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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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corniche.
    Faisal passa le premier. Il était agile comme une chèvre des montagnes. Lorsqu’il arriva à l’entrée, il souleva un rideau de toile qui n’était visible que de très près. Khaled le suivit à l’intérieur et ses cheveux se couvrirent de poussière et de sable.
    — Tu en as pour combien de temps ? demanda-t-il.
    — Ça dépend, répondit Faisal.
    — De quoi ?
    — De l’aide dont je vais disposer.
    Khaled préféra ne pas relever cette remarque et se borna à constater que l’endroit semblait inciter à l’insubordination.
    — Je vais jeter un coup d’œil, annonça-t-il en saisissant une torche. On ne sait jamais.
    — Oui, dit Faisal, on ne sait jamais.
    Furieux, Khaled s’engagea sans rien dire dans la galerie menant à la chambre funéraire. Pour qui Faisal se prenait-il ? Mais cette contrariété n’était rien à côté de la déception que cet endroit lui avait causée. La première fois qu’ils étaient entrés ici, ils avaient pu dénicher, parmi les débris, trois fragments de statue, un scarabée et une amulette en argent. Khaled avait vraiment cru qu’ils étaient sur le point de faire une grande découverte, mais ils n’avaient rien trouvé d’autre. De plus, les artefacts qu’il avait vendus ne lui avaient pas rapporté grand-chose, car personne n’avait voulu croire qu’ils étaient authentiques. Il n’avait même pas obtenu de quoi partager avec ses hommes. C’était une piètre récompense pour un tel travail. De grandes parties du plafond s’étaient effondrées au fil des siècles, et l’espace était surchargé de décombres. Ils n’avaient rien pu jeter au pied de la falaise, car un tas de débris aurait forcément attiré l’attention. Ils avaient donc déplacé chaque bloc de pierre d’un endroit à un autre, de nuit, pendant leur seul temps libre. La fatigue et la nervosité les avaient peu à peu submergés, mais ils n’avaient jamais pu renoncer. C’était le côté cruel de l’espoir.
    Comme la tombe royale, la chambre funéraire était précédée d’une fosse. Celle-ci contenait tant de sable et de décombres qu’au départ, ils ne l’avaient même pas vue. Mais elle était bien là. Elle occupait toute la largeur de la galerie et s’était révélée très profonde. Après avoir regardé partout ailleurs, ils avaient fini par la fouiller en retirant les fragments de roche panier par panier et en creusant de plus en plus profondément. Ils avaient même apporté une échelle de corde pour pouvoir descendre dans le puits. L’un d’eux y avait attaché des paniers remplis de décombres, que les autres avaient hissés et passés au crible.
    Khaled descendit l’échelle une dernière fois, mais sa torche n’éclaira que leurs propres détritus : bouteilles d’eau vides, papiers d’emballage, reste de bougie, pochette d’allumettes. La discipline avait été le premier sacrifice sur l’autel de l’échec. Déjà six mètres de profondeur, et ils n’avaient pas encore atteint le fond. Six mètres ! Il secoua la tête, exaspéré par l’absurdité des Anciens. Pourquoi tant d’efforts inutiles ?
    Qui pouvait bien avoir besoin d’une fosse de six mètres de profondeur ?

Chapitre 25

    I
    Aux cimetières latins, Knox avait sombré dans un sommeil réparateur. Il se réveilla lorsqu’il entendit des claquements de talons sur le pavé. Un instant, il crut qu’il avait été repéré, mais les bruits de pas s’éloignèrent sans changer de rythme. Il attendit que le silence revienne et se leva en grimaçant de douleur. Puis il s’en alla en clopinant, acheta une carte de téléphone dans une épicerie générale et trouva une cabine isolée depuis laquelle il appela Augustin.
    — Cédric, mon cher ami ! {1} s’écria Augustin dès qu’il reconnut la voix de Knox.
    Knox comprit immédiatement le signal et passa sans difficulté au français.
    — Tu n’es pas seul ? demanda-t-il.
    — Je suis avec un inspecteur de police. Il comprend l’anglais, mais je pense que si nous parlons français nous ne risquons rien. Attends une seconde.
    Knox entendit son ami parler d’une voix étouffée, la main sur le téléphone.
    — C’est bon, déclara Augustin. Je viens de traiter sa mère de grosse truie et il n’a pas bronché.
    Knox éclata de rire.
    — Qu’est-ce que tu fais avec un inspecteur de police ? l’interrogea-t-il.
    — Nous allons à Borg, répondit Augustin.
    Il lui résuma rapidement ce qu’il avait appris sur la

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