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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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de la sagaie, il ouvrit un trou
dans la neige. Un bloc vint s’écraser sur leurs fourrures de couchage. La
lumière du soleil et l’air frais pénétrèrent dans le petit abri.
    La transformation, chez Ayla, fut immédiate. Elle se détendit
visiblement, ne tarda pas à rouvrir les yeux.
    — Comment as-tu fait ? demanda-t-elle.
    — J’ai passé une sagaie par le trou à fumée et j’ai
traversé la couche de neige. Il va falloir nous frayer un chemin pour sortir,
mais la neige n’est peut-être pas aussi épaisse qu’il y paraît.
    Il l’examinait de tout près, l’air anxieux.
    — Que t’est-il arrivé, Ayla ? J’étais inquiet pour
toi. Tu répétais sans cesse que tu ne pouvais plus respirer. J’ai cru que tu
perdais connaissance.
    — Je ne sais pas. C’est peut-être le manque d’air.
    — Ça n’avait pas l’air si grave. Je n’avais pas trop de
difficulté à respirer. Et tu étais vraiment terrorisée. Je ne crois pas t’avoir
jamais vue aussi effrayée.
    Ses questions mettaient la jeune femme mal à l’aise. Elle se
sentait encore dans un état bizarre. La tête lui tournait un peu. Elle avait l’impression
d’avoir fait un mauvais rêve, sans pouvoir rien expliquer.
    — Je me rappelle qu’une fois, la neige avait bouché l’orifice
de la petite grotte où je m’étais réfugiée après avoir dû quitter le clan de
Brun. Je me suis réveillée dans l’obscurité, et l’air était vicié. Ça doit être
ça.
    — Oui, j’imagine que tu as eu peur que cela se reproduise,
dit Jondalar.
    Mais sans trop savoir pourquoi, il n’y croyait pas, et Ayla non
plus.
    Le crépuscule cédait rapidement la place à la nuit.
Pourtant, le géant à la barbe rouge travaillait encore dehors. Il fut le
premier à voir l’étrange cortège franchir la crête, au haut de la pente, et
commencer à descendre. En tête venait la femme lasse, qui cheminait péniblement
dans la neige. La jument la suivait, épuisée, la tête basse ; elle portait
une lourde charge et traînait derrière elle le travois. Le poulain, chargé lui
aussi, était mené à la longe par l’homme qui suivait la jument. Il avançait
plus facilement sur une neige déjà tassée par la jeune femme et l’animal qui le
précédaient. Toutefois, en chemin, Ayla et Jondalar avaient à plusieurs
reprises permuté, afin de laisser à chacun un peu de repos.
    — Nezzie ! ils sont de retour ! cria Talut.
    Il s’élança à la rencontre des voyageurs, piétina la neige devant
Ayla pour les quelques pas qui restaient à faire. Il les conduisit vers le
milieu de l’habitation. A leur grande surprise, on avait construit, en leur
absence, une nouvelle extension. Elle était semblable au foyer d’entrée, mais
plus vaste. De là, une autre arche donnait directement accès au Foyer du
Mammouth.
    — Nous avons fait ça pour les chevaux, Ayla, annonça Talut
quand ils y eurent pénétré.
    Devant l’expression de stupeur de la jeune femme, un large
sourire satisfait se dessina sur son visage.
    — Après la dernière tempête de neige, j’ai compris qu’un
abri ne serait jamais suffisant. Puisque vous allez vivre parmi nous, toi et
tes chevaux, il nous fallait quelque chose de plus solide. Je crois que nous
allons appeler ça « le foyer des chevaux ».
    Ayla avait les yeux pleins de larmes. Malade de fatigue, elle
était heureuse d’avoir enfin accompli le voyage du retour mais se sentait
confondue par cette dernière découverte. Jamais personne ne s’était donné
autant de mal pour elle, pour mieux l’accueillir. Tout le temps qu’elle avait
vécu avec le Clan, elle ne s’était jamais sentie entièrement acceptée, elle n’avait
jamais vraiment fait partie du groupe qui l’entourait. On ne lui aurait jamais
permis de garder ses chevaux, on aurait encore moins accepté de construire un
abri.
    — Oh, Talut, dit-elle d’une voix étranglée.
    Dressée sur la pointe des pieds, elle lui passa les bras autour
du cou, appuya sa joue froide contre celle du géant. Talut l’avait toujours
trouvée si réservée que cette manifestation d’affection spontanée fut pour lui
une charmante surprise. Il la serra contre lui, lui tapota le dos. Son sourire
traduisait un plaisir évident, il avait l’air très content de lui-même.
    La majeure partie du Camp du Lion se rassembla autour des
arrivants, dans le nouveau foyer.
    — Nous commencions à être inquiets, déclara Deegie, surtout
après la tempête de

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