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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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l’Esprit du Grand Lion des Cavernes.
    Le groupe répéta ses paroles. Pour la seconde fois de sa vie, se
dit la jeune femme, elle était accueillie, acceptée comme membre à part entière
d’un peuple dont elle connaissait à peine les coutumes. Les yeux clos, elle
entendait les mots faire écho dans sa tête. Une idée la frappa soudain. Mamut
avait inclus son totem dans sa présentation : Elle n’était plus Ayla du
Clan mais elle n’avait pas perdu son totem ! Elle demeurait sous la
protection du Lion des Cavernes. Mieux encore, elle n’était plus Ayla de Nulle
Part, elle était Ayla des Mamutoï !
18
    — Partout où tu seras, Ayla, tu pourras toujours te
réclamer du sanctuaire du Foyer du Mammouth. Accepte ce signe, fille de mon
foyer, dit Mamut.
    Il ôtait de son bras un bracelet d’ivoire gravé de lignes en
zigzag. Il en rattacha les extrémités percées d’un trou au bras de la jeune
femme, juste au-dessous de l’entaille. Il la serra ensuite chaleureusement dans
ses bras.
    Ayla avait les yeux pleins de larmes lorsqu’elle se dirigea vers
la plate-forme de couchage où elle avait disposé ses cadeaux, mais elle les
essuya avant de prendre une grande coupe de bois. Elle était ronde, solide,
mais d’une finesse uniforme. Elle n’était pas ornée de motifs peints ou gravés.
Seul la décorait un dessin subtil, harmonieusement équilibré, dans le grain
même du bois.
    — Accepte, te prie, présent de coupe à remèdes, de fille de
foyer, Mamut, dit-elle. Et, si permets, fille de foyer emplira coupe chaque
jour avec remède pour jointures douloureuses de bras, de doigts, de jambes.
    — Ah, je serais bien heureux de moins souffrir de mon
arthrite, cet hiver, répondit-il en souriant.
    Il prit la coupe, la passa à Talut, et celui-ci, après l’avoir
examinée, hocha la tête, la passa à Tulie.
    Tulie détailla l’objet d’un œil critique. Au premier regard,
elle la jugea simpliste parce qu’elle n’y trouvait pas la décoration gravée ou
peinte à laquelle elle était habituée. Mais, en regardant la coupe de plus
près, en passant les doigts sur un poli remarquable, en appréciant la forme et
la symétrie parfaites, elle dut convenir que c’était là un ouvrage d’un art
consommé, le plus beau de son espèce, peut-être, qu’elle eût jamais vu. La
coupe passa de main en main, éveillant l’intérêt et la curiosité à propos des
autres cadeaux qu’allait faire Ayla. Chacun se demandait si tous les présents
seraient aussi superbement originaux.
    Talut s’avança ensuite, étreignit vigoureusement Ayla et lui
offrit un poignard en silex à manche d’ivoire, protégé par une gaine de cuir
teint en rouge, semblable à celui que Deegie portait à sa ceinture. Ayla sortit
le poignard de sa gaine, devina aussitôt que la lame avait dû être façonnée par
Wymez. Ranec, soupçonnait-elle, avait sculpté et ciselé le manche.
    Pour Talut, la jeune femme apporta une lourde fourrure sombre.
Il eut un large sourire lorsqu’il déplia la grande cape faite d’une peau de
bison entière et la jeta sur ses épaules. L’épaisse toison faisait paraître le
géant plus colossal encore, et il en était ravi. Il remarqua alors la façon
dont la fourrure s’ajustait à ses épaules pour retomber en plis souples. Il en
examina de plus près l’intérieur.
    — Nezzie ! Vois un peu ça, dit-il. As-tu jamais vu
cuir plus doux sous une peau de bison ? Et c’est si chaud. Je ne veux pas
qu’on en fasse quoi que ce soit d’autre, je crois, pas même une pelisse. Je
vais la porter telle qu’elle est.
    Ayla souriait de son plaisir. Elle était heureuse de voir son
présent si bien reçu. Jondalar, qui était resté dans les derniers rangs,
regardait par-dessus les têtes des gens plus proches et prenait lui aussi
plaisir à la réaction de Talut. Il l’escomptait mais ne s’en réjouissait pas
moins de voir son opinion confirmée.
    Nezzie serra Ayla contre son cœur ; lui offrit un collier
de coquillages en spirale, magnifiquement assortis, séparés les uns des autres
par de petits anneaux soigneusement taillés dans des tibias de renards
arctiques. Devant, en manière de pendentif, était accroché un grand croc de
lion des cavernes. Ayla le maintint, pendant que Tronie le lui attachait sur la
nuque. Après quoi, elle baissa les yeux pour l’admirer. Elle se demandait
comment on s’y était pris pour percer la racine de la dent de lion.
    La jeune femme alla repousser la

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