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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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ah... pas oublié... Tiens, dit-elle.
    Elle venait de se souvenir du présent qu’elle tenait et le lui
tendait.
    Il regarda, et ses yeux brillèrent de plaisir devant les peaux
de renards arctiques, d’un blanc de neige. Son hésitation momentanée donna à
Ayla le temps de se reprendre. Quand il releva les yeux sur elle, ceux de la
jeune femme avaient à leur tour une expression taquine.
    — Je crois tu oublies.
    Il lui sourit largement, en partie parce qu’elle entrait si
promptement dans son jeu, en partie parce qu’elle lui fournissait l’occasion de
lui offrir son présent.
    — Non, je n’ai pas oublié. Tiens, dit-il.
    Il lui tendit l’objet qu’il avait jusque-là tenu caché derrière
son dos. Elle examina la statuette d’ivoire qui reposait entre ses paumes et
faillit bien ne pas en croire ses yeux. Même quand il l’eut débarrassée des
fourrures blanches, elle ne tendit pas les mains vers la statuette. Elle
craignait presque de la toucher. Elle levait vers Ranec un regard émerveillé.
    — Ranec... souffla-t-elle.
    Elle ébaucha un geste, hésita. Il dut lui mettre pratiquement l’objet
dans les mains, et elle le tint alors comme s’il allait se briser.
    — C’est Whinney ! C’est comme si prends Whinney pour
faire petite ! s’exclama-t-elle.
    Elle tournait et retournait le minuscule cheval délicatement
sculpté. Une touche de couleur avait été appliquée sur la sculpture : de l’ocre
jaune sur la robe, un peu de charbon de bois pilé sur les jambes, la crinière
raide et le long de l’échine, afin de rappeler le poil de Whinney.
    — Regarde, petites oreilles, juste bien. Et sabots, et
queue. Même taches, comme sur poil. Oh, Ranec, comment fais ?
    Ranec, en lui donnant l’accolade, n’aurait pu se sentir plus
heureux. La réaction d’Ayla était précisément telle qu’il l’avait espérée,
rêvée même, et l’amour qui brillait dans ses prunelles quand il la regardait
était si évident que Nezzie en eut les larmes aux yeux. Elle jeta un coup d’œil
vers Jondalar, comprit qu’il avait tout vu, lui aussi. L’angoisse se peignait
sur son visage. Elle hocha la tête d’un air sagace.
    L’échange de cadeaux enfin terminé, Ayla se rendit en compagnie
de Deegie au Foyer de l’Aurochs afin d’y changer de tenue. Depuis le jour où
Ranec avait fait l’acquisition de la tunique d’origine étrangère, Deegie n’avait
cessé d’essayer d’en reproduire la couleur. Elle avait fini par en approcher
et, avec la peau d’un blanc crème, elle avait confectionné une tunique à
manches courtes, décolletée en V, dont le bas descendait en pointe, et les
jambières assorties, ceinturées de cordons de couleurs vives qui rappelaient
celles des ornements de la jupe. L’été passé au grand air avait conservé à la
peau d’Ayla un hâle profond et éclairci ses cheveux blonds, au point qu’ils
avaient presque le ton du cuir. La tenue lui seyait comme si elle avait été
faite pour elle.
    Avec l’aide de Deegie, elle remit le bracelet offert par Mamut,
accrocha à sa taille le poignard de Talut dans sa gaine de cuir rouge, plaça
autour de son cou le collier de Nezzie. Mais, quand la jeune Mamutoï lui
proposa d’enlever le petit sac de cuir usé, taché qui pendait sur sa poitrine,
Ayla refusa catégoriquement.
    — Est mon amulette, Deegie. Contient Esprit de Lion des
Cavernes, de Clan, de moi. Petites choses, comme sculpture de Ranec est petite
Whinney. Creb a dit, si je perds amulette, totem pas me retrouver. Mourrai,
essaya-t-elle d’expliquer.
    Deegie réfléchit un instant. Elle regardait Ayla. Le bel effet
général était gâté par l’horrible petit sac. Même la lanière qui le retenait
autour du cou de la jeune femme s’effilochait. Elle en tira une idée.
    — Que feras-tu, Ayla, quand ce sera complètement usé ?
demanda-t-elle.
    — Ferai sac neuf, avec lanière neuve.
    — Alors, ce n’est pas le sac qui a une telle importance,
mais ce qu’il contient. Vrai ?
    — Vrai.
    Deegie promena son regard autour d’elle, vit tout à coup la
bourse que Crozie avait donnée à Ayla. Elle la prit, la vida de son contenu, qu’elle
déposa avec soin sur une plate-forme, et la tendit à son amie.
    — Y a-t-il une raison qui t’empêche de porter
celui-ci ? Nous pourrions l’attacher à un collier de perles... un de ceux
que tu as mis dans tes cheveux, par exemple, et tu pourrais la porter autour de
ton cou.
    Ayla prit des mains de Deegie

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