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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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permettes de monter sur ton dos et de te faire aller où je
veux ? Quand devrai-je commencer ? Dois-je essayer dès maintenant ou
bien attendre encore un peu ? Tu n’es pas encore adulte, mais ça ne
tardera plus. Je ferais bien de consulter Ayla. Elle doit savoir. Whinney a
toujours l’air de la comprendre. Et toi, Rapide, me comprends-tu un peu ?
Je me le demande.
    Quand, finalement, Jondalar reprit la direction de la caverne,
Rapide le suivit. Pour jouer, il lui donnait des coups de tête, lui fourrait le
nez dans la main. Jondalar s’en réjouit : le poulain paraissait vraiment
lui offrir son amitié. Il gravit derrière lui l’étroit sentier qui menait à la
caverne.
    — Ayla, pourrais-tu me donner quelque chose pour
Rapide ? demanda Jondalar, à peine entré. Du grain ou autre chose ?
    La jeune femme, assise près du lit, avait disposé autour d’elle
des piles et de petits tas d’objets.
    — Pourquoi ne pas lui donner quelques-unes de ces petites
pommes qui sont là-bas, dans la grande coupe ? Je les ai examinées, et
certaines sont talées [7] .
    Jondalar prit une poignée des petits fruits acides, les offrit
un par un à Rapide. Après quelques caresses encore, il s’approcha d’Ayla. Le
poulain le suivit.
    — Jondalar, éloigne-le d’ici ! Il pourrait écraser
quelque chose L’homme se retourna, se heurta au jeune animal.
    — Assez, maintenant, dit-il.
    Il ramena le poulain à l’entrée, où se tenaient généralement le
jeune étalon et sa mère. Mais, quand Jondalar voulut repartir, il fut de
nouveau suivi. Il ramena une fois de plus Rapide à sa place, n’eut pas plus de
succès lorsqu’il voulut l’y faire rester.
    — A présent qu’il s’est pris d’affection pour moi, comment
faire pour qu’il cesse de me suivre ?
    Ayla avait suivi toute la scène en souriant.
    — Tu pourrais essayer de lui verser un peu d’eau ou de lui
donner du grain.
    Jondalar fit l’un et l’autre. Quand le poulain fut enfin suffisamment
occupé, il revint vers Ayla, non sans se retourner pour s’assurer que Rapide n’était
plus derrière lui.
    — Que fais-tu là ? demanda-t-il.
    — Il faut que je décide ce que je vais emporter et ce que
je laisserai ici, expliqua-t-elle. A ton avis, que puis-je offrir à Tulie, lors
de la cérémonie d’adoption ? Ce doit être un cadeau très particulier.
    Jondalar regardait tous les objets qu’avait fabriqués Ayla pour
occuper son temps, durant les longues nuits et les hivers interminables qu’elle
avait passés seule dans la caverne. Du temps même où elle vivait avec le Clan,
elle s’était acquis une certaine réputation pour son habileté et la qualité de
son travail. Durant les années passées dans la vallée, elle n’avait pas eu
grand-chose d’autre à faire. Elle consacrait à chaque objet une attention
soutenue et tout le temps voulu, afin qu’il durât longtemps. Les résultats
étaient probants.
    Sur une pile, il prit une coupe. Celle-ci était d’une trompeuse
simplicité. Presque parfaitement circulaire, elle avait été faite dans une
seule pièce de bois. La finesse de l’exécution était d’une telle qualité que l’objet
semblait presque vivant. Elle avait dit à Jondalar comment elle s’y prenait. La
technique était, pour l’essentiel, pareille à celles qu’il connaissait déjà. Toute
la différence résidait dans le soin apporté, dans l’attention au détail. Elle
commençait par dégrossir la forme à l’aide d’une herminette en pierre, avant de
la préciser avec un couteau de silex. Elle se servait ensuite d’une pierre
arrondie et de sable pour poncer l’extérieur et l’intérieur, jusqu’au moment où
le doigt ne sentait pratiquement plus aucune aspérité. Elle parvenait enfin au
dernier fini en frottant avec un tampon de fougère « queue-de-cheval ».
    Ses corbeilles montraient les mêmes qualités de simplicité et de
dextérité manuelle. Elle n’utilisait ni couleurs ni teintures. L’intérêt de la
texture avait été obtenu par la diversité des tissages et par l’utilisation de
fibres diversement colorées. Les nattes à poser sur le sol avaient les mêmes
caractéristiques.
    Les peaux dont elle faisait du cuir étaient douces et souples,
mais Jondalar était particulièrement impressionné par ses fourrures. Il n’était
pas impossible de donner de la souplesse à la peau de daim en raclant la
grenure, tant du côté de la fourrure qu’à l’intérieur, mais les peaux

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