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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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ni à la préparer, elles n’ajoutaient rien à l’usage qu’on pouvait
faire d’un vêtement. Mais elle commençait à comprendre pourquoi les perles
avaient une telle valeur. Sans une garantie de chaleur et de confort, sans l’assurance
d’une nourriture suffisante, jamais le Camp du Lion n’aurait pu se permettre un
tel investissement de temps et d’effort. Seul un groupe uni, bien organisé,
pouvait prévoir et accumuler d’avance ce qui lui serait nécessaire pour se
donner ensuite le loisir de fabriquer des perles. Il s’ensuivait que plus ils
portaient des perles, plus ils montraient que le Camp du Lion était un lieu
prospère, où il faisait bon vivre, et plus ils inspiraient de respect aux
autres camps.
    Ayla reprit le cuir posé sur ses genoux, l’alêne en os et perça
un dernier trou un peu plus large. Elle essaya ensuite de passer le filament à
travers le trou avec l’alêne. Elle y parvint, le tira de l’autre côté, mais son
travail n’avait pas l’aspect soigné des points serrés de Deegie, Une fois de plus
découragée, elle releva la tête, vit Rydag enfiler une autre vertèbre sur sa
corde, à travers le trou central. L’enfant prit encore une vertèbre, y passa
sans difficulté la corde assez raide.
    La jeune femme, avec un profond soupir, revint à son ouvrage. Il
n’était pas très difficile d’enfoncer dans le cuir la pointe de l’alêne, se
disait-elle. Elle aurait presque pu y faire passer le petit os tout entier. Si
seulement elle pouvait y attacher le filament, tout deviendrait facile...
    Elle s’interrompit pour regarder l’alêne de plus près. Elle leva
les yeux sur Rydag qui attachait les deux bouts de la corde et secouait devant
Hartal cette sorte de crécelle. Elle regarda Tronie qui faisait tourner à toute
vitesse le foret entre ses paumes. Elle reporta son regard sur Fralie qui
polissait un cylindre d’ivoire dans la rainure creusée dans un petit bloc de
grès. Enfin, elle ferma les yeux, pour revoir Jondalar lorsqu’il avait taillé
dans l’os des pointes de sagaies l’été précédent, dans sa vallée.
    Ses yeux se posèrent de nouveau sur l’alêne en os.
    — Deegie ! cria-t-elle.
    Son amie sursauta.
    — Qu’y a-t-il ?
    — Je crois avoir trouvé un moyen !
    — Un moyen pour quoi ?
    — Pour faire passer le filament par le trou. Pourquoi ne
pas percer un trou à travers la tête d’un os très pointu et faire passer le
filament dans ce trou ? Comme Rydag a fait passer sa corde à travers les
trous des vertèbres. Après ça, on pourrait pousser l’os à travers le cuir, et
le filament suivrait. Qu’en penses-tu ? Ça fonctionnerait ?
    Deegie ferma un instant les yeux, avant de prendre l’alêne des
mains d’Ayla pour l’examiner de plus près.
    — Il faudrait que ce soit un tout petit trou.
    — Ceux que perce Tronie dans ces perles sont très petits.
Celui auquel je pense devrait-il l’être davantage ?
    — L’os est très dur, très résistant. Ce ne sera pas facile
à percer, et je ne vois pas où placer le trou.
    — Ne peut-on pas utiliser une défense d’ivoire ou un
os ? Jondalar taille des pointes de sagaie longues et fines dans de l’os
et il les polit, les aiguise ensuite avec du grès, comme le fait Fralie. Ne
peut-on faire quelque chose de semblable à une toute petite pointe de sagaie et
y percer ensuite un trou à l’extrémité la plus large ?
    Ayla était vibrante d’excitation. Deegie réfléchit encore un
moment.
    — Il faudrait convaincre Wymez ou quelqu’un d’autre de nous
faire un foret plus petit mais... ça pourrait être une solution. Oui, Ayla, je
crois que ça pourrait être la solution !
    Presque tout le monde semblait tourner en rond dans le Foyer
du Mammouth. On s’y réunissait par groupes de trois ou quatre et on bavardait,
mais il y avait dans l’atmosphère une attente fiévreuse. On s’était passé le
mot : Ayla allait essayer l’outil qui entraînait le fil. Plusieurs
personnes avaient collaboré à sa réalisation, mais, comme l’idée venait à l’origine
d’Ayla, elle allait être la première à s’en servir. Wymez et Jondalar avaient
travaillé ensemble pour fabriquer un foret assez petit pour percer le trou.
Ranec avait choisi l’ivoire et, avec ses outils de sculpteur, avait fabriqué
plusieurs cylindres minuscules, allongés. Ayla les avait polis et aiguisés,
mais c’était Tronie qui avait percé les trous.
    Ayla percevait la surexcitation, autour

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