toute tentative pour le joindre avant risquait de le remettre sur la liste des disparus.
    Je me tournai vers Villaverde.
    — Il faut qu’on aille à L.A.
    — A cette heure de la journée, pas question de le faire par la route.
    Il avait apparemment analysé les faits de la même manière que moi.
    Il décrocha un téléphone et annonça à la personne se trouvant à l’autre bout du fil qu’il avait besoin d’un hélico.
    Vingt minutes plus tard, un JetRanger du LAPD nous emmenait dire un mot à un homme dont j’espérais qu’il se révélerait être notre Gourou.

37
    Tess détestait attendre.
    Dès la première minute elle s’impatientait, comme sa mère ne manquait jamais de le lui rappeler, ajoutant souvent que c’était un petit miracle que Tess ait eu la décence d’attendre en elle la fin des neuf mois et de ne pas sortir prématurément en

Weitere Kostenlose Bücher