Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
à la
lueur du feu, comme une pierre précieuse. Elle-même donna à Wymez une solide
natte en herbes tressées, sur laquelle il pourrait s’asseoir pour travailler.
Presque tout ce qu’elle tressait était dépourvu de motifs colorés, mais, au
cours du dernier hiver passé dans sa caverne, elle s’était mise à faire des
expériences avec des herbes de couleurs variées. Le résultat, associé à ses
habituels motifs de tressage, donnait sur cette natte un effet subtil mais
reconnaissable d’amas stellaire, qu’elle appréciait beaucoup. Au moment où elle
choisissait les cadeaux à offrir, les flammes qui rayonnaient du centre lui
avaient rappelé les pointes de sagaies de Wymez, et la texture du tissage avait
évoqué pour elle les petits éclats aigus qu’il faisait sauter du silex. Elle se
demandait si la ressemblance allait le frapper.
    Après avoir examiné la natte, il accorda à la jeune femme l’un
de ses rares sourires.
    — C’est magnifique. Ça me rappelle le travail que faisait
la mère de Ranec. Elle savait mieux que personne l’art de tresser les herbes.
Je devrais ménager cette natte, je suppose, l’accrocher au mur, mais je préfère
m’en servir. Je m’installerai dessus pour travailler. Elle m’aidera à fixer mon
esprit sur le but à atteindre.
    Son accolade n’eut rien de la réticence avec laquelle il s’exprimait.
Ayla comprit que, derrière une façade réservée, Wymez était un homme amical,
chaleureux, compréhensif.
    Les échanges de cadeaux ne se faisaient pas selon un ordre
établi d’avance. Celui que remarqua ensuite la jeune femme fut Rydag :
debout près de la plate-forme, il attendait de pouvoir attirer son attention.
Elle s’assit, lui rendit son étreinte fougueuse. Il ouvrit alors la main, lui
montra un long tube, prélevé sur l’os creux d’une patte d’oiseau. Des trous y
étaient ménagés. Elle prit l’objet, le tourna, le retourna entre ses mains,
sans bien en saisir l’usage. Il le lui reprit, le porta à sa bouche et souffla.
Le sifflet émit un son strident. Ayla essaya à son tour, sourit. Elle offrit à
l’enfant un capuchon chaud et imperméable, fait dans une peau de glouton, comme
en faisaient les gens du Clan. Mais elle se sentit déchirée lorsqu’il l’ajusta
sur sa tête, tant il lui rappelait Durc.
    — Je lui ai donné un sifflet semblable pour qu’il puisse m’appeler
s’il a besoin de moi. Il lui arrive de ne pas avoir assez de souffle pour
crier, mais il lui en reste toujours suffisamment pour souffler là-dedans,
expliqua Nezzie. Celui-ci, c’est lui qui l’a fait.
    Deegie surprit la jeune femme en lui offrant la tenue qu’elle
avait prévu de porter pour la soirée. En voyant la façon dont Ayla la
regardait, la jeune fille avait décidé de la lui donner. Ayla ne trouvait plus
de mots. Elle avait les yeux pleins de larmes.
    — Jamais possédé si beaux vêtements, balbutia-t-elle.
    Elle offrit à Deegie son propre cadeau. C’était toute une série
de corbeilles et de récipients de bois, de tailles différentes, exécutées avec
un art consommé. On pouvait les utiliser comme coupes, pour boire, ou comme
écuelles pour la soupe, ou même pour faire la cuisine. Deegie en trouverait l’usage
dans son propre foyer, quand elle serait unie à Branag. Dans une région où le
bois était relativement rare, où les ustensiles étaient faits le plus souvent d’os
ou d’ivoire, c’était là un cadeau unique. Les deux jeunes femmes, ravies l’une
et l’autre, s’étreignirent avec toute la chaleur de deux sœurs.
    Pour montrer qu’il n’avait pas l’intention de refuser à Ayla un
présent convenable, Frébec lui fit présent d’une paire de hautes bottes de fourrure,
dont le haut était décoré de piquants de porc-épic. Elle fut heureuse d’avoir
choisi pour lui quelques-unes de ses meilleures peaux de renne, recueillies en
été. Les poils du renne étaient creux, pareils à de minuscules tubes remplis d’air,
et ainsi naturellement calorifuges. La peau d’été était à la fois la plus
chaude et la plus légère, la plus pratique et la plus confortable de toutes les
fourrures à porter pour les chasses d’hiver et, en conséquence, la plus
précieuse. Avec ce qu’Ayla offrait à Frébec, on pourrait confectionner une
tenue complète, tunique et jambières, qui, par les plus grands froids, ne
nécessiterait guère qu’une pelisse enfilée par-dessus, et lui éviterait d’être
surchargé et

Weitere Kostenlose Bücher