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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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et lui répliqua : – Fort bien, David : je vois qu’une demande d’argent produit sur vous le même effet que si l’on vous jetait un seau d’eau sur les oreilles ; cela fait de vous un homme comme les autres. Et maintenant voulez-vous me répondre comme un chrétien, et me dire si vous consentez à venir demain dîner chez moi, à midi, avec ma jolie filleule, mistress Marguerite, pour vous trouver avec notre noble compatriote, le jeune lord de Glenvarloch ?
    – Le jeune lord de Glenvarloch ! de tout mon cœur. J’aurai bien du plaisir à le revoir. Il y a quarante ans que nous ne nous sommes vus. Il était plus avancé que moi de deux ans dans ses humanités. C’est un charmant jeune homme.
    – Vous parlez du père… du père… du père… m’entendez-vous, vieux fou d’arithméticien ? Ce serait, ma foi, un joli jeune homme, s’il vivait encore, le digne seigneur. C’est de son fils que je parle, le lord Nigel.
    – De son fils ! Il a peut-être besoin d’un chronomètre ou d’une montre. Il y a peu de jeunes seigneurs qui s’en passent aujourd’hui.
    – Il pourrait même, qui sait ? acheter la moitié de votre fonds, s’il rentre jamais dans le sien. Mais, David, n’oubliez pas votre promesse, et ne faites pas comme le jour où ma ménagère a été obligée de laisser bouillir une tête de mouton jusqu’à deux heures en vous attendant.
    – Sa cuisine ne lui en fit que plus d’honneur, puisqu’elle fut trouvée bonne ; car, comme on dit dans notre pays, – tête de mouton trop cuite est un vrai poison.
    – Fort bien, David ; mais, comme nous n’aurons pas demain de tête de mouton, vous pourriez faire gâter un bon dîner ; et je ne sais quel proverbe pourrait y remédier. Vous vous trouverez peut-être avec votre ami sir Mungo Malagrowther, car j’ai dessein de l’inviter ; ainsi ne manquez pas à l’heure.
    – Oui, j’irai, je serai aussi exact qu’un chronomètre.
    – Je ne me fierai point à vous, cependant. – Jenkin, écoutez-moi, jeune homme. Allez charger Jeannette de dire à ma jolie filleule, mistress Marguerite, qu’elle songe à faire souvenir son père qu’il doit mettre demain son plus beau pourpoint, et se trouver chez moi avec elle, à midi précis. Dites-lui aussi que j’y attends un lord écossais, un beau jeune homme.
    Jenkin fit entendre cette sorte de toux sèche à laquelle sont sujets ceux qu’on charge d’une commission qui ne leur plaît pas, ou qui entendent énoncer des opinions qui ne sont pas les leurs, mais qu’ils n’osent contredire.
    – Que signifie cette toux ? demanda maître Georges, qui, comme nous l’avons déjà fait remarquer, était scrupuleux sur l’article de la discipline domestique : vous chargerez-vous de ma commission, oui ou non, jeune drôle ?
    – Bien certainement, maître Georges Heriot, répondit l’apprenti en touchant à son bonnet ; je voulais seulement dire qu’il n’était pas probable que mistress Marguerite oubliât une telle invitation.
    – Je le crois aussi ; c’est une bonne fille, et qui a de l’affection pour son parrain, quoique je l’appelle quelquefois une évaporée. Écoutez-moi, Jenkin : vous et votre camarade vous feriez bien de venir avec vos bâtons pour les reconduire ici. Mais ayez soin de fermer la boutique, et auparavant de dire à Sam Porter d’y veiller et de lâcher le chien. Je vous ferai escorter par deux de mes domestiques, car on dit que ces jeunes gens du Temple deviennent plus étourdis et plus tapageurs que jamais.
    – Nous saurons parer leur fer avec de bons bâtons, répondit Jenkin ; vous n’avez pas besoin de nous envoyer vos domestiques.
    – Ou si cela est nécessaire, ajouta Tunstall, nous avons des épées aussi-bien que les étudians du Temple.
    – Fi donc ! jeune homme ! fi donc, dit le vieil orfèvre : – un apprenti porter l’épée ! Oh ! Dieu nous préserve ! J’aimerais autant lui voir un chapeau à plumet.
    – Hé bien, monsieur, répliqua Jenkin, nous trouverons des armes convenables à notre condition, et nous saurons défendre notre maître et sa fille , quand nous devrions arracher les pierres qui pavent les rues.
    – C’est parler en brave apprenti de Londres, dit maître Georges ; et pour récompense, jeunes gens, vous boirez un verre de vin à la santé des pères de la Cité. J’ai l’œil ouvert sur vous : vous êtes de braves garçons, et vous promettez chacun à votre manière. Adieu,

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