Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
encore, il fut presque tenté de vérifier si elle
plaisantait ou si elle parlait sérieusement mais, à regret il la lâcha.
    — Ce n’est pas ce que je préférerais, mais il vaut mieux,
je crois, que je te laisse t’habiller. Les autres ne vont plus tarder. Que
vas-tu mettre ?
    — Je n’ai pas grand-chose, en réalité, sauf ce que je
portais au Clan, la tenue que je me suis faite et des jambières de rechange. J’aimerais
bien avoir d’autres vêtements. Deegie m’a montré ce qu’elle allait porter. C’est
magnifique... Je n’ai jamais rien vu de semblable. Elle m’a offert une de ses
brosses quand elle m’a vue me servir d’une cardère.
    Ayla montra à Jondalar la brosse à cheveux faite des poils
raides de mammouth, serrés à une extrémité dans une bande de cuir qui en
formait le manche, ce qui lui donnait l’aspect d’un large pinceau.
    — Elle m’a donné aussi quelques colliers de perles et de
coquillages. Je crois que je les mettrai dans mes cheveux, comme elle.
    — Je ferais bien de te laisser t’apprêter, fit Jondalar.
    Il se pencha sur la jeune femme pour un autre baiser et se leva.
Quand le rideau de cuir fut retombé, il demeura un instant immobile à le
contempler. Un pli creusait son front. Il aurait voulu pouvoir rester avec
elle, sans se soucier des autres. Lorsqu’ils vivaient dans la vallée d’Ayla,
ils faisaient ce qu’ils voulaient quand bon leur semblait. Et si elle
choisissait de rester parmi eux ? Il avait le pressentiment qu’après cette
nuit-là, rien ne serait plus jamais pareil.
    Au moment où il allait s’éloigner, Mamut croisa son regard et
lui fit signe. Le jeune homme s’approcha du vieux chaman.
    — Si tu n’es pas trop occupé, j’aimerais bien avoir ton
aide, dit Mamut.
    — Je serais heureux de t’aider. Que puis-je faire ?
répondit Jondalar. Mamut prit au fond de sa plate-forme quatre longues perches,
les lui montra. En les regardant de plus près, Jondalar s’aperçut qu’elles n’étaient
pas en bois mais en ivoire, et d’une seule pièce. C’étaient des défenses de
mammouth, qu’on avait façonnées, redressées. Le vieillard lui tendit ensuite un
gros maillet de pierre emmanché d’os. Jondalar prit le temps de l’examiner :
il n’en avait jamais vu de pareil. Le maillet était entièrement recouvert de
cuir. On avait creusé un sillon tout autour de la grosse pierre. Un lien d’osier
flexible suivait le sillon et venait s’attacher au manche. Le maillet tout
entier avait été alors enveloppé d’une peau non tannée, humide, qu’on avait
simplement grattée pour la nettoyer. La peau, en séchant, s’était resserrée sur
le tout, maintenant ainsi solidement unis le maillet et son manche.
    Le chaman entraîna Jondalar vers le trou à feu. Il souleva une
natte pour lui montrer un trou, large d’un demi-pied, rempli de petites pierres
et de morceaux d’os. Ils le vidèrent. Jondalar apporta ensuite l’une des
perches d’ivoire, en plaça l’extrémité dans le trou. Pendant que Mamut la
maintenait bien droite, il la cala à l’aide des pierres et des os, tassa
fermement l’ensemble avec un maillet de pierre. Ils répétèrent encore par trois
fois l’opération, formant ainsi un arc de cercle autour du trou à feu mais à
quelque distance.
    Le vieil homme sortit alors un paquet et, soigneusement, avec
respect, l’ouvrit, en tira une feuille en rouleau, faite d’une matière
parcheminée. La feuille une fois déroulée, Jondalar vit qu’on y avait peint des
animaux, parmi lesquels un mammouth, des oiseaux et un lion des cavernes, ainsi
que d’étranges figures géométriques. Ils le fixaient aux perches, créant ainsi
un paravent translucide. Jondalar recula de quelques pas pour juger de l’effet
produit, avant de se rapprocher avec curiosité. Les intestins, après avoir été
ouverts, nettoyés et séchés, étaient généralement translucides, mais cet écran
était fait d’une autre matière. Il croyait savoir laquelle, sans toutefois en
être bien sûr.
    — Ce n’est pas fait avec des intestins, n’est-ce pas ?
Il aurait fallu les coudre les uns aux autres, et cet écran est d’une seule
pièce.
    Le Mamut acquiesça d’un signe de tête.
    — Alors, il doit s’agir de la couche membraneuse qui
doublait la peau d’un très gros animal, et qu’on est parvenu à enlever d’un
seul tenant.
    Le vieil homme sourit.
    — Un mammouth, dit-il. Une femelle blanche.
    Les yeux de Jondalar

Weitere Kostenlose Bücher