L'énigme des vampires
À la recherche de Dracula, pp. 74-75.
[41] Manuscrit n° 806 de la Bibliothèque de Saint-Gall. Version
française citée dans Mc Nally et Florescu, À la
recherche de Dracula , pp. 201-207.
[42] Manuscrit du monastère de Kirilov-Belozersky, datant de 1490, et
conservé à la Bibliothèque Saltykov-Chtchedrine de Leningrad. Version française
dans Mc Nally et Florescu, À la recherche de
Dracula, pp. 208-218.
[43] Mc Nally et Florescu, p. 222.
[44] Je conteste formellement ce jugement de Valentine Penrose : il
n’y a pas de peuple en retard, mais des cultures et des civilisations de types
différents. Il est abusif de prétendre que les Roumains de cette époque étaient
inférieurs aux peuples christianisés de l’Europe occidentale. C’est accorder au
Christianisme une primauté que non seulement il n’a pas eue par essence, mais
encore par ses applications : à la même époque, en France, les Catholiques
et les Protestants s’étripaient joyeusement au nom du même Dieu. Où est donc la
« bonne » civilisation ?
[45] On retrouve, dans ce personnage du « démon de midi »,
l’aspect féminin du vampire, mémorisé sous les traits de la Lilith hébraïque et
de la Lilitu babylonienne.
[46] Ces Tünders sont évidemment
« les filles du Tonnerre ». Il y a là une influence de la mythologie
germano-scandinave.
[47] Syncrétisme évident où se mêlent des mythes grecs, latins et celtes.
[48] Valentine Penrose, la Comtesse sanglante ,
Paris, Mercure de France, 1962, p. 15.
[49] Valentine Penrose, la Comtesse sanglante ,
pp. 15-16.
[50] C’est pourquoi il est impossible, à mon sens, de confondre en une même
analyse le cas d’Erzébeth Bathory, lesbienne et « prêtresse » d’un culte
féministe, avec le cas de Gilles de Rais – auquel on la compare abusivement –
qui concerne bien davantage le pacte avec le Diable et la quête alchimique
maudite. L’homosexualité de Gilles de Rais n’est même pas la pédophilie :
c’est une recherche de l’absolu à travers le sacrilège. Malgré ses turpitudes,
Gilles de Rais est demeuré un chrétien convaincu – et repentant – alors que la
comtesse Bathory n’a jamais manifesté le moindre remords pour ses crimes, ni la
moindre foi chrétienne. La comtesse sanglante était une authentique païenne , dont la religion, qu’on peut qualifier de
naturiste, était une exaltation de la féminité, donc de la Déesse des Commencements,
à travers toute une série de rituels sanguinaires et cruels, mais parfaitement
cohérents et justifiés selon les principes mêmes de cette foi.
[51] Roger Delorme, les Vampires humains ,
Paris, Albin Michel, 1979, p. 65.
[52] Valentine Penrose, pp. 29-30.
[53] Roger Delorme, pp. 69-70.
[54] Valentine Penrose, pp. 206-207.
[55] Les manuscrits du procès ont été conservés aux Archives du Chapitre de
Gran (Esztergom), et ils ont été ensuite transférés aux Archives de Budapest, Acta Publica , fascicule n° 19. Extraits
concernant les interrogatoires du 2 janvier 1611, traduits et publiés en
annexe du livre de Valentine Penrose, la Comtesse
sanglante , pp. 231-235. D’autres fragments se trouvent disséminés
au cours de l’ouvrage.
[56] Il y avait des complicités partout, tant par le moyen de la terreur
que par celui de l’argent. Cela explique que, pendant si longtemps, les langues
aient eu quelque peine à se délier.
[57] Mc Nally et Florescu, À la recherche de
Dracula , p. 160.
[58] Mc Nally et Florescu, p. 161.
[59] Voltaire ne manque pas une occasion d’ironiser sur ce qu’il juge être
une superstition, mais il rend parfaitement compte de cette croyance
contradictoire des Orthodoxes et des Catholiques. Il est exact qu’en Occident,
l’incorruptibilité est un signe de sainteté : il suffit, pour s’en
persuader, d’examiner la dépouille de « sainte » Catherine Labouré
dans la chapelle de la rue du Bac, à Paris, ou encore l’étrange corps momifié
de « saint » Jean-Marie Vianney à Ars.
[60] Traduit par Collin de Plancy, Dictionnaire
infernal .
[61] Dans les contes populaires, c’est toujours à un carrefour que l’on
rencontre le Diable et c’est là qu’il propose le fameux « pacte ».
[62] Roland Villeneuve, Vampires et Loups-Garous ,
Paris, J’ai Lu, 1970, p. 120.
[63] Claude Seignolle, les Évangiles du Diable ,
Paris, Maisonneuve et Larose, 1983, p. 565. Je donne cette anecdote sous
toutes réserves, car, en
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