Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
était venu chercher l’ocre rouge et cela lui rappela sa visite à la Hutte
des Musiciens. Bien que les musiciens aient repris leurs répétitions et qu’une
célébration soit toujours prévue après le retour des chasseurs, personne ne s’en
réjouissait plus vraiment. Même l’enthousiasme qu’éprouvait Deegie à la veille
de la Cérémonie de l’Union et celui que ressentait Latie à la pensée qu’elle n’allait
pas tarder à devenir une femme avaient été considérablement refroidis par les
dissensions qui menaçaient de faire éclater la Réunion d’Été.
    Ayla avait proposé de s’en aller. Mais Nezzie lui avait répondu
que ça ne résoudrait rien. Ce n’était pas elle qui était à l’origine de ce
problème. Son intervention avait fait apparaître au grand jour le désaccord
profond qui existait déjà entre les deux factions. Le problème datait de l’époque
où elle avait amené pour la première fois Rydag. Bien des gens continuaient à
penser qu’on n’aurait jamais dû l’autoriser à vivre avec eux.
    Ayla se faisait du souci pour Rydag. Il souriait rarement et ne
plaisantait plus, même avec elle. Il avait perdu l’appétit et devait mal
dormir. Il appréciait qu’elle lui parle du Clan, mais se joignait rarement aux
conversations.
    Au moment où elle installait Whinney dans l’abri, elle aperçut
Jondalar dans la prairie en contrebas. Il montait Rapide et se dirigeait avec
lui vers la rivière. Ces derniers temps, son attitude avait changé il était
moins distant, mais semblait très triste.
    Sur un coup de tête, Ayla décida d’aller faire un tour au centre
du campement. Le Camp du Loup avait indiqué que, comme il accueillait la
Réunion d’Été de cette année, il ne pouvait pas prendre parti pour les uns ou
pour les autres. Mais Ayla savait qu’ils soutenaient la position du Camp du
Lion. Elle ne voulait pas avoir l’air de se cacher. Elle n’était pas un
monstre, une abomination, les gens du Clan étaient des êtres humains, Rydag et
Durc, aussi. Elle tenait à faire quelque chose, à ce qu’on la voie. Elle
pouvait très bien rendre visite au Foyer du Mammouth, retourner à la Hutte des
Musiciens ou aller discuter avec Latie.
    Elle s’engagea résolument vers le centre du campement, saluant
de la tête ceux qui lui disaient bonjour et ignorant les autres, jusqu’à ce qu’elle
aperçoive Deegie qui sortait de la Hutte des Musiciens.
    — Ayla ! Justement, je comptais aller te
chercher ! On t’attend quelque part ?
    — Non, répondit-elle. J’ai simplement voulu m’éloigner un
peu du Camp de la Massette.
    — Tu as très bien fait ! Je vais rendre visite à
Tricie et voir son bébé. J’ai déjà essayé à plusieurs reprises de la voir, mais
à chaque fois, elle était sortie. Kylie m’a dit que cet après-midi elle était
au Camp du Loup. Tu m’accompagnes ?
    — Oui, répondit Ayla.
    Elles se dirigèrent toutes les deux vers la hutte de la Femme
Qui Ordonne.
    — Nous sommes venues te rendre visite, Tricie, et voir ton
bébé, annonça Deegie à l’entrée.
    — Entrez, leur proposa Tricie. Je viens juste de le
coucher, mais il ne doit pas encore dormir.
    Alors que Deegie prenait le bébé dans ses bras pour lui parler
et lui faire risette, Ayla s’était tenue un peu en retrait.
    — Tu ne veux pas le voir, Ayla ? demanda Tricie en la
défiant du regard.
    — Bien sûr que je veux le voir, répondit-elle.
    Elle prit le bébé et l’observa un long moment. Sa peau était si
blanche qu’elle semblait presque translucide et ses yeux d’un bleu si pâle qu’on
aurait presque dit qu’ils n’avaient pas de couleur. Ses cheveux rouge orangé
étaient bouclés, comme ceux de Ranec, et, de visage, il lui ressemblait
tellement qu’Ayla se dit que ce petit Ralev ne pouvait être que le bébé de
Ranec. Ranec avait mis cet enfant en train, aussi sûrement que Broud avait fait
pousser Durc dans son propre ventre. Elle ne put s’empêcher de se demander si,
quand ils seraient unis, Ranec et elle, elle aurait un bébé comme celui-là.
    Elle parla au bébé qu’elle tenait dans ses bras. Il leva la tête
vers elle, intéressé, presque fasciné, lui sourit et se mit à rire de plaisir.
    — Tu ne trouves pas qu’il est beau, Ayla ? dit Deegie.
    — Il est beau, n’est-ce pas ? demanda Tricie à son
tour, sur un ton coupant.
    — Non, il n’est pas beau, répondit Ayla, au grand
étonnement de Deegie. Personne ne dirait une

Weitere Kostenlose Bücher