Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
Vom Netzwerk:
peste. Peut-être l’épidémie avait-elle commencé au cours du règne du père d’Akhénaton, car celui-ci avait commandité des centaines de statues de Sekhmet, la déesse de la maladie. En tout cas, elle avait perduré pendant tout le règne d’Akhénaton, comme en témoignaient diverses sources hittites et les restes humains trouvés récemment dans les cimetières d’Amarna, qui montraient des signes de malnutrition, de rachitisme, d’anémie et de mort précoce, autant de critères typiques d’une épidémie. Ce fléau correspondait tout à fait au récit de l’Exode. Dieu avait incité Pharaon à laisser son peuple partir en infligeant une série de plaies à l’Égypte. Les historiens et les scientifiques tentaient depuis longtemps d’expliquer ces plaies par des phénomènes naturels. Certains pensaient qu’elles avaient été provoquées par l’éruption du volcan de Théra, l’actuelle Santorin, au milieu du second millénaire avant Jésus-Christ. Cette éruption avait été d’une intensité extraordinaire, six fois plus puissante que celle du Krakatau. C’était comme si des milliers d’ogives nucléaires avaient fait voler en éclats cent kilomètres cubes de pierre dans l’atmosphère. Les débris avaient été projetés à des centaines de kilomètres à la ronde, ce qui pouvait expliquer la grêle de feu décrite dans la Bible. Durant les jours et les semaines qui avaient suivi, un grand nuage de cendre et de fumée avait dû éclipser le soleil et plonger le monde dans les ténèbres, comme lors de la neuvième plaie d’Égypte.
    La pluie tombait toujours à seaux et clapotait au fond de la barque. Knox posa les rames un instant pour vider l’eau qui s’était accumulée à ses pieds.
    La cendre volcanique était extrêmement acide ; un contact prolongé aurait pu causer des maladies, favoriser l’apparition de furoncles, mais aussi tuer le bétail. Sa forte teneur en oxyde de fer aurait pu faire virer l’eau des rivières au rouge et étouffer les poissons. D’autres espèces, en revanche, se seraient multipliées, en particulier les ovipares dont les prédateurs étaient morts. Tous les œufs auraient éclos d’un seul coup et des nuées de sauterelles, de poux, de mouches et de grenouilles se seraient soulevées. Cette éruption volcanique pouvait donc être à l’origine de toutes les plaies d’Égypte, excepté celle du massacre des premiers-nés, bien que Knox ait également eu connaissance d’une explication ingénieuse à ce propos.
    Mais ce n’était pas tout. De loin, une éruption ressemblait, de nuit, à une colonne de feu et, de jour, à une colonne de fumée. Et c’était précisément la forme que Dieu avait prise, alternativement, pour guider les Juifs lors de l’Exode. Si ceux-ci étaient bien partis d’Amarna, ils avaient dû suivre la direction de Théra en longeant le Nil vers le nord. Or, le site des Thérapeutes se situait à mi-chemin entre l’île et la cité égyptienne.
    Knox aperçut une lueur. Avec la tempête, il la discernait difficilement, mais il ne tarda pas à constater qu’il s’agissait des phares d’une voiture orientés vers le Nil. C’était peut-être la police. Il s’arrêta immédiatement de ramer, se coucha dans la barque et laissa le courant l’emporter en espérant être assez loin pour passer inaperçu. Une fois sorti du champ des faisceaux lumineux, il se remit à ramer vers la rive, obsédé par l’énigme de l’Exode.
    Le peuple élu. C’était ainsi que les Juifs se considéraient. Si un épisode de leur histoire pouvait prouver l’authenticité de leur alliance avec l’Éternel, c’était sans doute celui où Dieu avait fendu les eaux de la mer Rouge pour les aider à s’enfuir, avant de les refermer sur Pharaon et son armée. Mais si l’on se référait à la Bible en hébreu, on constatait que les termes traduits par « mer Rouge » pouvaient aussi signifier « mer de Roseaux ».
    Après une vive polémique, beaucoup de chercheurs avaient situé cette mer à l’est du delta du Nil, où se trouvait à l’époque une zone marécageuse. Mais il aurait tout aussi bien pu s’agir du lac Mariout, entouré lui aussi de roseaux et adossé à la Méditerranée. Des tsunamis, provoqués par des séismes sous-marins ou des éruptions volcaniques, s’étaient abattus sur cette frange du littoral. Et le premier signe de l’imminence d’un tsunami était un retrait massif des eaux, qui découvrait la terre sur

Weitere Kostenlose Bücher