Les amants de Brignais
Badefol, étaient : D’or à trois fasces de sable, deux en chef, une en pointe.
Le Petit-Meschin : Il était d’origine gasconne. Il avait été varlet d’armes comme un autre chef de bande limousin. Capturé par le bailli Huart de Raicheval en 1368, devant Orgelet (Jura), il fut emprisonné. Le 11 mai 1369, Louis, duc d’Anjou, le fit noyer dans la Garonne, à Toulouse.
– S’il paraît opportun de rappeler que la plupart des noms étaient orthographiés différemment et que certains scripteurs malhabiles aggravaient ces fautes, il est également nécessaire de noter que, pour Froissart, il y eut deux Périn (ou Perrin) : Périn de Sasine, alias le Petit-Meschin, et Perrin ou Perrot de Savoie que le chroniqueur, parfois, nomme Pierre. Or, ces deux hommes n’en formaient qu’un seul : le Petit-Meschin » un meschin n’étant autre qu’un varlet, un serviteur sans intérêt particulier.
Le Petit-Meschin figure aux côtés de Guesclin dans la seconde expédition d’Espagne qui trouva sa conclusion à Montiel, le 23 mars 1369, par le trépas de Pedro le Cruel. Puisqu’il prit part à cette campagne, il est évident que l’incarcération du Meschin à Orgelet fut de courte durée. L’évasion semblant impossible, qui le fit libérer ? Quel intérêt avait-on à élargir ce malandrin ? Etait-il un guerrier tellement exceptionnel ? Guesclin lui était-il redevable de quelque chose ? Un fait est sûr : il conspira, sitôt revenu en France, pour livrer le duc d’Anjou aux Anglais. Ses complices étaient Arnaud de Penne (ou Emauton de Pans), Amanieu d’Artiges (ou Aymemon d’Ortige), Nolin Pavalhon (ou Pabeilhon). Ces hommes furent décapités, écartelés et jetés dans la Garonne le 11 mai 1369.
Frank Hennequin : Cet Allemand tenait garnison pour Jean de Montfort à Carhaix quand il fut victime d’une paralysie générale. Saint Charles l’aurait frappé : puis guéri à Guingamp. En reconnaissance de ce miracle, il fit, nu-pieds, un pèlerinage en l’église des frères Mineurs de Guingamp, « provoquant en duel quiconque nierait désormais la sainteté de Charles de Blois ».
Le Bourc Camus : Navarrais ou Gascon, il passa en Italie après Brignais en compagnie de Hawkwood, Creswey, Briquet, et fut pris en janvier 1368 dans le château de Beauvoir (Nièvre) par les gens du duc de Bourbon. Sa spécialité ? Il faisait jeter dans des fosses pleines de feu tous ceux qui ne pouvaient acquitter leur rançon.
Talbardon ou Tallebarde : D’après Paradin, le roi l e fit pendre en 1362, à Trichastel, ainsi que Jean de Chauffour et Guillaume Pot. Cet érudit semble dans l’erreur : Pot vivait encore en 1367 et Chauffour fut décapité à Langres vers le milieu de 1364.
Naudon de Bagerant : En janvier 1365, Charles V lui accorda des lettres de rémission, précisant « né du pays de Gascoinges, capitaine de compaignies ». Il se rallia à Guesclin lors de la descente des Compagnies en Espagne, puis il offrit ses services à Don Pèdre en même temps que Briquet, Creswey, Robert Ceni, Perducas d’Albret, Garcie de Châtel, les Bourcs de Lesparre, Camus, Breteuil. Le prince de Galles les prit à sa solde du mois d’août 1366 jusqu’à février 1367. Après – Wajera (3 avril 1367), Bagerant revint en France. En novembre et décembre 1367, le gouverneur du Nivern ais fit payer la solde des gens d’armes opposés à Bernard de Lobrac, au Bourc Camus, à Naudon de Bagerant, et à leurs gens « pleins de male volonté, lequelz ennemis s’efforçoient de prendre villes et forteresses et demeurant sur le pays en novembre et décembre 1367 ». Naudon de Bagerant fut plus tard… capitaine pour les Anglais au château de Ségur, en Limousin. Il est mentionné comme mort en 1394.
Lamit : Ce routier breton devint, en 1365, capitaine de Longwy.
Bernard de la Salle : Le 18 novembre 1359, au service du captal de Buch, il escalada la muraille du château de Clermont avec des grappins. Il pilla la Bourgogne. Il y était encore, en 1368, avec Bernard d’Albret, Gaillard de la Moite, Bernard d’Eauze et le Bourc de Badefol.
Guyonnet de Pau : Ce Béarnais rançonnait les bergers de la vallée d’Osso. Le 11 mai 1369, Louis, duc d’Anjou, le fit décapiter en même temps que les autres complices du Petit-Meschin.
ANNEXE V
DE LA DÉFAITE DE POITIERS AUX TRAITÉS DE BRÉTIGNY ET CALAIS
Après sa désastreuse défaite à Poitiers-Maupertuis Jean le Bon avait été
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