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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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l’archéologie, bien sûr.
    — C’est très gentil à lui.
    Farouq acquiesça et sortit son portable.
    — Si vous voulez bien m’excuser, dit-il en s’éloignant. J’ai un coup de fil à passer.
    Augustin et Peterson se regardèrent fixement, chacun jaugeant son adversaire. Ni l’un ni l’autre ne cédait ni ne baissait les yeux. Une longue minute s’écoula avant que Farouq les rejoigne, visiblement content de lui.
    — Bon, dit-il en se frottant les mains, on s’y met ?
    — Se mettre à quoi ? s’étonna Peterson.
    — J’aimerais parler à votre personnel pour savoir ce qu’il a vu.
    — Bien sûr. Veuillez me suivre.
    Ils se dirigèrent vers le site.
    — Vous m’avez dit hier soir que Knox et Tawfiq vous avaient rendu visite dans l’après-midi, n’est-ce pas ? demanda Farouq.
    — En effet.
    — Ont-ils précisé l’objet de cette visite ?
    — Peut-être devriez-vous vous renseigner auprès de Knox.
    — Je le ferai, dès que nous l’aurons retrouvé.
    — Vous l’avez perdu ? Comment est-ce possible ? Il était à moitié mort.
    — Cela ne vous regarde pas, se renfrogna Farouq. Et de toute façon, j’aimerais entendre votre version des faits.
    — Knox avait vu un artefact à Alexandrie. Un couvercle de jarre, si je me souviens bien. Nous lui avons dit que des jarres avaient été fabriquées sur tout le pourtour du lac Mariout et que ce couvercle ne provenait pas nécessairement d’ici.
    — Et ils sont partis ?
    — Oui. Nous n’y avons plus pensé jusqu’à ce que nous découvrions la présence d’un intrus sur le site. En fait, même à ce moment-là, nous ne nous sommes pas doutés qu’il s’agissait d’eux. Nous avons cru avoir affaire à un simple voleur.
    — D’après ce que j’ai compris, vous êtes ici dans le cadre d’un stage, murmura Augustin. Avez-vous trouvé des objets de valeur ?
    — Rien qui ait une valeur marchande, répondit Peterson. Mais les autochtones ne le savent pas. Il y a donc toujours un risque qu’ils altèrent les données. Vous êtes bien placé pour le savoir, monsieur Pascal.
    — Donc, vous les avez chassés du site, reprit Farouq.
    — Tout s’est passé comme je vous l’ai dit hier soir, inspecteur. Rien n’a changé.
    Ils arrivèrent au cimetière. De jeunes fouilleurs couverts de poussière étaient en train d’exhumer deux tombes.
    — Vous vouliez parler à mon équipe, dit Peterson. Eh bien, la voilà.

Chapitre 26

    I
    Les cuisses de Gaëlle lui cuisaient. Ils avaient longé l’oued et gravi la falaise pour se rapprocher de la tombe royale. Tous trois avaient spontanément gardé le silence, conscients des risques auxquels ils s’exposaient s’ils venaient à rencontrer quelqu’un. Mais la porte de la tombe royale était fermée et la route, déserte. Soulagée, Gaëlle sourit à Lily.
    — Nous arrivons juste à temps, murmura Stafford en montrant le soleil, bas sur l’horizon.
    — Alors allez-y ! le pressa Gaëlle.
    — Si vous voulez bien sortir de mon champ de vision.
    Préférant ne pas répondre, Gaëlle tourna les talons et s’éloigna. Mais elle ne savait pas où aller. À gauche, la falaise était profondément éventrée, comme si les dieux de l’Égypte l’avaient attaquée à la hache. Et à droite, la paroi chutait vertigineusement jusqu’au plancher de l’oued. Au moins, de ce côté, Gaëlle ne pourrait pas être dans le champ de vision de Stafford. S’approchant du vide, elle aperçut une corniche, un peu en contrebas, sur laquelle se dessinait nettement une empreinte de pas.
    Intriguée, elle longea la falaise sur quelques mètres et trouva un moyen de descendre sur la corniche. Lily et Stafford étaient encore en train d’installer le matériel. Elle avait quelques minutes devant elle. La proximité du vide lui donnait des frissons, mais sa curiosité était plus forte que le vertige. Elle s’arma de courage et continua.

    II
    Quand on frappait à sa porte, Kostas prenait toujours son temps pour aller ouvrir. Il prétextait qu’il n’entendait pas bien ou qu’il avait mal aux jambes. En réalité, selon lui, faire attendre les autres était un privilège de l’âge. Il finit par arriver en recoiffant sa couronne de cheveux blancs. Puis il tira une paire de lunettes demi-lunes de la poche de sa veste, à travers lesquelles il dévisagea son visiteur.
    — Knox ! s’exclama-t-il. Quelle excellente surprise !
    Mais il cligna des yeux et fit un pas en arrière.
    — Eh bien, tu es sacrément

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