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Les Aveux: Nouvelle Traduction Des Confessions

Titel: Les Aveux: Nouvelle Traduction Des Confessions Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frédéric Boyer
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Dieu est pauvreté
    10.
    Mais est-ce que le père ou le fils n’étaient pas eux aussi élevés au-dessus des eaux ? Si c’est au sens d’un corps dans l’espace, même le
Souffle saint ne l’était pas. Mais au sens de la haute invariable divinité
surplombant tout ce qui change, alors le père et le fils étaient élevés au-dessus des eaux. Mais pourquoi l’avoir dit seulement de ton Souffle ?
Pourquoi l’avoir dit seulement de lui comme s’il s’agissait d’un lieu qu’il
aurait occupé et qui n’était pas un lieu, de lui seul dont on a dit qu’il est
un don de toi ?
    Dans ce don nous trouvons le repos. Nous jouissons de toi.
    Notre repos c’est notre lieu.
    L’amour nous élève.
    Ton Souffle bienveillant soulève notre bassesse des portes de la mort.
    Notre paix c’est vouloir le bien.
    Le poids des corps leur confère un lieu, propre à chacun. Il ne les tire
pas forcément vers le bas mais vers un lieu qui leur est propre. Le feu
s’élève. La pierre tombe. Ils sont entraînés par leur poids. Ils se destinent au lieu qui est le leur. Quand on verse de l’eau sur l’huile, l’huile
remonte à la surface. Les deux sont entraînées par leur poids. Elles se
destinent au lieu qui est le leur.
    Tout ce qui n’est pas à sa place n’a pas de repos. Une fois à sa place,
il trouve le repos.
    Mon amour c’est mon poids.
    Où que je sois emporté c’est lui qui m’emporte.
    Le don que tu nous fais nous enflamme, nous élève.
    Nous brûle et nous fait partir.
    Faire l’ascension du cœur.
    Chanter le chant par degrés  2 .
    Ton feu, ton bon feu nous brûle et nous fait partir, partir en haut vers
la paix de Jérusalem.
    ma joie c’est la joie de ceux qui m’ont dit
     allons dans la maison du Seigneur  3
    La volonté bonne nous y introduira. Nous ne voudrons rien d’autre
qu’y rester pour toujours.
    11.
    Bonheur de la créature qui n’a pas connu autre chose.
    Elle-même aurait été autre chose si le don que tu as fait, élevé au-dessus de tout ce qui change, ne l’avait pas élevée, à peine faite et sans
intervalle de temps, en l’interpellant par ce mot : lumière, et si elle
n’avait pas été faite lumière.
    Oui, nous distinguons deux temps : nous étions nuit et nous sommes
devenus lumière.
    On a dit ce que cette créature serait si elle n’était pas éclairée :
d’abord quasi liquide et noire. Pour faire apparaître la cause qui l’a rendue différente – elle deviendrait lumière en se tournant vers la lumière
indéfectible.
    Comprenne qui pourra. C’est toi qu’on doit interroger. Pourquoi me
tourmenter comme si c’était à moi d’éclairer chaque homme venant au
monde ?  4
    12.
    Qui peut comprendre la trinité toute-puissante ?
    On pense pouvoir parler d’elle, mais est-ce qu’il s’agit bien d’elle ?Rares sont ceux qui savent de quoi ils parlent quand ils parlent d’elle.
On débat, on s’oppose. Mais sans la paix intérieure, personne ne peut
voir cette vision.
    Je voudrais faire réfléchir les hommes sur trois aspects d’eux-mêmes.
Trois aspects très différents de cette trinité. Mais je leur propose cet exercice pour leur prouver et leur faire sentir qu’ils en sont loin. Je parle de ces
trois aspects : être, connaître, vouloir. Je suis, je connais, je veux. Je suis un
être de savoir et de volonté. Je sais que je suis et que je veux. Je veux être
et savoir. Ces trois aspects dépendent d’une vie indivisible, vie une, intelligence une, essence une. Distinction indivisible mais distinction tout de
même. Comprenne qui peut. Face à lui-même, qu’il s’observe, qu’il se voie
et qu’il me dise. Mais quand il aura trouvé quelque chose et qu’il me l’aura
dit, qu’il ne pense pas avoir déjà trouvé l’être immuable au-dessus de ces
choses, être immuable, savoir immuable et volonté immuable. Est-ce
que ces trois aspects impliquent là aussi une trinité ? ou est-ce que les trois
existent en chacune d’elle pour être trois à chacune ? ou est-ce les deux à
la fois ? et que de façon étonnante, la simplicité étant en même temps une
multiplicité, l’infini soit sa propre fin de sorte que l’être même est, se
connaît, se suffit à lui-même immuablement dans une infinie grandeur
d’unité. Qui est capable d’imaginer cela ? qui peut trouver comment
l’exprimer ? qui pourrait se prononcer à la légère ?
    13.
    Poursuis tes aveux. Ma confiance.
    Dis au Seigneur ton Dieu :
    Saint saint saint

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