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L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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étonnamment à la photo de Frye, mais c’était bien Pennebaker.
    Munro ne pouvait pas laisser passer cette vanne :
    — On y a été, au feu. Des tas de fois. Et pas seulement en tenue de combat.
    Pennebaker nous examina d’un œil plus attentif. Je le sentis revenir sur sa première impression et commencer à se demander s’il allait pouvoir nous faire notre affaire à tous les deux.
    Munro fit deux pas en direction de la porte, au cas où Pennebaker déciderait de se ruer vers la sortie.
    Le chauffeur du Suburban devait déjà couvrir l’arrière du bâtiment et la voiture du bureau local du FBI était garée cent mètres plus bas dans la rue.
    Un moment, Pennebaker se tint sur la pointe des pieds, les membres raidis – réaction instinctive de soldat –, puis tout son corps se détendit et il inclina la tête sur le côté.
    — Vous savez qui je suis. Bravo.
    J’entrai dans la salle commune et m’assis, fis signe à Pennebaker de me rejoindre.
    — Venez. Nous avons besoin de vous parler. Il s’agit du club.
    Après un long soupir d’agacement, il s’installa en face de moi. Munro nous rejoignit mais resta debout.
    — J’ai rien à dire, affirma Pennebaker. J’ai tout plaqué. Depuis des années. Fin de l’histoire.
    Son visage n’exprimait ni culpabilité ni paranoïa, sa voix était calme, assurée. Le chemin nouveau qu’il avait pris, quel qu’il soit, avait transformé des pulsions potentiellement autodestructrices en confiance en soi et sentiment de sa propre valeur.
    — D’ailleurs, pourquoi je devrais vous parler, à vous ?
    Je fis apparaître sur l’écran de mon portable une photo de son ancien frère d’armes mutilé et la lui montrai.
    — Je ne crois pas que Walker verrait un inconvénient à ce que vous le fassiez.
    Pennebaker fixa un moment la photo sans ciller.
    — En fait, vu ce qu’ils lui ont fait, ajoutai-je, je suis même sûr qu’il serait pour.

39
    Lina Dawetta livra l’information à Perrini, comme il s’y attendait.
    Elle lui apprit que la cible utilisait un nouvel iPhone Verizon, ce qui lui avait facilité la tâche. Son contact chez cet opérateur était extrêmement efficace, docile et loin d’être insensible à l’attrait d’une petite liasse de billets de cent dollars tout neufs comme au charme de sa peau sombre de Sicilienne. Le fait que Chaykin eût laissé son service GPS branché avait également aidé. La plupart des gens faisaient la même chose, sans s’en rendre compte. Dans le cas de Chaykin, cela révéla qu’elle se trouvait à San Diego, comme Perrini le soupçonnait.
    Il eut un petit rire et se demanda s’il y avait eu des étincelles dans le couple lorsqu’elle avait découvert que son mec avait un gosse dont elle n’avait jamais entendu parler.
    Ah, les pétrins dans lesquels on se fourre !
    — Je viens de t’envoyer par e-mail l’application repérage, dit Lina. Ton client est sur Android, non ?
    — Exact, répondit-il. Bon boulot, chérie. A plus tard.
    Il raccrocha, vérifia qu’il avait bien reçu ce qu’elle lui avait adressé puis composa le numéro d’Octavio Guerra.
     
    Une heure plus tard, Tess n’avait toujours pas trouvé de « Jim » dans sa recherche en ligne.
    Elle quitta son logiciel de navigation, jeta son iPad sur le lit et se redressa. Le temps filait et elle n’avançait pas.
    Ses pensées revinrent à Alex et elle se dit qu’ils avaient tous besoin de changer de décor. Balboa Park, avec ses vastes espaces découverts et ses musées, n’était qu’à deux pas. Le zoo avait tenu l’enfant occupé et l’avait arraché à une réalité qui, elle le savait, le harcelait à toute heure. Il y avait là-bas quantité d’autres attractions qui le distrairaient.
    Tess passa la tête dans la pièce voisine, où Alex et Julia accueillirent sa suggestion avec enthousiasme.
    Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les trois dans la voiture de Julia, en route pour Balboa Park.
     
    A une trentaine de kilomètres de là, le Chevrolet Tahoe noir franchit la grille d’une villa du bord de mer et se glissa en douceur dans la rue silencieuse, en direction de l’autoroute.
    Le SUV était occupé par trois hommes soignés de leur personne et portant des tenues décontractées : pantalon de toile, chemisette ou polo, Timberland ou Merrell. Ils portaient aussi des lunettes de soleil dissimulant la détermination de leur regard et des coupe-vent légers cachant les automatiques logés dans leurs étuis

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