L'envol des tourterelles
Guay, directrice générale, Louis Royer, dont le patient travail de révision m’a été extrêmement précieux, et Gilles Archambault, qui a illustré d’une façon si colorée, sur la couverture, cette épicerie montréalaise née de mon imagination.
Merci à Richard Ducousset et à Francis Esmenard, mes éditeurs et complices de Paris, ainsi qu’à toute l’équipe des éditions Albin Michel, plus particulièrementmon amie Danielle Boespflug, Jean-Yves Bry, Marie Dormann, Sylvie Hoare et Claire Delannoy.
Enfin, un tendre merci à Daniel Larouche, mon amour, mon compagnon, mon confident, mon ami.
Arlette C OUSTURE
CES ENFANTS D’AILLEURS
Tome 1
Même les oiseaux se sont tus
Juin 1939. Élisabeth, Jan et Jerzy vivent dans la ville de Cracovie, en Pologne, auprès de leurs parents, Tomasz Pawulski, professeur d’histoire à l’université, et Zofia Pawulska, musicienne. Lorsque la guerre atteint leur pays, l’aîné, Jerzy, alors âgé de dix-sept ans, choisit de suivre les divisions de l’armée polonaise malgré l’opposition de son père. Pour les autres membres de la famille, la guerre devient synonyme de peur et de privations. Le jeune Jan multiplie les ruses pour obtenir de la nourriture. De temps à autre, M. Porowski leur apporte les précieux produits de sa ferme sur laquelle, autrefois, les enfants Pawulscy allaient passer quelques mois de l’été. Vers la fin de 1939, leur père, à l’instar de plusieurs autres intellectuels, est fait prisonnier par les Allemands. Pour Zofia, c’est une perte cruelle. Elle met au monde son quatrième enfant, Adam, et trouve la force de poursuivre son enseignement du violon.
Peu après la libération de Tomasz, une pièce de la maison des Pawulscy est réquisitionnée par l’armée allemande et la famille est forcée d’accueillir l’officier Schneider. Un jour, les Pawulscy, menacés d’exécution parce qu’ils font de la résistance, décident de fuir, mais seuls Élisabeth et Jan ont le temps de s’éloigner suffisamment de la maison pour échapper à la tuerie. Adam a lâché la main de sa sœur pour revenir dans la demeure où se trouvent encore ses parents et il est donc avec eux quand la fusillade éclate. Lorsque Élisabeth et Jan retournent sur les lieux du massacre, les cadavres ont déjà été emportés. Jan retrouve cependant leslunettes de son père, qui ne le quitteront plus. Élisabeth, elle, s’empare du violon de Zofia.
Le frère et la sœur amorcent leur fuite. Ils traversent à pied les Carpates, et, sur leur route, un jeune homme nommé Marek se joint à eux. L’amour naît entre lui et Élisabeth, si bien que Jan se transforme en officiant pour célébrer leur union. Élisabeth est l’émouvante mariée blanche d’épousailles destinées à connaître une fin cruelle. Devant tant de malheurs, elle se croit porteuse de malchance. Ni l’annonce de la fin de la guerre ni même sa traversée de l’Atlantique vers le Canada en compagnie de Jan ne réussissent à lui redonner le sourire.
À Montréal, Jan et Élisabeth sont accueillis par un couple d’origine polonaise. M. Favreau est épicier sur le plateau Mont-Royal et il a depuis longtemps adopté un nom à consonance canadienne-française. Élisabeth et Jan poursuivent cependant leur périple jusqu’au Manitoba, où ils souhaitent revoir un ami de leurs parents, le père Villeneuve. Celui-ci trouve un travail à Jan sur la ferme de M. Bergeron, à Saint-Adolphe, ainsi qu’un foyer pour Élisabeth à Saint-Boniface, dans la famille du docteur Dussault. Si la vie d’Élisabeth s’améliore, celle de Jan prend des allures de cauchemar. Exploité par le fermier qui l’a embauché, malmené par les ouvriers, il souffre à nouveau de la faim et il n’a que ses poings pour se protéger.
Jerzy s’est également retrouvé au Manitoba après la guerre. Il garde le souvenir de la rousse Pamela, infirmière britannique avec qui il a connu une brève idylle alors qu’il était hospitalisé à Londres, mais c’est avec Anna Jaworska, Canadienne d’origine polonaise, qu’il a décidé de faire sa vie. Peu après les retrouvailles des trois enfants Pawulscy, Jan vient vivre sur la ferme de son frère. Alors qu’Élisabeth amorce sa carrière de professeur de violon et qu’elle se laisse apprivoiser par Étienne, un animateur de radio, Jan rêve de plus en plus souvent d’une certaine épicerie de Montréal.Lorsqu’il annonce à Jerzy sa décision d’accepter
Weitere Kostenlose Bücher