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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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l’insulter en arabe, en français et en anglais. Il la traita de pute, de voleuse, de salope, de garce et lui ordonna de lui dire où se trouvaient Peterson et son équipe.
    Claire détestait les situations conflictuelles. Elle avait toujours eu horreur de ça. Mal à l’aise, elle avait envie d’en finir le plus vite possible. Malgré tout, elle suivit le conseil d’Augustin.
    — Je veux parler à un avocat, dit-elle.
    — Vous croyez peut-être qu’un avocat va pouvoir vous sortir de ce pétrin ! vociféra Farouq. Vous êtes bonne pour la prison ! Vous allez en prendre pour des années !
    — Je veux parler à un avocat.
    — Où est Peterson ?
    — Je veux parler à un avocat.
    — Et les autres ? Donnez-moi leur nom. Et le nom de l’hôtel où vous êtes descendus.
    — Je veux parler à un avocat.
    — Bon, je vais chercher un café. Vous avez intérêt à coopérer, sale pute ! C’est votre seule chance.
    Farouq tourna les talons et claqua la porte en acier avec une telle force que Claire fit un bond sur sa chaise.
    Debout contre le mur, les bras croisés, Hosni avait assisté à l’interrogatoire sans intervenir. Une fois Farouq sorti, il leva un sourcil d’un air amusé, prit une chaise et s’assit en diagonale par rapport à Claire, réduisant ainsi l’intensité de la confrontation.
    — Je déteste ça, soupira-t-il. Ce n’est pas bien de malmener une gentille fille comme vous. Mais c’est mon chef, je n’y peux rien.
    — Je veux parler à un avocat, répéta Claire.
    — Écoutez, il y a quelque chose que vous devez comprendre : Farouq a été la risée de tous, ici. Il a perdu la face et il a besoin de redorer son blason. Je ne le défends pas, je vous explique la situation, c’est tout. Donnez-lui un tuyau, n’importe quoi, et il vous laissera tranquille.
    Claire hésita. Augustin lui avait promis d’être auprès d’elle. À l’arrière de la voiture de police, elle n’avait cessé de se retourner, mais elle ne l’avait pas vu. Elle le connaissait depuis si peu de temps... Elle ne savait quasiment rien de lui et n’avait aucune raison de lui faire confiance. Mais elle suivit son instinct et écouta son cœur.
    — Je veux parler à un avocat.
    — Je suis désolé, murmura Hosni. C’est impossible. Nous ne sommes pas en Amérique. Nous sommes en Égypte, et ici, la seule façon de s’en sortir est de coopérer. Où sont vos collègues ?
    — Je veux parler à un avocat.
    — S’il vous plaît, arrêtez de dire ça. C’est grossier. Trouvez-vous que je sois grossier avec vous ? Je suis sûr que non.
    — Non.
    — Vous voyez ? Vous avez l’air sympathique. Vous êtes dépassée par les événements, mais je vous promets que, si vous me faites confiance, je vous aiderai à vous en sortir.
    Claire regarda la porte en acier, qui non seulement la retenait prisonnière à l’intérieur, mais entravait également toute aide pouvant venir de l’extérieur.
    — Je... je ne sais pas, bredouilla-t-elle.
    — S’il vous plaît, je suis de votre côté. Vraiment. Je veux vous aider. Donnez-moi quelques noms ; c’est tout ce que je vous demande. Faites-le et je veillerai à ce que Farouq vous laisse tranquille. Je vous le promets.
    — Je ne peux pas.
    — Vous devez le faire. Quelqu’un doit payer pour ce qui s’est passé. Et si nous ne trouvons personne d’autre, ce sera vous.
    Claire sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle les essuya du revers de sa main en se demandant quelle heure il était, si Griffin et ses étudiants avaient pris leur avion et quitté le territoire.
    — Je ne peux pas, insista-t-elle.
    — Je déteste qu’on fasse du mal à une femme. Cela va à l’encontre de notre culture. Alors dites-moi juste le nom de vos collègues.
    — Je ne peux pas. Je suis désolée.
    — Je comprends, déclara Hosni avec sincérité. Ce sont vos amis. Ce ne serait pas juste. Je vous comprends, et je vous admire. Mais d’un autre côté, ils vous ont laissée seule ici et, maintenant, c’est à vous d’assumer les conséquences de leurs actes. Ils vous ont trahie. Vous ne leur devez rien. S’il vous plaît, juste un nom. Si vous me donnez ne serait-ce qu’un seul nom, je convaincrai Farouq que vous êtes de notre côté.
    — Juste un nom ? demanda Claire du bout des lèvres. Et vous me laisserez tranquille ?
    — Oui, juste un nom.

    V
    À l’abri de la pluie dans la Lada de Naguib, Knox s’efforçait de rassembler ses idées. Il s’était passé tant de

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