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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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d’autres personnes : un fermier sur son âne, un pick-up. Puis la circulation devint plus dense et le plongea dans l’anonymat. Il traversa le pont menant à Assiout. Nasser l’attendait sur la rive occidentale, à califourchon sur sa moto. Il avait été beaucoup plus rapide. Il fit signe à Khaled et le suivit. Ils poursuivirent leur route vers l’ouest en cherchant un endroit approprié. Ils finirent par repérer une usine désaffectée, avec une cour intérieure. Parfait ! Khaled éparpilla les objets personnels de ses otages sur les sièges et arrosa le tout avec un bidon de carburant qu’il avait trouvé dans le Discovery. La voiture s’enflamma avec une telle intensité que la chaleur lui brûla la peau. Il monta à l’arrière de la moto et Nasser reprit la direction du centre-ville.
    Le Discovery serait bientôt retrouvé, mais il était trop tôt pour diffuser la vidéo. Il fallait que les terroristes aient le temps d’enlever les otages, de les séquestrer dans un endroit sûr et de faire l’enregistrement. Cela pouvait prendre trois heures. De retour à Amarna, Khaled trouva un banc avec vue sur le Nil. Il s’y assit pour réfléchir à la situation.
    De jeunes amoureux marchaient dans la nuit. Leurs voix sirupeuses lui parvirent à l’oreille, sans qu’il comprenne ce qu’ils se disaient. Cela lui rappela qu’il avait entendu la voix de Stafford lorsqu’il se trouvait à l’intérieur de la tombe. Et si on entendait dans les deux sens ? À un moment ou à un autre de l’enquête, la police se rendrait sûrement à Amarna. Et si les otages appelaient à l’aide ? S’il leur avait laissé la vie sauve, c’était uniquement pour alléger sa peine au cas où il se ferait arrêter, mais il comprenait désormais que c’était bien trop risqué. Il sortit son mobile et appela Abdallah.
    — Tout se passe bien ? demanda-t-il.
    — Oui, capitaine, répondit Abdallah. Vous voulez qu’on referme la tombe ?
    — Oui mais, d’abord, je veux que vous les réduisiez au silence.
    — Quoi ?
    — Tu m’as bien entendu.
    — Mais je croyais qu’on allait...
    — Réduisez-les au silence, répéta Khaled d’un ton brusque. C’est un ordre. Suis-je assez clair ?
    — Oui, capitaine.
    — Bien. Je veux que ce soit fait avant mon retour.

    IV
    Un deuxième match de foot avait suivi le premier. Dans la salle de télévision, l’ambiance était à l’excitation. Chacun son tour, les deux compagnons de cellule de Knox se collaient à la porte pour regarder par la lucarne. Ils grimaçaient, applaudissaient et faisaient des commentaires avec les policiers.
    Omar était mort. Knox avait fini par assimiler la nouvelle. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, mais ils avaient vite sympathisé. Ils étaient sur la même longueur d’onde. C’était un homme gentil, réfléchi et timide. Il était difficile de concevoir qu’il ait pu être issu d’une famille de gangsters. Peut-être était-ce pour prendre ses distances par rapport à ses origines qu’il s’était tourné vers l’archéologie. À moins que sa récente promotion n’ait justement été liée à son appartenance à ce milieu.
    Le pire, c’était que Farouq avait raison. Knox était responsable de la mort d’Omar. Cela faisait des années qu’il conduisait sa jeep avec une ceinture de sécurité cassée. Il savait qu’il n’était pas à l’abri d’un accident, et pourtant, il ne s’en était jamais soucié. Ce genre de détail semblait avoir moins d’importance en Égypte. Du moins, tant qu’il ne portait pas à conséquence.
    Des hourras retentirent autour de la télévision. Une des équipes venait de marquer.
    Submergé par le chagrin, Knox prit sa tête dans ses mains. Il s’efforça de retrouver la mémoire. Il le devait à Omar. Il fallait qu’il sache précisément ce qui s’était passé, quel que soit son rôle dans cette tragédie. Mais les minutes passaient, avec une lenteur pesante, et pas le moindre souvenir ne lui revenait à l’esprit.

    V
    D’un pas lourd, Faisal suivit Abdallah dans la galerie de la tombe. Il tenait son AK-47 devant lui, comme pour repousser les démons. Il était d’un naturel calme. Tout ce qu’il voulait, c’était faire ses trois ans de conscription et rentrer chez lui. Il croyait en Allah et pensait que s’il travaillait dur et faisait le bien d’autrui, il trouverait une femme bonne et aurait des tas d’enfants. Son oncle lui avait affirmé que l’armée ferait de lui

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