Les 4 vies de Steve Jobs
encore, l’Apple Store en forme de cube situé sur la Cinquième Avenue de Manhattan à New Yorkest devenu l’un des sites les plus photographiés au monde.
L’Apple Store de New York ouvert en mai 2006, sur la Cinquième Avenue, est devenu l’un des sites les plus photographiés au monde. Courtesy of Apple, Inc.
Le plus étonnant est qu’Apple puisse paraître plus « branchée » que jamais, plus de trente ans après son apparition. En fait, le mythe lié à la firme de la Pomme traverse les générations : il ne reste qu’une quarantaine d’exemplaires de l’Apple I originel et ces exemplaires se vendent couramment au prix de 50 000 dollars.
Comme le succès d’Apple ne peut que rejaillir sur son président, les distinctions pleuvent. Le magazine Fortune l’a nommé PDG de la décennie en novembre 2009. Trois ans plus tôt, ce même magazine avait jugé qu’il était « l’homme le plus puissant du monde », rien de moins. En décembre 2010, MarketWatch , une émanation du Wall Street Journal , lui décerne à son tour le titre de PDG de la décennie. Et un sondage 144 publié en octobre 2009 a dévoilé qu’il était l’entrepreneur le plus admiré par les adolescents américains !
L’adulation pour Steve Jobsest telle qu’un éditorialiste s’autorise même une boutade à propos de l’histoire de l’iPad :
« Pour faire court, Steve est allé en haut de la montagne sacrée, il est redescendu avec l’iPad et l’a donné au peuple », écrit Ced Kurtz de la Pittsburgh Post-Gazette .
En mars 2010, la fortune de Steve Jobsa été estimée par Forbes à 5,5 milliards de dollars. Certes, il n’est qu’au 136 e rang mondial, loin derrière Bill Gatesou même des fondateurs de Google, mais il n’en tire pas gloire :
« Ce qui m’intéresse, ce n’est pas d’être l’homme le plus riche du cimetière, mais d’aller au lit en me disant que j’ai fait quelque chose de merveilleux aujourd’hui », a-t-il déclaré dans un entretien au Wall Street Journal .
Héros à sa façon, dans une époque où les prétendants se font rares, Steve Jobsinterpelle, désarçonne, fascine. Si maintes caractéristiques distinguent le patron d’Apple, quatre sont particulièrement fortes :
• Jobsfait preuve d’une dose particulièrement élevée de confiance en soi.
• Il sait s’entourer intelligemment.
• Il a le don d’infuser ses convictions à ses équipes et de les motiver sans réserve dans la réalisation d’une œuvre.
• En dépit de sa fortune et de son statut, il demeure proche de l’homme de la rue.
Tout commence par une confiance démesurée en son propre intellect. Jobssait qu’il est un être à part, d’une intelligence rare et il se sert sans réserve de cet atout pour imposer ses vues, se sentant animé d’une intime conviction qu’il voit juste. Cette attitude transpire dans sa conversation et comme elle est doublée d’une dose non négligeable de charme, elle produit une puissance de persuasion hors pair. Il semble à même de faire partager sa vision à qui bon lui semble, son ascendant naturel contribuant à annihiler toute résistance.
« Steve Jobsest la personnalité la plus puissante que j’aie jamais rencontrée. Le mot “charisme” – dans le véritable sens grec – s’applique », estime Gassée.
Wozniakconfirme sans réserve la chose tout en donnant les clés d’une telle attitude : une immense réflexion personnelle.
« Steve Jobscroit énormément en lui-même. Il passe un temps fou à réfléchir aux produits et aux directions à suivre. Il se pose toutes les questions possibles et reformule si nécessaire les réponses. Quand vient le moment où il soumet une idée, celle-ci a été testée de long en large dans son esprit et cela lui donne d’emblée un énorme avantage sur les autres. On pourrait décemment qualifier cela d’une forme d’intelligence. C’est plus pur que cela. De nombreuses personnes sont considérées intelligentes parce qu’elles ont les mêmes réponses que n’importe qui d’autre. Steve n’opère pas ainsi. »
C’est à cette force de conviction hors du commun que nous devons des objets entrés dans la légende tels que le Macintosh, l’iPod ou l’iPhone. Pourtant, Jobsa souvent navigué à contre-courant, imposé ses vues sans se soucier de l’opinion générale, malgré les résistances internes qu’il rencontrait au sein même d’Apple.
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