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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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neige.
    — Nous aurions été de retour plus tôt, si Ayla n’avait tenu
à emporter tant de choses, dit Jondalar. Ces deux derniers jours, je n’étais
pas sûr que nous irions jusqu’au bout.
    Déjà, Ayla s’était mise en devoir de décharger les chevaux, pour
la dernière fois. Jondalar la rejoignit pour l’aider. Les mystérieux ballots
éveillaient une vive curiosité.
    Rugie se décida à poser la question qui obsédait tout le
monde :
    — Tu m’as rapporté quelque chose ? demanda-t-elle.
    Ayla sourit à la petite fille.
    — Oui, apporté quelque chose. Apporté cadeau à chacun,
répondit-elle.
    Du coup, chacun s’interrogea sur le cadeau qui lui était
destiné.
    — C’est pour qui, ça ? questionna Tusie, quand la
jeune femme entreprit de couper les lanières qui retenaient le plus gros
ballot.
    Ayla lança un coup d’œil à Deegie, et toutes deux échangèrent un
sourire, tout en s’efforçant de dissimuler à la petite sœur de Deegie leur
amusement protecteur : elles avaient perçu le ton et les inflexions de
Tulie dans la voix de sa fille cadette.
    — Même apporté quelque chose pour chevaux, répondit Ayla à
la petite fille.
    Les derniers liens sautèrent, la balle de foin s’ouvrit.
    — Pour Whinney et Rapide, ajouta-t-elle.
    Elle étala le foin devant les chevaux, commença ensuite à
décharger le travois.
    — Dois rentrer tout ça.
    — Tu n’as pas besoin de le faire tout de suite, intervint
Nezzie. Tu n’as même pas encore ôté tes vêtements de voyage. Viens prendre une
boisson chaude et manger un peu. Tout est en sûreté ici, pour le moment.
    — Nezzie a raison, appuya Tulie.
    Sa curiosité égalait celle de tout le Camp, mais les paquets d’Ayla
pouvaient attendre.
    — Vous avez tous les deux besoin de vous reposer et de
manger quelque chose. Vous êtes à bout de forces, on dirait.
    Avec un sourire de gratitude pour la Femme Qui Ordonne, Jondalar
suivit Ayla.
    Le lendemain matin, la jeune femme ne manqua pas de mains
secourables pour l’aider à décharger ses ballots. Mamut, toutefois, lui avait
conseillé de ne rien déballer avant la cérémonie prévue pour la soirée. Ayla
acquiesça d’un sourire. Elle avait aussitôt saisi l’élément de mystère et d’attente
qu’il voulait préserver. Mais ses réponses évasives à Tulie, quand celle-ci
chercha à savoir ce qu’elle avait apporté, contrarièrent la Femme Qui Ordonne,
même si elle s’abstint de le montrer.
    Lorsque les paquets, les ballots se retrouvèrent entassés sur
une plateforme inoccupée et lorsque les tentures eurent été tirées, Ayla se
faufila dans cet espace bien clos. Elle alluma trois lampes de pierre, les
disposa de manière à obtenir un bon éclairage, afin d’examiner et de ranger ses
cadeaux. Elle opéra quelques changements dans les choix qu’elle avait faits
mais, quand elle éteignit les lampes et émergea, laissant les tentures retomber
derrière elle, elle était satisfaite.
    Elle sortit par la nouvelle ouverture. Le sol de l’annexe était
plus haut que celui de l’habitation et l’on avait aménagé trois larges marches
basses pour un accès plus facile. La jeune femme s’immobilisa et regarda autour
d’elle. Les chevaux n’étaient plus là. Whinney avait appris à repousser du nez
un brise-vent : Ayla lui avait montré une seule fois la façon de s’y
prendre. Rapide avait suivi l’exemple de sa mère. La jeune femme, obéissant à l’impulsion
qui la poussait à voir ce qu’ils faisaient – comme une mère avec ses
enfants, une partie de son esprit était toujours concentrée sur ses chevaux –,
se dirigea vers l’arche formée de défenses de mammouth, écarta la lourde peau
et regarda à l’extérieur.
    Le monde avait perdu toute forme, toute ligne bien définie. Une
couleur uniforme, sans ombres, se répandait sur tout le paysage en deux
teintes : le bleu riche, vibrant, saisissant d’un ciel où ne tramait pas
le moindre soupçon de nuage, et le blanc aveuglant de la neige, sur lequel se
reflétait l’éclat du soleil de cette fin de matinée. Ayla plissa les paupières
sous l’assaut de tout ce blanc éclatant, seul souvenir d’une tempête qui avait
fait rage plusieurs jours durant. Lentement, à mesure que ses yeux s’accoutumaient
à la lumière, et qu’un sens primitif de la profondeur et de la distance venait
préciser ses perceptions, elle remarqua d’autres détails. L’eau qui clapotait
encore au milieu de

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