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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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tenture qui dissimulait la
plateforme. Elle prit une grande corbeille couverte, la posa aux pieds de
Nezzie. Elle semblait toute simple, cette corbeille. Aucune des herbes dont
elle avait été tressée n’avait été teinte, et ni les flancs ni le couvercle n’étaient
ornés de dessins géométriques coloriés ou de représentations stylisées d’oiseaux
ou d’autres animaux. Mais, sur un examen plus attentif, la brave femme
découvrit le motif du tressage, l’habileté du travail. La corbeille était
suffisamment étanche pour servir de récipient de cuisine, elle le savait.
    Elle souleva le couvercle pour mieux l’examiner et le camp tout
entier exprima à haute voix sa surprise. Divisé en compartiments par des bandes
flexibles d’écorce de bouleau, le panier était empli de vivres. Il y avait des
petites pommes dures, des carottes sauvages, douces ou non, des tubercules
riches en féculents, noueux et tout épluchés, des cerises dénoyautées et
séchées, des boutons d’hémérocalle encore verts, des graines d’astragale dans
leurs gousses, des champignons, des queues d’oignons verts, et quelques autres
légumes. Le tout soigneusement séché. Nezzie eut un sourire chaleureux à l’adresse
de la jeune femme. C’était un cadeau parfait.
    Tulie s’approcha ensuite. Son étreinte, sans manquer de chaleur,
fut plus protocolaire, et, lorsqu’elle offrit son présent à Ayla, ce ne fut pas
tout à fait avec panache, mais le geste marquait un sens bien dosé de l’importance
de la cérémonie. Son cadeau était une petite boîte de bois décorée avec une
exquise délicatesse, taillée en forme de petit coffret aux angles arrondis. On
y voyait des poissons, ciselés ou peints, et l’on y avait collé de petits
morceaux de coquillages. L’ensemble donnait l’impression d’une eau fourmillante
de poissons et de végétation aquatique. Ayla souleva le couvercle et découvrit
ainsi l’usage d’une boîte aussi précieuse. Elle était remplie de sel.
    Elle avait quelque idée de la valeur du sel. Durant son séjour
dans le Clan, qui vivait près de la mer de Beran, elle ne s’était jamais
interrogée sur son importance. On se le procurait facilement et l’on y
conservait même certains poissons. Mais, dans les terres de l’intérieur, lorsqu’elle
vivait dans sa vallée, elle n’avait pas de sel, et il lui avait fallu un
certain temps pour s’habituer à cette pénurie. Le Camp du Lion était encore
plus éloigné de la mer. Le sel, tout comme les coquillages, devait parcourir une
longue distance. Tulie, pourtant, venait de lui en offrir une pleine boîte. C’était
un don rare et précieux.
    Ayla se sentait pénétrée du respect qui convenait lorsqu’elle
apporta le cadeau destiné à Celle Qui Ordonne. Jondalar, espérait-elle, ne s’était
pas trompé en suggérant ce qui lui paraissait le plus approprié. La fourrure qu’elle
avait choisie était la peau d’un léopard des neiges, celui qui avait tenté de
lui arracher une proie, l’hiver où Bébé et elle apprenaient à chasser ensemble.
Elle avait simplement eu l’intention de lui faire peur pour l’éloigner, mais le
jeune lion des cavernes avait eu d’autres idées, Ayla avait abattu, d’une
pierre de sa fronde, le félin plus âgé mais plus petit, au moment où le combat
semblait proche, et l’avait achevé d’une autre pierre.
    Le présent était manifestement inattendu, et les yeux de Tulie
exprimèrent sa joie. Mais ce fut seulement lorsqu’elle céda à la tentation de
jeter sur ses épaules la somptueuse fourrure d’hiver qu’elle en remarqua la
qualité unique, celle que Talut avait déjà relevée. Elle était, sur l’envers, d’une
incroyable douceur. En général, les fourrures étaient plus raides que les
cuirs. Une fourrure, par sa nature même, ne pouvait se travailler que sur l’envers,
avec les grattoirs utilisés pour étirer et assouplir. Le matériau ainsi traité
était plus solide, plus durable que les fourrures d’Ayla, traitées uniquement à
la graisse. Mais la méthode employée par les Mamutoï pour préserver les peaux
rendait le cuir moins flexible, moins souple. Tulie, étonnée et impressionnée,
décida qu’elle découvrirait la méthode de la jeune femme.
    Wymez s’approchait avec un objet enveloppé d’une peau fine et
douce. Ayla ouvrit le paquet, retint son souffle. C’était une magnifique pointe
de sagaie pareille à celles qu’elle avait tant admirées. Elle brillait,

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