Les cons

répétitions d’histoire.
        Ce soir, Eimear l'irlandaise nous a invités à une teuf chez elle. Je me pointe avec Sophie et JP qui est arrivé ce soir. À plus.

        Dimanche 11 décembre 2005
        Je suis délavé. En quelques jours, j’ai absorbé tellement de substances potentiellement toxiques, d’efforts physiques et émotionnels et j’ai pris si peu de repos que je suis au bout du rouleau. Un pur week-end comme je les aime est en train de prendre fin. Avec un peu de chance, je ne m’endormirais pas sur l’autoroute, je ne finirais pas sous un 16 tonnes et je pourrais m’en souvenir plus tard avec le petit sourire au coin.
        Eimear est la première personne de mon échelon social qui habite à la fois en Britanie et dans un appartement. Tous les autres habitent dans une maison-de-banlieu-dortoir-minable-avec-un-putain-de-jardinet. Comme en France, une boite à sardine avec les gens les uns sur les autres, une épaisse fumée permanente… Bon c'était quand même un grand truc, ils vivent à 5 dedans.
        Elle était exactement comme je l’avait quittée il y a trois ans et demi. Elle a eu la même impression sur moi. Ça fait bizarre, elle m’a connu avant mes cheveux long donc pour elle, j’ai pas changé. Elle, il y a 3 ans et demi, elle avait les cheveux courts. Et puis elle les a eus long pendant tout le temps où on s’est pas vus et les a coupés récemment Pareil que moi. Je trouve ça drôle. Pas vous? Ah bon.
        Y avait genre 20-30 personnes, pas trop d'étudiants, ça m’a rassuré un peu. Comme si quand on commençait à bosser il fallait arrêter de sortir… On s’est assez bien intégrés avec JP et Sophie.
        C'était plein de Français (encore !). Mais j’ai réussi à les éviter un maximum donc c’était cool. Par contre, eux ils se parlaient qu’entre eux. Et après ils se pointent : « Putain, t’as un bon niveau en anglais ! » et repartent persuadés qu’il y a juste des gens qui ont des facilités et que c’est dégueulasse
        Les cons
        Donc voilà, grosse teuf normale, gens bourrés de partout, moi inclus mais ça se voit pas en général. Avec Eimear, c'était comme avec JP et Sophie, on est repartis au point ou on s'était arrêtés Elle est toujours la même, on est pas restés collés à se raconter comment c'était pendant 3 ans et demi, c’est bien ça.
        Alors, y avait quoi dans cette soirée ? : Y avait ce mec qui était super classe et qui cherchait de la chatte au taquet ; cette blondasse qui allumait tout le monde et qui s’est révélée être déjà maquée (la conne) ; JP qui s’est amusé à essayer de mettre tout le monde mal à l’aise (« Vous êtes français ? Je supporte pas les français ! » et les français de répondre très vite « Oh mais moi je suis pas 100 % français ! » Les cons !) ; la petite Eimear qui était partout à la fois, toujours l’image même du flegme suprême ; les bouteilles vides appelaient les bouteilles pleines ; et je crois que mon pull va sentir la fumée pendant bien 3 mois.
        J’ai gardé une maitrise absolue de mes hormones et j’ai même pas eu envie de taxer une clope. Par contre, il faut encore que je travaille pour arrêter de boire à partir du moment où je suis suffisamment bourré. Mais bon, chaque sacerdoce en son temps. Quand les voisins ont été suffisamment véners, le petit groupe d’actifs résiduels est descendu dans la rue. Après rapide concertation, on s’est dirigés vers l’appart de l’un d’eux.
        Alors, pour aller chez lui, tu passe une espèce de grille en métal, l’ascenseur est en fait un monte-charge, t’as l’impression d'être sur un site en construction. Sa porte d'entrée, c'était un gros machin en tôle, je m’attendais trop à un squat de ouf avec des punks et de la bière, mais non, derrière tout ça, y avait un petit appart modèle comme dans Friends. Belle photo non.
        Et puis on est rentré, j’ai dormi sur un matelas pneumatique avec un allemand et Eimear dans son lit avec… bah une allemande tiens.
        Je l’ai prise en photo le matin au réveil, ha ha ha :
        
        Le lendemain (aujourd’hui), le plan s’est vite organisé (j’aime ça, vous savez). Sophie se pointe à 2:30 à l’expo qu’on avait ratée vendredi soir, je retrouve Sabina à 2h sous l’œil de Londres. Comme j’ai le temps je pars à pied. Meilleur pour